Mises à jour de avril, 2017 Activer/désactiver les fils de commentaires | Raccourcis clavier

  • admin9596 10:44 am le April 28, 2017 Permaliens  

    Benoît XVI est «lucide» mais affaibli 

    Celui qui a renoncé à sa charge de pape il y a un peu plus de quatre ans, «n’a aucune intention d’entrer dans des diatribes» qui l’opposeraient à son successeur.  Dimanche, jour de Pâques, Benoît XVI doit fêter ses 90 ans. Selon son secrétaire particulier, Mgr Georg Gänswein, qui l’assiste dans la maison située dans les jardins du Vatican où le pape émérite vit sa retraite, il est «très lucide» mais ses «forces physiques diminuent». Mgr Gänswein précise dans un entretien accordé au quotidien La Repubblica le 12 avril que Benoît XVI doit se déplacer à l’aide d’un déambulateur. Ses mains, explique-t-il, «ne lui obéissent plus comme avant», ce qui réduit sa capacité à jouer du piano, ce qu’il fait encore de temps à autre.   En revanche, celui qui a renoncé à sa charge de pape le 11 février 2013, il y a un peu plus de quatre ans, se tient toujours informé. Il regarde le journal télévisé tous les soirs et lit plusieurs quotidiens, dont L’Osservatore Romano, l’Avvenire – le quotidien de l’épiscopat italien – et «deux journaux allemands». Fidèle à sa promesse, le pape émérite «n’a aucune intention d’entrer dans des diatribes» qui l’opposeraient à son successeur, le pape François. «Il ne se laisse pas provoquer par des articles ou des affirmations» en ce sens. Tout en étant conscient des divergences d’interprétation qui divisent actuellement l’Église sur l’interprétation de l’exhortation apostolique Amoris Laetitia, en particulier sur la question des divorcés remariés, «il n’en commentera d’aucune façon le contenu», assure encore son secrétaire.  Mercredi, le pape François est d’ailleurs allé personnellement visiter son prédécesseur. Mgr Gänswein rappelle que Benoît XVI avait qualifié l’élection de François de «belle bouffée d’air frais». Dimanche, 90 ans après le 16 avril 1927 où Joseph Ratzinger voyait le jour, une «petite fête bavaroise» sera organisée autour.

     
  • admin9596 12:29 pm le April 12, 2017 Permaliens  

    Le Mont Saint Michel en hélicoptère 

    Tout récemment, j’ai accompli un vol en hélicoptère avec mon épouse. Ca s’est passé au Mont Saint Michel, et c’est simple : j’ai adoré. C’est assez incroyable, de survoler le monde de cette manière ! Mais ce qui m’a vraiment captivé, en vérité, c’est l’appareil lui-même. C’est tout simplement délirant, que des ingénieurs aient pu avoir l’idée d’un tel moyen de locomotion ! L’humanité est vraiment un bouillon de créativité. Contemplez ce qu’elle a réussi à mettre en place en deux siècles à peine : le moteur à combustion, l’électricité, l’hélico… J’aimerais avoir une Delorean pour voir ce qu’il en sera d’ici un siècle ! 🙂 Enfin, si nous survivons jusque-là, bien entendu. Parce que l’homme est également parvenu, depuis le début de la révolution industrielle, à : détériorer l’environnement, créer un trou dans la couche d’ozone, et se créer dans l’ensemble des lendemains qui déchantent. Joli palmarès à son actif ! Le problème est en fait très simple : cette capacité d’innovation qui le caractérise est très largement exploitée pour vaincre. Le nucléaire est pour le coup un exemple typique : il a été pensé comme source d’énergie par une science qui souhaitait révolutionner nos vies, mais est devenu une réalité quand il a été financé pour forger l’arme la plus destructrice qu’on n’ait jamais vu. L’orientation de départ peut être altruiste, mais à partir du moment où les subventions entrent en jeu, il y a souvent changement de direction. Les chercheurs produisent des technologies nouvelles, mais ceux qui mettent l’argent au bout s’attachent avant tout à en tirer des profits. Ils s’embarrassent moins des éventuels effets indésirables qu’elles peuvent susciter : seul le bénéfice immédiat passe avant tout. L’investissement, voilà le coeur du problème : la science souhaite améliorer le monde, mais ceux qui commercialisent ses inventions provoquent parfois l’exact opposé. Il faut reconnaître que nous bénéficions de toutes ces choses : mais quand des millions d’humains devront s’exiler à cause du dérèglement climatique, il y a fort à parier qu’elles nous sembleront cher payées. Soit dit en passant, ce vol en hélicoptère m’a conquis. Voilà le prestataire auquel j’ai fait appel pour ce vol en hélicoptère.
    helicoptere6

