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  • admin9596 8:14 am le November 29, 2016 Permaliens  

    Le « Monsieur écologie » de Donald Trump est un climatosceptique 

    Myron Ebell promeut les énergies fossiles pour favoriser la croissance. Il a été nommé à la tête de l’Agence de protection de l’environnement pendant la période de transition.

    Le Monde | 23.11.2016 à 10h09 • Mis à jour le25.11.2016 à 11h19 |Par Pierre Jaxel-Truer

    Myron Ebell dans son bureau du think tank Competitive Enterprise Institute à Washington, DC.

    Semeur de contre-vérités

    Les scientifiques le connaissent comme le loup blanc. Cela fait plus de vingt ans que Myron Ebell fait profession de contester à Washington la réalité de l’influence des hommes sur le réchauffement climatique. Avec une stratégie délibérée : introduire le doute par tous les moyens dans l’opinion, contre le consensus de la communauté des chercheurs, pour que perdure, au profit des industriels du pétrole et du charbon, un débat aujourd’hui tranché.

    Lobbyiste chevronné

    Ce sexagénaire travaille pour le think tank Competitive Enterprise Institute (CEI), souvent défini comme « libertarien ». Ce courant de pensée prône une diminution des réglementations et du périmètre de l’État au profit de la liberté des individus. Le CEI, financé par des fonds privés, est surtout considéré comme un puissant lobby au service des industriels. Il est réputé proche des frères Koch, milliardaires qui ont bâti leur fortune dans le pétrole, le charbon, la finance et la chimie.

    Fossoyeur attitré

    En confiant la réflexion sur l’avenir de l’Agence de protection de l’environnement (EPA) à Myron Ebell,Donald Trump semble vouloirmettre en musique ce qu’il a promis avant d’être élu : une mise en pièces de cette institution. Myron Ebell, en 2015, a violemment combattu les accords de Paris qui ont conclu la COP21. Sa ligne ? Il faut « libérer » toutes les énergies fossiles, pour favoriser la croissance.

    Défenseur du tabac

    Expert ès manipulations de l’opinion, Myron Ebell a mis son talent dans les années 1990 au service de l’industrie du tabac. Son plan : tenter d’occulter le débat sur sa dangerosité en défendant la liberté individuelle et en mettant l’accent sur une supposée partialité de l’État, dont le principal but serait d’augmenter les taxes sur les cigarettes pour renflouer ses caisses. Il a aussi combattu, sur un autre front, la loi de protection des espèces animales en voie de disparition.

    Lire aussi : Donald Trump cultive son imprévisibilité

    Lire aussi : L’an I du trumpocène

    Vidéo : les déclarations de Myron Ebell sur le réchauffement climatique (en anglais)

    •  Pierre Jaxel-Truer

      Journaliste au Monde
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  • admin9596 3:00 pm le November 27, 2016 Permaliens  

    Quand Trump était comédien pour Woody Allen 

    Et si la tragédie survenue le 9 novembre ne résidait pas dans l’élection de Donald Trump à la présidence des États-Unis mais dans sa retraite anticipée du grand écran ? La carrière cinématographique du nouveau résident de la Maison Blanche est aussi fulgurante que brillante. Contrairement à l’un de ses prédécesseurs républicains, l’ex-acteur Ronald Reagan, le milliardaire n’a jamais tenu le haut de l’affiche. Pas plus qu’il n’a tenu un autre rôle que lui-même.

    Donald Trump croise Macaulay Culkin dans « Maman, j’ai encore raté l’avion ».

    Maman, j’ai voté pour Trump

    Au cinéma, Donald Trump interprète toujours Donald Trump, et joue sur le principe qu’il sera immédiatement reconnu par le spectateur. Ronald Reagan était un acteur, souvent mauvais, mais pas toujours. En revanche, Donald Trump est une célébrité, rien d’autre, mais qui hante le cinéma américain des années 1990 et du début des années 2000. Ainsi, dans Maman, j’ai encore raté l’avion (1992), le gamin incarné par Macaulay Culkin, de nouveau oublié par ses parents, erre dans un hôtel de luxe à New York, où il croise inévitablement le milliardaire. C’est l’un des traits majeurs de la présence fugace de Trump au cinéma. Il semble dans les années 1990 que New York au cinéma ne puisse être tout à fait New York sans son apparition.

    Dans « Zoolander », Trump aux côtés de son épouse Melania répond à une interview.

    Dans Zoolander (2001), de Ben Stiller, la plus grande comédie sur l’univers de la mode, où le réalisateur tient le rôle-titre d’un mannequin débile, Trump apparaît devant le micro d’un journaliste de télévision pour déclarer, aux côtés de son épouse, Melania Knauss-Trump, future première dame : « Sans Derek Zoolander, le mannequinat homme ne serait pas ce qu’il est devenu. »

    Tout est possible

    Dans le bien nommé Celebrity (1998), de Woody Allen, Kenneth Branagh, un romancier devenu journaliste, croise Leonardo DiCaprio, Charlize Theron et l’incontournable milliardaire.

