Le drame de Manchester 

Un attentat suicide a fait au moins 22 morts, dont des enfants, et 59 blessés à l’issue d’un concert pop lundi soir à Manchester, dans le nord-ouest de l’Angleterre, l’attaque la plus meurtrière visant le Royaume-Uni depuis douze ans. L’auteur de l’attaque est mort en faisant détonner un engin explosif, a indiqué mardi matin la police en évoquant un « acte terroriste ». Selon la police des transports de Manchester, la puissante explosion a eu lieu dans le foyer de la Manchester Arena, une salle de 20.000 personnes, à la fin du concert de la chanteuse américaine Ariana Grande vers 22H30 lundi. L’explosion a provoqué des scènes de panique dans la salle de concert, mais aussi dehors, où des parents attendaient la sortie de leurs enfants. « Il y avait beaucoup d’enfants et d’adolescents comme ma fille au concert. C’est juste tragique », a déclaré à l’AFP Stephanie Hill, venue assister au concert avec sa fille Kennedy. « Nous étions en train de quitter la salle après le concert d’Ariana Grande vers 22H30 lorsqu’on a entendu un bang, comme une explosion, qui a paniqué tout le monde, et tout le monde essayait de fuir », a raconté Majid Khan, 22 ans, à l’agence britannique Press Association. « Tous les gens qui étaient de l’autre côté de la salle de concerts où le bang a été entendu sont soudain venus vers nous en courant et ils essayaient de sortir, donc ça bloquait », a-t-il ajouté. « C’était la panique ». Citée par le Guardian, Hannah Dane, une spectatrice témoigne: « On a entendu une assez forte explosion depuis l’intérieur du Manchester Arena et ça a secoué le bâtiment. Puis tout le monde a crié et tenté de fuir », provoquant des scènes de panique et des mouvements de foule. « Tout le monde criait et courait, il y avait des manteaux et des téléphones sur le sol, les gens ont tout abandonné » dans le mouvement de panique, relate Robert Tempkin, 22 ans, à la BBC. « Des gens hurlaient qu’ils avaient vu du sang, mais d’autres disaient que c’étaient des ballons qui avaient explosé ou une enceinte qui avait claqué », a-t-il ajouté.   « Les lumières étaient déjà rallumées donc nous savions que cela ne faisait pas partie du spectacle. Au début, nous avons tout de suite pensé à une bombe. Il y avait beaucoup de fumée. Les gens ont commencé à se précipiter dehors. Arrivés à l’extérieur de la salle, il y avaient des dizaines de voitures de polices et des ambulances », témoigne Erin McDougle, 20 ans, au Guardian.