     
  • admin9596 12:27 pm le April 11, 2017 Permaliens  

    Les prévisions de croissance de Bercy pour 2017 jugées « plausibles » 

    Un peu optimistes mais réalisables tout de même. Le Haut conseil des Finances publiques (HCFP), organe indépendant évaluant la crédibilité des prévisions budgétaires du gouvernement, a validé mercredi les hypothèses de croissance du gouvernement pour la période 2017-2020 inscrites dans le « programme de stabilité » qui doit être envoyé à Bruxelles.

    Tout en observant que la prévision de croissance du gouvernement pour 2017 « est légèrement supérieure à la plupart des prévisions disponibles », l’organe présidé par Didier Migaud estime dans un avis qu’elle « reste plausible », « au regard des enquêtes de conjoncture favorables et de l’amélioration de la croissance mondiale ». Les anticipations de la Banque de France et des grandes institutions internationales s’échelonnent entre 1,3% et 1,4%.

    La croissance revue à la baisse pour 2018 et 2019

    Bercy a maintenu inchangée sa prévision de croissance pour 2017, à 1,5%, dans son projet de budget pluriannuel à destination de la Commission européenne. La Commission européenne et l’OCDE tablent pour leur part sur un taux de 1,4% tandis que le FMI prévoit 1,3%. Le ministère des Finances a en revanche abaissé ses prévisions à 1,5% en 2018 contre 1,75% jusqu’alors anticipé, et à 1,6% en 2019, contre 1,9% annoncé auparavant, une initiative saluée par le Haut conseil.

    « Ce scénario, plus prudent, peut constituer une base raisonnable pour la construction de trajectoires de finances publiques », estime le HCFP.

    Présenté à dix jours du premier tour de l’élection présidentielle, ce cadrage macroéconomique pluriannuel revêt cette année un caractère théorique, puisque le respect ou non de la trajectoire fixée par l’actuel ministre des Finances incombera au prochain gouvernement.

    Le Haut conseil juge aussi « plausible » l’augmentation de la masse salariale anticipée par le gouvernement. Cette dernière a été légèrement revue à la hausse, à 2,8% contre 2,7% auparavant.

    Réduction « artificielle » du déficit structurel

    Alors que le gouvernement a relevé dans le programme de stabilité sa prévision de déficit public à 2,8% du PIB fin 2017, contre 2,7% auparavant, le HCFP souligne que « les dernières informations budgétaires et mesures communiquées par les administrations ne modifient pas l’appréciation critique » formulée dans son avis de septembre dernier. Il avait alors qualifié également d’« incertain » le retour du déficit public sous le seuil de 3% du PIB l’an prochain, jugeant cette prévision fragilisée par les prévisions de dépenses mais aussi de recettes du budget 2017.

    Le Haut conseil fustige ainsi « le caractère peu vraisemblable des estimations d’écart de production et de croissance potentielle présentées par le gouvernement », qui conduisent « à réduire artificiellement le déficit structurel et donc à minorer l’effort à réaliser pour rééquilibrer les finances publiques ». Il appelle à ce que « la prochaine loi de programmation corrige ces estimations » et à prendre mieux en compte « l’effort structurel ».

    L’effort structurel, cher à la Commission européenne, correspond aux économies, ou aux moindres dépenses, réalisées hors effets de la conjoncture: celles qui ne peuvent pas être modifiées à court terme alors que la structure représente la composante permanente d’une économie.