    Donald Trump n’a toujours interprété qu’un seul rôle : Donald Trump (ici dans « Celebrity », de Woody Allen).

    Même type d’apparition pour Studio 54 (1999), de Mark Christopher, sur la célèbre boîte de nuit new-yorkaise devenue le centre de gravité du disco dans les années 1970, Donald Trump apparaît aux côtés du mannequin Cindy Crawford, du chanteur Art Garfunkel et de la vedette du cinéma porno Ron Jeremy. Parfois, Donald Trump parle de lui, comme dans Les Chenapans (1994), où il incarne un magnat du pétrole qui hurle à son enfant : « Tu es le meilleur fils que l’on puisse s’offrir. » À cette époque, tout semblait possible pour Trump, il était l’un des symboles de la prospérité des années Clinton, et il était convaincu de pouvoir tout s’offrir. Même la Maison Blanche.

    Extraits de films ou séries dans lesquels Trump joue son propre rôle

    Lire aussi : Katy Perry, Lady Gaga, Madonna… l’élection de Trump sème la déception chez les artistes américains

     
  • admin9596 11:52 pm le November 24, 2016 Permaliens  

    Comment l’héroïne de « Borgen » est devenue « La Fille de Brest » 

    L’actrice danoise Sidse Babett Knudsen a dû se confronter à la langue française pour interpréter le rôle-titre dans « La Fille de Brest ».

    J’ai rencontré Emmanuelle Bercot il y a plus de trois ans.Elle venait de passer plusieurs mois à chercher une actrice pour incarner Irène Frachon, la femme médecin à l’origine de l’affaire du Mediator, héroïne du film La Fille de Brest. Elle ne trouvait pas de comédienne. C’est finalement Catherine Deneuve qui lui a conseillé de me rencontrer. Elle m’avait vue dans la série Borgen et pensait que je pouvais correspondre au rôle. Choisir une actrice danoise pour incarner une pneumologue bretonne : l’idée était assez folle sur le papier. Mais Emmanuelle s’est laissée convaincre.

    Elle m’a rendu visite à Copenhague et m’a présenté le projet comme une sorte d’Erin Brockovich à la française. Elle ne voulait pas se concentrer sur l’aspect politique de l’affaire du Mediator, même si c’est le nœud du récit, mais plutôt privilégier le portrait d’Irène Frachon, cette lanceuse d’alerte qui a osé défier une puissante industrie pharmaceutique et s’est battue pour une cause juste.

    « J’ai inventé ma propre lecture de l’histoire »

    Une première rencontre a été organisée avec la pneumologue en février 2013. Pendant le dîner, qui a duré des heures, elle m’a raconté son histoire de manière très simple et pédagogique. J’ai découvert en Irène Frachon une femme géniale, chaleureuse, drôle, passionnée. J’avais le sentiment d’être assise face à une héroïne : un pur personnage de fiction. Elle racontait son combat contre un Goliath industriel sans aucun narcissisme.

    Lire aussi (abonnés) : « La Fille de Brest » : quand l’histoire vraie inspire, pour de vrai

    Après notre rencontre, elle m’a envoyé une tonne de documentation, des archives personnelles, des photos, mais j’ai préféré ne plus la revoir. Il fallait que j’appréhende le personnage seule, que j’invente ma propre lecture de l’histoire. Je ne voulais surtout pas tomber dans la mauvaise imitation, le souci récurrent des biopics. En réalité, je n’ai pas eu tellement de temps pour me préparer. Une semaine avant le début du tournage, j’étais encore sur le plateau de Westworld [une série télé diffusée sur OCS City]. Un jour, je joue dans un feuilleton de science-fiction, où l’on parle de nouvelles technologies et de physique quantique ; et le lendemain, je débarque dans des hôpitaux de Bretagne. Le choc est rude. Le pari a été d’autant plus compliqué qu’il y avait la barrière de la langue. Je possédais certes quelques notions de français, mais c’était largement insuffisant. Irène est une femme qui parle vite et fort, dans une langue complexe où se mêlent des termes scientifiques et de l’argot.

    Sur son plateau, Emmanuelle est très précise, déterminée. Elle sait ce qu’elle veut et ne fait pas de cadeau. Certains jours, elle me reprenait sans cesse, en me demandant de « parler plus vite, trois fois plus vite ». Je n’étais vraiment pas dans ma zone de confort sur ce tournage. Mais c’est ce qui m’anime au cinéma : me frotter à d’autres langues et à d’autres imaginaires. Qu’importe les difficultés.

    « La Fille de Brest » (2 h 08), d’Emmanuelle Bercot. En salles le 23 novembre.