    (avec AFP et Reuters)

     
  • admin9596 10:41 pm le April 10, 2017 Permaliens  

    E-commerce : Flipkart, l’Amazon indien, lève 1,4 milliard de dollars 

    Un record. Flipkart a annoncé lundi avoir levé 1,4 milliard de dollars (1,3 milliard d’euros) – la plus importante levée de fonds réalisée par une entreprise indienne de tech, souligne Quartz India. Le groupe Tencent aurait participé à hauteur de 700 millions de dollars et Microsoft aurait ajouté 200 millions de dollars, selon The Economic Times.

    Pour asseoir sa position dominante sur le marché de l’e-commerce indien, Flipkart bénéficie aussi de 500 millions de dollars de la part d’eBay, rapporte Bloomberg. Le site de ventes en ligne a également avalé la branche indienne d’eBay.

    « La combinaison entre eBay, société mondiale de ventes en ligne, et la stature de Flipkart sur le marché [indien] nous permettra d’accélérer et de maximiser l’opportunité pour les deux entreprises en Inde », affirme dans un communiqué Devin Wenig, PDG d’eBay.

    Le site indien d’eBay continuera de « fonctionner comme une entité indépendante dans le groupe Flipkart », précise la société californienne, présente en Inde depuis 2004.

    Valorisé 11,6 milliards de dollars

    Créé en 2007 par Sachin Bansal et Binny Bansal, deux anciens salariés d’Amazon, Flipkart en est à sa onzième levée de fonds. La société indienne a déjà levé 3 milliards de dollars, essentiellement auprès d’investisseurs internationaux, précise Reuters. Sur son site Internet, Flipkart affirme désormais être valorisé à 11,6 milliards de dollars après cette dernière levée de fonds – contre 15,5 milliards de dollars en 2015. Une chute qui témoigne d’une intensification de la concurrence sur le marché indien des services internet.

    Face à Flipkart, Amazon tente depuis 2013 de s’imposer sur le marché indien .Suite aux difficultés rencontrées en Chine par la société de Jeff Bezos pour s’imposer face au géant Alibaba, le géant américain a revu sa stratégie d’implantation en Asie et mise désormais sur le développement de son activité en Inde. En juin, le PDG en visite dans le sous-continent annonçait un investissement de 3 milliards de dollars, qui viennent s’ajouter aux 2 milliards déjà mis sur la table en 2014. Il faut dire que le marché local a de quoi faire saliver le leader mondial de l’e-commerce. D’après RedSeer Consulting, les ventes annuelles des sites d’e-commerce en Inde représenteront entre 80 et 100 milliards de dollars d’ici 2020 contre les 13 milliards actuels.

    >> Lire aussiComment Amazon espère devancer son rival Flipkart pendant les soldes

     
  • admin9596 2:16 pm le April 7, 2017 Permaliens  

    Honda Civic: une belle berline 

    C’est une marque assez discrète en France (0,3% de parts de marché), certes, mais qui ne connaît pas la Civic ? Honda vient de lancer une nouvelle génération de sa berline emblématique. Il s’agit de la dixième génération de Civic. C’est cette voiture qui a permis à la marque automobile japonaise de s’internationaliser.

    Un style japonais

    Avec cette nouvelle génération, Honda a accentué les lignes sportives. La nouvelle Civic se veut également plus agressive avec une signature lumineuse très acérée. D’ailleurs, ces phares arrière ressemblent à ceux dessinés par Toyota sur son C-HR, tandis que Nissan semble également s’inspirer de ce style… Peut-être qu’une signature japonaise est en train de se construire.

    Honda Civic

    En tout cas, la nouvelle Civic en jette ! Elle a de l’allure et du style. Mais elle paraît un peu grosse… Il faut dire que le marché européen ne voit plus beaucoup de berlines tricorps sur ce segment. Mais enfin, pourquoi pas ? Robuste et charismatique, la Civic a de vrais arguments. A l’intérieur, on est moins convaincu. La planche de bord se défend bien avec cette baguette de chrome qui coupe deux planches en plastique. Mais le reste manque cruellement d’ergonomie. Les boutons sont basiques, voire même moches pour ceux placés sur le volant. Et surtout, le système de connectivité de l’écran est totalement obsolète tant sur la qualité graphique que pour l’intuitivité de sa navigation. Dommage !

    On apprécie néanmoins la qualité de l’assise, un bon point pour cette voiture au châssis plutôt bas, notamment pour ceux qui souffrent de problèmes de dos. Autre bon point : le système audio d’excellente qualité.