    Lire aussi : Mediator : Emmanuelle Bercot livre « le combat d’une femme hors du commun »

    Lire aussi : Irène Frachon : « Il faudrait pouvoir punir ceux qui attaquent les lanceurs d’alerte »

    Propos recueillis par Romain Blondeau

     
  • admin9596 2:19 am le November 23, 2016 Permaliens  

    À la poursuite de Maître Eolas 

    Le plus célèbre des avocats sur Twitter retournera au tribunal le 23 novembre. Poursuivi pour diffamation et injure envers l’Institut pour la justice (IPJ), Maître Eolas, avocat et star d’Internet sous ce pseudonyme, sera jugé devant la cour d’appel de Versailles. L’affaire remonte à l’automne 2011. À quelques mois de l’élection présidentielle, l’Institut pour la justice, association conservatrice mobilisée pour les droits des victimes, contre le laxisme et pour la sécurité, annonce avoir recueilli 1,5 million de signatures pour sa pétition en ligne réclamant « l’impunité zéro pour les atteintes aux personnes et aux biens ». Un succès considérable, dont Maître Eolas, qui relève régulièrement les approximations énoncées par l’IPJ, remet en cause la régularité dans un tweet dénonçant un « compteur bidon de signatures ».

    « Par quel processus intellectuel et psychologique un homme fin, délicat et courtois avait-il pu se laisseraller à écrire un tel propos scatologique et si grossièrement indigne ? » Philippe Bilger, magistrat

    Quelques heures plus tard, en pleine nuit, il tweete à nouveau : « Je me torcherais bien avec l’IPJ si je n’avais pas peur de salir mon caca. » Une saillie qui provoque la colère de l’association, qui saisit la justice, et la consternation de ses adversaires. Le magistrat Philippe Bilger, sur son blog : « Par quel processus intellectuel et psychologique un homme fin, délicat et courtois avait-il pu se laisser aller à écrire un tel propos scatologique et si grossièrement indigne du débat même le plus basique ? »

    « D’un côté, nous avons un Docteur Jekyll extrêmement modéré et pondéré dans son blog et, de l’autre, un Mister Hyde qui, la nuit venue, fait preuve de la malhonnêteté la plus totale », assène Maître Gilles-William Goldnadel, le conseil de l’IPJ lors du procès qui vaut à l’avocat, le 6 octobre 2015, une condamnation à 2 000 euros d’amende avec sursis et 5 000 euros de dommages et intérêts pour « injure publique » et « diffamation ». Si Maître Eolas a minimisé l’affront en plaidant l’hommage au torchecul de Gargantua, ces propos ont fortement nui à l’image de l’IPJ, selon l’association, en raison notamment de la notoriété de l’avocat sur Twitter.

    Lire aussi : Condamné pour « injure publique » et « diffamation », Maître Eolas ferme son compte Twitter

    Suivi par plus de 220 000 personnes, son compte fait le récit de la justice ordinaire, gardes à vue et comparutions immédiates, et y mêle commentaires de l’actualité nationale et obsessions personnelles (séries, thé et rugby).

    Tsss, Robert, Robert… Comme toi, Trump méprise les étrangers moins puissants que lui.

    Et tu fais partie du lot. https://t.co/Di19E3qgwD

    — Mari de Mme Eolas ✏️ (@Maitre_Eolas) 10 novembre 2016

    Sur son blog de vulgarisation juridique, « Journal d’un avocat », inauguré en 2004 et devenu un lieu d’échange pour les avocats et les magistrats, l’avocat décrypte dans de longs billets les grandes questions qui agitent la justice française (la grâce de Jacqueline Sauvage, la légitime défense pour les policiers, le rôle du juge d’application des peines). Connu du grand public sous son seul pseudonyme (Eolas, qui signifie « connaissance » en gaélique), l’avocat n’envisage guère de renoncer à son anonymat.

    Les journalistes et les professionnels de la justice qui n’ignorent guère son identité jouent le jeu. Sur les plateaux de télévision, le justicier masqué – il a choisi Batman pour sa photo de profil – apparaît flouté. Et si, en octobre 2015, le procès a rassemblé une foule nombreuse d’avocats et de lecteurs de Maître Eolas, curieux de le voir « en vrai », aucun détail sur son identité autre que sa calvitie naissante n’a filtré sur les réseaux sociaux.

     
  • admin9596 6:25 am le November 21, 2016 Permaliens  

    Au Mexique, les narco-séries dans le collimateur des élus politiques 

    La diffusion en prime time d’« El Señor de los Cielos », série à la gloire des narcotrafiquants, fait polémique au Mexique.

    On va tous se les faire ! », lâche Aurelio Casillas, héros de la série El Señor de los cielos(« Le seigneur des cieux »), avant de tirer sur tout ce qui bouge. Diffusé cet été à 21 h 30 par la chaîne mexicaine Televisa, le feuilleton s’inspire de la vie d’Amado Carrillo Fuentes, ancien chef du cartel de Juárez.