    Une boîte CVT bien calibrée

    Côté conduite, la Civic se place dans la moyenne de ce qu’on peut trouver dans son positionnement. Les suspensions sont de qualité, l’adhérence au sol est très satisfaisante. La boite CVT est plutôt bien calibrée et ne gêne pas trop en accélération grâce à un couple moteur efficace. La dynamique sportive est toutefois altérée par les dimensions imposantes de la voiture. On regrette également les nuisances sonores d’une acoustique insuffisamment soignée.

    Honda Civic

    Côté prix, la Civic se place au prix de 22.900 euros. Un niveau assez élevé mais qui se justifie compte tenu du niveau d’équipements de série.

    La Honda Civic se pare d’une nouvelle carrosserie très soignée et qui donne de l’allure à cette voiture emblématique. Elle ne répond néanmoins pas aux standards en vigueur en Europe sauf à s’assumer comme une voiture du segment D. Sur l’agrément de conduite, la Civic propose de bonnes prestations pour une marque généraliste, mais on ne peut s’empêcher de se dire que Honda aurait pu faire mieux…

     
  • admin9596 1:18 pm le April 6, 2017 Permaliens  

    Présidentielle 2017 : cinq choses à savoir sur le financement de la campagne 

    Le financement des campagnes électorales est un sujet sensible. Récemment, le candidat d’En Marche! Emmanuel Macron a été attaqué par le candidat PS Benoît Hamon sur l’origine des financements de sa campagne. L’ancien ministre de l’Economie s’était défendu en expliquant que son financement dépendait, en « grande partie, des dons de 32.000 personnes » avec « un montant moyen de 50 euros ».

    Du côté du FN, le proche de Marine Le Pen, Frédéric Chatillon, en charge de la communication, a été mis en examen en février dernier dans le cadre de l’enquête sur le financement des campagnes électorales du parti frontiste en 2014 et 2015. La justice soupçonne le parti d’extrême droite d’avoir mis en place une escroquerie, au préjudice des finances publiques, par le biais de kits de campagne surfacturés aux candidats.

    Entre les meetings, les déplacements et l’impression des tracts, les dépenses de chaque candidat peuvent atteindre, pour certains, des sommets. Pour éviter des abus et de possibles dérapages, des règles et un encadrement du financement des campagnes électorales ont été mis en place depuis la fin des années 80, à la suite de l’éclatement d’une série de scandales comme les affaires Urba ou Générale des eaux.

    1- Un financement privé très encadré et limité

    Pour financer leurs dépenses, les candidats peuvent faire appel à quatre types de ressources privées :

    • les dons de personnes physiques. Ces derniers ne peuvent excéder 4.600 euros par personne et pour l’ensemble de l’élection présidentielle. En espèces, les dons ne peuvent pas excéder 150 euros par donateur ;
    • les contributions des partis ou des groupements politiques comme les micro-partis. Il n’y pas de limitation financière hormis le plafond légal. François Fillon a d’ailleurs été critiqué, il y a quelques semaines, pour avoir siphonné les dons des militants républicains, en faveur de son micro parti personnel Force républicaine alors que la campagne des primaires républicaines était finie depuis plusieurs mois. De même que le micro-parti de Marine Le Pen, Jeanne, qui existe depuis 2010, est actuellement visé par un redressement fiscal ;
    • les recettes issues d’opérations commerciales comme la vente d’objets, de vêtements faisant la promotion du candidat ;
    • les ressources personnelles du candidat. Celui-ci peut passer par un prêt contracté auprès d’une banque comme le font parfois certains candidats, non sans difficultés : Marine Le Pen ou Emmanuel Macron. Les établissements bancaires accordent plus facilement de prêts s’ils savent que le seuil des 5% sera atteint ou dépassé.

    Depuis 1995, les entreprises, associations et collectivités ne peuvent plus participer au financement des campagnes électorales.

    2- Le financement public

    L’Etat prend en charge une partie des dépenses des candidats. Ces dépenses ne sont pas comprises dans les comptes de campagne. Elle prennent en compte :

    • les dépenses relatives aux communications officielles sur les radios et télés ;
    • les frais de mise sous pli et d’acheminement aux électeurs des enveloppes de propagande ;
    • les frais d’impression et envoi des bulletins de vote aux mairies.