    Ce féru de chapeaux de cow-boy, de jets privés et de femmes siliconées doit son surnom à sa flotte d’avions qui a inondé les Etats-Unis de cocaïne. Le « seigneur des cieux » est mort, en 1997, lors d’une opération de chirurgie esthétique pour changer son visage.

    Sexe, drogue et rafales de kalachnikov

    Début novembre, l’autre chaîne du duopole mexicain TV Azteca a répliqué avec Rosario Tijeras, diffusée à 21 heures sur sa chaîne 13. Fondée aussi sur des faits réels, la série raconte les aventures d’une tueuse à gages sexy, impliquée dans une guerre des gangs à Mexico.

    Sexe, drogue et rafales de kalachnikov, le cocktail à succès des « narco-séries », ces feuilletons à la gloire des narcotrafiquants, provoque une levée de boucliers des élus au Mexique. Les législateurs dénoncent leur influence néfaste sur les mineurs dans un pays meurtri par le crime organisé.

    « Ces programmes font l’apologie du crime en présentant le narcotrafic comme un modèle de vie, à une heure où les enfants et les adolescents sont encore devant l’écran », a fustigé dans les médias le sénateur Zoé Robledo, aux côtés de la députée Lía Limón.

    A la tête des deux commissions de radio et télévision du Congrès, ces législateurs exigent l’intervention du gouvernement. Et pour cause : la jeunesse est devenue la chair à canon de la guerre des cartels qui a fait 150 000 morts et 27 000 disparus depuis dix ans.

    « Un jeune vendeur ambulant ou un laveur de voiture met trois mois à devenir un tueur au service du crime organisé », s’alarmait déjà, en 2009, un rapport ministériel. Depuis, le taux d’homicides d’adolescents de 15 ans à 17 ans a décollé (de 5,3 à 15,7 pour 100 000 habitants), selon le Réseau pour les droits de l’enfance au Mexique (Redim).

    La fiction rattrape la réalité

    Les narco-feuilletons sont-ils responsables ? « Nous ne sommes pas contre ces séries, martèle la députée Lía Limón. Nous voulons simplement qu’elles soient diffusées après minuit, afin de respecter la loi sur la protection de l’enfance. »

    En face, Epigmenio Ibarra, producteur d’El Señor de los Cielos, crie « à la censure ». Selon lui, ces narco-séries ne décrivent que « la réalité », qui s’explique « en partie par la corruption du gouvernement ». Quant à Amat Escalante, réalisateur du film sur le narcotrafic Heli, il défend « la création d’histoires qui valent la peine », au nom de « la liberté d’expression ».

    Cette fièvre des narco-séries a débuté, en 2011, avec La Reina del Sur (La reine du Sud), diffusée actuellement à minuit sur la chaîne 5 de Televisa. L’actrice Kate del Castillo, qui joue une chef d’un cartel, est sortie de la fiction pour entrer dans la réalité. C’est elle qui a organisé, en octobre 2015, la rencontre entre Joaquín « El Chapo » Guzmán, célèbre chef du cartel de Sinaloa, et l’acteur américain Sean Penn, autour d’un projet de film sur sa vie.

    Cet épisode, qui aurait abouti à son arrestation trois mois plus tard, devrait être conté dans la série El Chapo, produite par Netflix, qui annonce son lancement en 2017. Grâce à son option « contrôle parental », la plate-forme devrait échapper, au Mexique, à d’éventuelles sanctions.

    Lire aussi : Derrière les barreaux, El Chapo écrit sa légende

     
  • admin9596 8:39 am le November 20, 2016 Permaliens  

    « American Psycho » à Hongkong 

    Jeune, brillant et riche… L’histoire de Rurik Jutting a pourtant fini aussi mal qu’elle avait bien commencé. À l’inverse des contes de fées dont Hongkong raffole – comme les destins de cireurs de chaussures devenus milliardaires –, l’histoire de ce banquier britannique au QI exceptionnel est celle d’une chute aussi rapide que brutale et sordide. Fin octobre 2014, le jeune homme, âgé de 31 ans aujourd’hui, tuait de façon ignoble deux jeunes Indonésiennes, Sumarti Ningsih, 23 ans, et Seneng Mujiasih, 26 ans. Le 8 novembre, un jury de neuf personnes l’a jugé coupable du double meurtre à l’unanimité. Le juge Michael Stuart-Moore a estimé qu’il s’agissait d’un des pires dossiers que la justice de Hongkong ait jamais eu à traiter et a condamné Jutting à la prison à perpétuité. La défense avait plaidé coupable.

    Le 8 octobre, devant la Haute Cour de Hongkong, des travailleuses immigrées  attendent le verdict. Les victimes du tueur étaient d’origine indonésienne.