    L’Etat peut aussi rembourser directement les candidats lorsque ces derniers font appel aux entreprises de leur choix. Il faut néanmoins remplir certaines conditions. Les remboursements peuvent concerner :

    • les frais d’impression des déclarations et des affiches électorales ;
    • les frais de transports des lieux d’impression aux lieux de mises sous pli ou d’apposition ;
    • les frais d’apposition des affiches électorales.

    Par ailleurs, plusieurs lois encadrent le financement public des campagnes et prévoit un remboursement des frais, en fonction du résultat électoral obtenu :

    • Pour les candidats qui ont obtenu moins de 5% des suffrages, le remboursement des frais s’élève au maximum à 4,75% du montant du plafond des dépenses électorales fixé pour le premier tour, soit 800.423 euros. Ce qui n’est pas négligeable pour certaines forces politiques.
    • Pour les candidats qui ont obtenu plus de 5% des suffrages, le remboursement des frais s’élève au maximum à 47,5% du montant du plafond des dépenses électorales fixé pour le second tour de scrutin, soit 10,7 millions d’euros (10.691.775 euros précisément).

    Enfin, lors de la publication officielle des candidats par le Conseil constitutionnel, l’Etat avance la somme de 153.000 euros pour chacun des prétendants.

    3- Un plafond de dépenses très surveillé

    Les candidats à l’élection présidentielle ne peuvent pas dépenser autant d’argent qu’ils le souhaitent pour leur campagne électorale. Le plafond actuellement en vigueur est fixé à 16,851 millions d’euros pour un candidat à l’élection du président de la République. Ce plafond est porté à 22,5 millions d’euros pour chacun des candidats présents au second tour.

    Ce sujet est au coeur de l’affaire concernant le délit de financement illégal de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy, en 2012, en lien avec la société Bygmalion. Dans l’ordonnance des juges, l’ancien président est accusé d’avoir dépassé le plafond des dépenses électorales en engageant des dépenses supérieures au plafond légal, « sans tenir compte de deux alertes adressées par les experts comptables de sa campagne les 7 mars et 26 avril 2012 », rapporteReuters.

    >> Lire aussi :Présidentielle 2017 : à quoi joue le clan Sarkozy sur l’affaire Bygmalion ?

    4 – Un mandataire financier obligatoire

    Pour toutes les opérations, le candidat doit ouvrir un compte de campagne mais n’a pas le droit de le gérer personnellement. Chaque prétendant a l’obligation de nommer un mandataire financier, qui doit recenser les dépenses et recettes des candidats. Le compte de campagne doit ensuite être déposé à la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP). C’est donc bien le candidat qui est financièrement responsable et non le parti.

    5 – Des difficultés dans les contrôles

    La Commission nationale des compte de campagne a pour missions principales de contrôler les comptes de campagne des candidats et d’arrêter le montant du remboursement de l’Etat. Cette autorité administrative indépendante n’a pas de pouvoir d’investigation directe, comme le rappelait très justement le président de la Commission François Logerot en 2016, lors d’une audition à l’Assemblée nationale :

    À l’égard des candidats aux élections, la Commission exerce, au contraire, un contrôle des comptes de campagne devant aboutir soit à l’approbation, soit à la réformation de ces comptes. Au terme d’une procédure contradictoire, elle procède alors au retrait de certaines dépenses, ce qui peut avoir pour conséquence la diminution du remboursement de l’apport personnel ayant servi à les financer. Dans un petit nombre de cas, il arrive que la Commission procède au rejet du compte, aboutissant à la saisine du juge de l’élection.[..] Mais j’insiste sur le fait que ce contrôle s’exerce sur une base déclarative et non pas inquisitoriale : c’est sur la base du compte déclaré que nos rapporteurs demandent des justifications complémentaires et des pièces manquantes. Nous n’avons pas de pouvoir direct d’investigation, encore moins de nature policière.