    C’est aux petites heures du 1er novembre 2014 que Rurik Jutting avait décidé de mettre fin au cauchemar. Fortement intoxiqué par un mélange d’alcool et de cocaïne, il appelle la police dans son appartement de luxe situé dans le quartier chaud de Wan Chai, à quelques blocs de la rue des bars à prostituées. Le policier de service ne comprend pas de quoi il s’agit tant l’appel est confus, avant de se rendre sur place et de découvrir la scène d’horreur. Selon l’accusation, Sumarti Ningsih, avec qui le trader avait entretenu des relations sexuelles tarifées, a été torturée pendant trois jours avant d’être tuée dans la douche avec un couteau-scie. Toutes les pièces à conviction sont sur place. Il ne faut pas longtemps à la police pour découvrir un second corps, également mutilé, dans une valise posée sur le balcon de l’appartement.

    Une personnalité ambiguë

    « Je n’aurais pas droit à la rédemption », déclare Rurik Jutting dans l’une des vidéos montrées au tribunal. Ses propres aveux, enregistrés sur son portable, sont plus éloquents que les descriptions les plus obscènes. Il y explique les faits froidement : « Mon nom est Rurik Jutting. Il y a cinq minutes, j’ai tué, assassiné cette femme-là. On est lundi soir, je la retenais prisonnière depuis samedi. Je l’ai violée plusieurs fois. Je l’ai torturée, je l’ai salement torturée. […] Sur le moment, c’était bien. J’en ai fait un objet sexuel. Ensuite, j’ai réalisé qu’en fait ce n’était pas si difficile ni si mal. C’est illégal, bien sûr […]. Avec un peu de recul, on se rend compte que c’est horrible, évidemment. […] Ce n’est pourtant pas sorcier de comprendre que certaines choses ne devraient pas exister dans la vraie vie. » 

    Dans ce monologue filmé, qu’il décrit lui-même comme les « divagations narcissiques d’un assassin », il dresse un autoportrait lucide et sans appel de son état : « Clairement je suis complètement frappé », « Je ne ressens pas de culpabilité, mais je me sens mal », « Je n’ai aucun self-control et aucune empathie envers qui que ce soit ». Il évoque sa personnalité à multiples facettes, son goût de l’extrême, ses addictions à l’alcool et au sexe, son instinct d’autodestruction conscient ou inconscient. D’autres phrases sont plus ambiguës : « Je ne me reconnais pas », « Je respecte les femmes »

    Cocaïne, alcool et solitude

    Selon le rapport du psychiatre Richard Latham sollicité par la défense, Jutting était « extrêmement malheureux » dans son précédent emploi à Londres, n’avait aucune vie sociale, et buvait « dans le but de perdre connaissance ». Le psychiatre a également indiqué que l’homme aurait été violé dans sa jeunesse par un de ses congénères au prestigieux Winchester College. Il souffrait, selon le psychiatre, de troubles narcissiques et sadiques et d’une addiction prononcée à la cocaïne et à l’alcool. En marge de cette affaire sordide, certaines banques s’interrogent sur la nécessité de suivre de plus près l’équilibre psychologique de leurs jeunes recrues. L’expatriation pouvant avoir sur eux des effets extrêmement néfastes.

    Lire aussi : Double meurtre à Hongkong : le banquier britannique avait filmé les faits

     
  • admin9596 12:04 pm le November 19, 2016 Permaliens  

    1974-2015 : Paris, ville meurtrie par les attentats 

    Alexandre Guirkinger a parcouru, appareil photo en main, les lieux de la capitale touchés par les attentats. Des clichés en couleur, pleins de vie, qu’il oppose au noir et blanc de la tragédie. Le Bataclan, le Drugstore Publicis, le magasin Tati de la rue de Rennes…

     
  • admin9596 1:31 am le November 18, 2016 Permaliens  

    Peine de mort, armes, cannabis…, les autres référendums aux Etats-Unis 

    Dans l’Oregon, les habitants étaient soumis à un référendum sur la « Measure 97 », qui propose d’augmenter l’impôt sur les sociétés (ici, en faveur du « oui » à Portland, en août dernier).

    Comme lors de chaque élection présidentielle, les Américains se sont aussi prononcés le 8 novembre sur un nombre incalculable de fonctions (membres du Congrès, gouverneurs, juges, shérifs…) et de sujets. Une grande partie d’entre eux a donc participé à l’un des 162 référendums organisés cette année dans 35 États. Proposés par l’État ou par les citoyens s’ils ont réuni suffisamment de signatures, certains ne devraient pas laisser de trace indélébile dans l’histoire du pays.

    Ainsi, les Californiens ont rejeté la proposition obligeant les acteurs de films classés X à utiliser des préservatifs. Mais ils ont validé l’interdiction des sacs en plastique. Alors que les Américains viennent d’élire un président déterminé à baisser massivement les impôts, les habitants du Maine ont approuvé la proposition de taxer plus sévèrement les hauts revenus.

    Lire aussi : Etats-Unis : la peine capitale a de beaux jours devant elle

    Mais la plupart des sujets soumis cette année à l’appréciation du peuple ont témoigné de préoccupations récurrentes dans la société américaine et d’évolutions sociétales profondes et, pour certaines, rapides. Pas moins de neuf États se sont penchés sur la légalisation de la marijuana, qu’il s’agisse de son utilisation récréative (cinq États) ou médicale (quatre États).Un record. La plupart ont approuvé cette évolution.

    Dans l’État de l’Oregon, des panneaux pour la légalisation de la marijuana bordent les routes.

    La possession, la vente, le transport et la consommation du cannabis demeurent interdits au niveau fédéral, mais plusieurs États en ont autorisé différents usages depuis le début des années 2000. Il est désormais possible de consommer en toute légalité de la marijuana dans huit États, dont la Californie qui vient d’approuver la loi, et d’en avoir un usage thérapeutique dans vingt-cinq autres, dont la Floride. Plus de la moitié des Américains sont favorables à la légalisation du cannabis (58 %, selon un sondage Gallup d’octobre 2015, un taux qui monte à 71 % pour les moins de 35 ans). La tendance à la légalisation confirmée le 8 novembre à travers le pays pourrait à terme amener à une évolution de la législation au niveau fédéral.

    Renforcement de la peine de mort

    La peine demort, au menu de plusieurs États, demeure un sujet plus controversé. En Californie, deux propositions antagonistes étaient soumises au vote : l’une entendait commuer les condamnations à mort en peines de prison à perpétuité, l’autre visait à raccourcir le délai entre la condamnation et l’exécution. C’est cette seconde qui a été validée par les habitants. Le nombre de prisonniers dans les couloirs de la mort en Californie atteint des records : 749 personnes attendent leur exécution, parfois depuis des décennies. Alors qu’au niveau national une opposition de plus en plus marquée à la peine capitale transparaît de sondage en sondage (en moins de vingt ans, la proportion d’Américains favorables à la peine de mort est passée de 78 % à 56 %), les citoyens du Nebraska et de l’Oklahoma se sont aussi prononcés pour une meilleure « protection » de la peine capitale.

    Dans le Nebraska, les habitants ont voté le 8 novembre le rétablissement de la peine de mort.

    Contrôle des ventes d’armes

    D’autres sujets, qui furent davantage au cœur de la campagne, sont apparus plus consensuels. Quatre États proposaient un renforcement des contrôles pour l’achat d’armes et de munitions. Hormis le Maine, trois d’entre eux ont validé cette résolution.Cette évolution correspond à une tendance lourde de la société américaine, dont seule une minorité, soutenue par l’influente National Riffle Association (NRA), s’oppose à tout contrôle sur les armes. Un sondage du Pew Research Center montrait en janvier que 79 % des républicains et 88 % des démocrates étaient favorables aux contrôles renforcés lors des transactions réalisées dans les foires aux armes ou dans le cadre de ventes privées.

    A Potomac, dans le Maryland, les électeurs sont appelés à voter pour le nouveau président et sur d’autres sujets.

    Plus ancrée encore dans les préoccupations de la working class américaine, l’augmentation du salaire horaire minimum à 12 ou 13,50 dollars (10,80 ou 12,20 euros) d’ici à 2020 a été votée par quatre États. Au niveau fédéral, il s’élève à 7,25 dollars. Ces deux dernières années, douze États et plusieurs grandes villes du pays ont sensiblement augmenté la rémunération de base. Le passage à 15 dollars pour tous fut au cœur de la campagne présidentielle, notamment lors de la primaire démocrate. Bernie Sanders, l’adversaire de Mme Clinton, a plaidé sans relâche pour que cette mesure soit mise en œuvre.

    Au-delà de ces sujets de brûlante actualité, le Colorado s’est illustré par une mesure pour le moins anachronique : les habitants de cet État devaient se prononcer sur la suppression de l’esclavage (ou travail non rémunéré) pour les condamnés. Cette exception figure toujours dans la Constitution de l’État. Ils ont choisi de la conserver, à 50,8 %.

    Lire aussi : Les Américains ne votent pas que pour élire leur président

    Lire aussi : Election américaine : après sa victoire, Trump joue l’apaisement, Clinton et Obama lui souhaitent de « réussir »

     
  • admin9596 2:45 pm le November 16, 2016 Permaliens  

    Choral et optimiste : le théâtre selon Alexis Michalik 

    Alexis Michalik, 33 ans, comédien depuis 15 ans et dramaturge depuis 13 ans.

    C’est l’histoire d’une ascension. Fulgurante ? Jugez plutôt : en quatre ans et trois créations, Alexis Michalik collectionne les succès. Ses deux premières pièces – Le Porteur d’histoire et Le Cercle des illusionnistes – lui ont valu deux Molières (meilleur auteur francophone et meilleur metteur en scène d’un spectacle de théâtre privé), ainsi qu’un prix de l’Académie française. Quant à son nouveau spectacle, Edmond, il fait carton plein au Théâtre du Palais-Royal à Paris. Mais parler d’ascension fulgurante apparaît, comme souvent, simplificateur et réducteur.