    Cette instance n’a pas non plus de pouvoir de sanction. C’est le juge administratif qui doit prononcer l’éventuelle inéligibilité d’un candidat ou le rejet des comptes de campagnes. Au regard des moyens humains présents dans cette organisation, les difficultés semblent s’accumuler pour cette commission, comme le souligneFrançois Logerot: « La charge de travail qui nous est imposée dépend de décisions extérieures, c’est-à-dire du nombre de candidatures à chaque élection et de la création ou de la disparition de partis ».

    Malgré la mise en place d’une législation encadrant le financement des campagnes électorales et la création d’une commission dédiée aux contrôles des comptes des partis et des campagnes, les révélations, de ces dernières années, sur le scandale Bygmalion, indiquent que des efforts restent à effectuer dans ce domaine.

    >>Lire aussi :Présidentielle 2017 : à quoi joue le clan Sarkozy sur l’affaire Bygmalion ?

     
  • admin9596 6:38 am le April 5, 2017 Permaliens  

    Comment rénover plus de logements ? 

    La rénovation énergétique des logements est l’une des priorités pour mener à bien la transition énergétique. La plupart des candidats à la présidentielle l’évoquent d’ailleurs dans leur programme. Le sujet devient, il faut dire, incontournable : globalement, la consommation énergétique des secteurs résidentiel et tertiaire représentent près de 45 % de la consommation d’énergie finale et est responsable de 18 % des émissions nationales de gaz à effet de serre.

    L’enjeu est aussi social : près de 6 millions de ménages, le plus souvent aux revenus modestes, sont en situation de précarité énergétique en France, soit plus de 12 millions d’individus. Parmi eux, 87 % habitent dans le parc privé, 62 % sont propriétaires-occupants et 65 % vivent en ville, selon l’Agence de développement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). Pire, les conséquences néfastes de la précarité énergétique sur la santé des ménages sont désormais prouvées.

    Des objectifs pas atteints

    Pour remédier à ces crises sociales et environnementales, un plan d’investissement a été lancé en mars 2013. Il prévoit la rénovation de 500.000 logements chaque année à partir de 2017 (380.000 logements privés et 120.000 logements sociaux). Un objectif difficile à atteindre à l’échelle d’un parc très diffus de 35 millions de logements, dont près de 80 % sont la propriété de particuliers. D’ailleurs, « seules 288.000 rénovations » performantes ou très performantes énergétiquement ont été achevées en 2014, selon l’Observatoire permanent de l’amélioration énergétique du logement.

    De multiplies incitations fiscales pour rénover sont pourtant mises en œuvre : le crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), la TVA à 5,5 % sur les travaux, l’éco-prêt à taux zéro, des primes exceptionnelles sous conditions de revenus, sans compter les aides des collectivités locales. Mais ce n’est pas (encore) assez pour atteindre les objectifs fixés. « Le secteur de la rénovation énergétique a du mal à décoller, il lui faut du temps », reconnaît Sabine Basili, vice-présidente de la confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb). Des freins à sa croissance subsistent, notamment du côté des ménages, car « les travaux d’isolation ne sont pas forcément ceux qui viennent en premier à l’esprit des particuliers lorsqu’il s’agit d’améliorer leur chez-soi », note Sabine Basili.

    Rapprocher l’offre et la demande

    Comment, dès lors, rapprocher une demande très diffuse d’une offre qui l’est tout autant (hors micro-entrepreneurs, la France compte près de 400.000 petites entreprises du bâtiment répartie sur tout le territoire, selon la Capeb) ? Peut-être en changeant la perception des ménages des travaux de rénovation énergétique, en axant les campagnes de communication sur l’amélioration du confort des ménages. Sabine Basili suggère notamment que le gouvernement diffuse, un peu à la manière de ce qui est fait pour la prévention routière, des messages publicitaires sur les enjeux sociaux et environnementaux de la rénovation énergétique des logements.

    Certains candidats à la présidentielle proposent aussi des solutions. Dans le cadre de son grand programme de planification écologique, le candidat de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon souhaite « mettre en place un guichet unique regroupant les demandes de financement, l’évaluation des besoins, et la coordination des professionnels nécessaires pour organiser la rénovation par les propriétaires individuels ». Il propose aussi de « former, labelliser et coordonner les professionnels de la rénovation énergétique afin d’imposer une obligation de résultats ». Son objectif étant d’assurer « l’isolation d’au moins 700.000 logements et mettre fin aux situations de précarité énergique que vivent les ménages ».