    Comédien à 18 ans, dramaturge dès 20 ans, il a accumulé, avec sa « bande », la compagnie Los Figaros, onze participations au festival « off » d’Avignon. Dans cette « jungle républicaine » qu’il affectionne tant, le public a vite repéré ce conteur d’histoires.

    « Le succès a commencé là-bas », reconnaît l’homme de 33 ans au physique de jeune premier. Electron libre, il a eu le culot de ne pas donner suite à son admission au Conservatoire national supérieur d’art dramatique. Pas envie de se revendiquer d’une école et d’être empêché de travailler pendant le cursus.

    En toute liberté

    Il débute avec Irina Brook, qui lui offre le rôle-titre dans Roméo et Juliette. Puis adapte des classiques de Shakespeare (La Mégère à peu près apprivoisée, R & J pour Roméo et Juliette), doutant que son écriture puisse intéresser. En découvrant le théâtre de Wajdi Mouawad, il se dit « qu’on peut faire quelque chose de shakespearien même aujourd’hui ». Car l’autofiction, « je ne sais pas faire », affirme-t-il. Ce qui l’intéresse, c’est le théâtre de récit et de troupe.

    « Il y a deux types d’auteurs. Ceux qui ont des choses à dire sur eux et ceux qui écrivent sur le reste du monde. » Alexis Michalik

    Les idées surgissent au hasard, d’un peu partout. Le Porteur d’histoire est né lors d’une balade dans un cimetière, Le Cercle des illusionnistes a surgi après la lecture d’une anecdote sur Jean-Eugène Robert-Houdin et Edmond a été inventé après la découverte, dans un dossier pédagogique de Cyrano de Bergerac, que la première représentation de cette pièce d’Edmond Rostand fut un triomphe inattendu.

    Alexis Michalik a « voulu raconter les mois qui ont précédé », en s’offrant la liberté de « broder », de mélanger le vrai et le faux, à la manière du film Shakespeare in Love. Le dramaturge emmène son public dans une aventure, loin, très loin des pièces centrées sur l’introspection des personnages, dont l’action se déroule autour d’un canapé et d’une table basse.

    Il y a « deux types d’auteurs, résume-t-il. Ceux qui ont des choses à dire sur eux et ceux qui écrivent sur le reste du monde ». Parce qu’il n’a « aucun trauma ; jeunesse heureuse, parents aimants », il s’inscrit dans la seconde catégorie.

    Des spectateurs happés

    On dit son théâtre populaire. Il l’assume : « Populaire ne veut pas dire dénué d’exigence. » Son théâtre est surtout optimiste : il n’est jamais trop tard pour ouvrir des livres(Le Porteur d’histoire), il n’y a pas d’âge pour suivre ses rêves (Le Cercle des illusionnistes), les gentils peuvent un jour prendre leur revanche (Edmond). « J’aime raconter qu’il y a toujours quelque chose de possible. »

    Son théâtre est aussi choral. A chaque fois, une dizaine de comédiens, sans têtes d’affiche, interprètent plusieurs personnages. « Je veux qu’ils soient heureux, et qu’ils aient tous des rôles équivalents. » Son théâtre enfin est chorégraphique, voire cinématographique : les changements de décors et de costumes s’effectuent à vue dans un tourbillon d’une incroyable fluidité. Tous ces ingrédients lui permettent d’accrocher immédiatement le spectateur. Les récompenses, les Molières ? « Cela fait une question en plus pour les journalistes », s’amuse-t-il.

    La bande-annonce de la pièce « Edmond », par Alexis Michalik

    « Edmond ». Théâtre du Palais-Royal, 38 rue de Montpensier, Paris 1er. Jusqu’au 31 mars 2017.

    « Le porteur d’histoire ». Théâtre des Béliers, 14 bis rue Sainte-Isaure, Paris-18e. Jusqu’au 28 janvier 2017.

     
  • admin9596 5:40 pm le November 14, 2016 Permaliens  

    « Paye ta robe » ou les chroniques du sexisme ordinaire chez les avocats 

    Plus de 50 % des diplômés du barreau sont des femmes, pourtant seules 20 % d’entre elles reçoivent des propositions d’asso­ciation en cabinet.

    Assise à la grande table en verre de son cabinet d’avocate, Emmanuelle sourit en lisant sur son portable les dernières « perles sexistes » que lui ont envoyées aujourd’hui ses consœurs.

    « Conversation récente avec un confrère : “Comment est votre nouvelle collaboratrice ? – Bof, petits seins et pas de cul… – Je parlais de ses compétences.” » Ou encore : « Ah… c’est vous qui vous occupez de mon dossier, se plaint ma cliente. Je préférerais que ce soit un homme, vous voyez. Vous êtes très charmante, ce n’est pas le problème, mais un homme aura plus de poigne

    pour mener cette affaire. »

    Des témoignages de la sorte, Emmanuelle et son amie Marie, qui ont souhaité garder l’anonymat,en ont récolté des centaines en quelques semaines. Ensemble elles ont lancé, le 7 octobre, le Tumblr « Paye ta robe », inspiré du blog « Paye ta shnek » – contre le harcèlement de rue –, qui cible cette fois le sexisme ordinaire dont sont victimes les femmes dans le milieu de la justice.

    Une plateforme militante

    « Tout est allé très vite », racontent, étonnées par le succès rapide qu’a suscité leur initiative, celles qui ne se connaissaient pas encore le mois dernier. Lors d’une rencontre autour d’un déjeuner, les deux âmes militantes, la trentaine, ont fait un constat alarmant. En France, les diplômés du barreau sont des femmes à plus de 50 %, mais seules 20 % d’entre elles accèdent au statut d’associée, plus prestigieux et moins précaire que celui de collaboratrice.

    « Un tel écart est totalement anormal », déplore Marie, qui, malgré ses cinq années passées à étudier le droit suivies de deux autres à l’école du barreau, a dû souffrir poliment qu’on l’appelle « mademoiselle » plutôt que « maître » à ses débuts. Un classique.

    « Il faut aussi savoir que, dans les dix premières années d’exercice, 40 % des femmes quittent la profession, renchérit Emmanuelle, le plus souvent des jeunes mamans entre 30 et 35 ans. »

    Davantage témoins que victimes, les deux femmes ont ressenti un besoin viscéral d’agir. Plus question pour elles de continuer à voir des amies privées de tel ou tel poste à responsabilité « parce qu’elles ont des enfants ou sont susceptibles d’en avoir ». Plus question non plus de voir « les hommes renoncer à leur congé paternité pour ne pas subir le même sort ». L’idée de Paye ta robe trottait depuis quelque temps dans la tête de Marie. Un seul autre rendez-vous et le site était lancé.

    Libérer la parole

    Depuis un mois, les fondatrices de « Paye ta robe » relaient les témoignages de leurs consœurs.

    Créée sur le ton de l’humour, pour fédérer, leur plateforme a libéré une parole jusque-là tue par honte ou conformisme. A commencer par les suggestions douteuses, les questions qu’on ne devrait pas poser en entretien mais qu’on ose quand même.

    « Etes-vous célibataire ? Prévoyez-vous de faire des enfants ? »« Beaucoup ont été soulagées d’apprendre qu’elles n’étaient pas seules à avoir vécu ce problème, note Emmanuelle. Notre démarche a le mérite d’avoir créé une union assez rare dans ce corps de métier souvent compétiteur. »

    « Le moment venu, cela pourra nous permettre de passer à l’étape supérieure et faire en sorte que la profession évolue réellement. » Les deux avocates

    Chaque jour, désormais, les deux avocates rassemblent les témoignages comme elles constitueraient un dossier professionnel. « Le moment venu, cela pourra nous permettre de passer à l’étape supérieure et faire en sorte que la profession évolue réellement », soulignent-elles. D’ici là, c’est sous couvert d’anonymat qu’elles œuvrent pour la cause des femmes. Non par peur des retombées, mais « pour se sentir libre de relever les propos sexistes du bâtonnier si demain l’envie [leur] prend », justifie Marie.

    Energie révoltée

    Mère de deux enfants âgés de 6 ans et 20 mois, la jeune femme a su prouver dans sa carrière qu’elle n’est pas « une douce enfant » uniquement là pour jouer les seconds rôles. Elle raconte avoir pris conscience de « l’infantilisme insidieux de la société envers les femmes » lorsqu’un jour au restaurant, le serveur, la voyant enceinte, retire délibérément son verre à vin de la table. « Je lisais à l’époque le livre d’Elisabeth Badinter, Le Conflit : la Femme et la Mère, et cet incident m’est apparu comme insupportable. Moi qui n’étais pas particulièrement féministe, je le suis devenue ce jour-là », raconte-t-elle.

    C’est cette même énergie révoltée qui l’a touchée chez sa consœur. La voix discrète et la personnalité forte, sans que cela soit antinomique, Emmanuelle a prêté serment il y a sept ans. Egalement mère d’un enfant de 2 ans, elle poursuit sans trop d’embûches sa carrière d’avocate en droit public. Et dorénavant ce combat féministe, qu’elle juge nécessaire et que son employeur, à qui elle a vendu la mèche, approuve. Avec Marie, elles resteront vigilantes pour que leur initiative ne s’essouffle pas. Au rythme où elles en sont, elles ont déjà récolté de quoi tenir jusqu’à la fin de l’année.

    Lire aussi : Vaincre « le sexisme ordinaire »

     
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