    Des innovations financières

    De son côté, le candidat PS Benoît Hamon propose un nouveau mécanisme de financement pour accroître le nombre de rénovation : le tiers financement. Par ce mécanisme, un organisme public ou parapublic financerait directement les opérations de rénovation énergétique, et se rembourserait sur les économies d’énergies futures. De la sorte, le propriétaire n’aurait pas à prendre en charge directement la rénovation de son logement. Intéressant sur le papier, ce dispositif n’en est pas moins perfectible. En effet, l’équilibre financier de ce type d’opération peut souvent être mis à mal car « d’une part on ne maîtrise pas l’évolution du coût de l’énergie dans les années à venir ; et d’autre part, les ménages peuvent parfois « surconsommer » en situation de confort énergétique »,explique Sabine Basili.

    Enfin, Emmanuel Macron (En Marche !), qui annonce la suppression des passoires énergétiques des propriétaires les plus précaires en 10 ans, propose un audit gratuit à tous les propriétaires occupants en situation de précarité énergétique. En parallèle, il mettra en place, s’il est élu, un fonds public qui prendra « intégralement en charge les travaux des propriétaires les plus précaires, avec un remboursement au moment de la vente du bien ».

    Faire appel aux entreprises du numérique ?

    Mais au-delà des propositions des candidats, peut-être faudrait-il également faire appel aux entreprises du numérique, qui n’ont pas leur pareil pour mettre en relation rapidement une offre et une demande. Par exemple, la start-up Travauxlib, qui vient de lever 1,8 million d’euros, met en relation des professionnels et des particuliers pour des travaux de plus de 3.000 euros. Certes, cette plateforme est davantage consultée par des profils jeunes aux revenus aisés, mais environ 30 % des travaux réalisés grâce à cet intermédiaire sont tout de même des travaux d’amélioration de performance énergétique.

    Cette idée de mettre en relation des professionnels « labélisés » par les autorités compétentes et des particuliers par le biais du numérique pourrait être une réponse d’avenir pour dynamiser les rénovations. Toutefois, si Travauxlib met en valeur la qualité des prestations proposées, Sabine Basili rappelle qu’il faudra faire attention à ce que d’autres initiatives du même type ne succombent pas aux sirènes « du tout low cost », où la qualité des services rendus serait lourdement dégradée. Une telle évolution serait d’autant plus dommageable qu’il est possible de créer en France une filière d’excellence de la rénovation énergétique. Un marché dont le potentiel représente plusieurs dizaines de milliards d’euros.

     
  • admin9596 10:34 am le April 4, 2017 Permaliens  

    Présidentielle 2017 : bon déroulement pour un débat à onze 

    Par Garance Bailly, Hugo Baudino, Sasha Mitchell, Jean-Christophe Chanut, Jérôme Cristiani, Anaïs Cherif et Robert Jules

    C’est une grande première dans l’histoire de la République… et de l’audiovisuel. Ce 4 avril, pour la première fois avant le premier tour d’une élection présidentielle, les onze candidats en lice vont participer à un débat. Evidemment avec un tel nombre de participants, les règles du jeu seront très strictes, explique notre journaliste Jean-Christophe Chanut : 1 minute d’introduction par candidat, 1 minute 30 maxi pour répondre à une question, 1 minute de conclusion chacun. Quant aux thèmes abordés, ils seront également limités pour tenter d’éviter la dispersion : comment créer des emplois ? Comment protéger les Français Comment mettre en œuvre votre modèle social ? Le tout devrait durer… 3h30.

     
  • admin9596 9:00 am le April 3, 2017 Permaliens  

    Cinq projets qui préparent l’avenir de Nantes 

    Mobilité : Nantes métropole veut mettre un coup de pédale… sur le vélo

    Longtemps pionnière des transports publics, l’agglomération renouvelle son offre de transport public et met un coup de pédale sur le vélo, dont la pratique progresse tout en demeurant encore trop timide.

    Avec 2,3 millions de déplacements quotidiens, les transports demeurent le point noir de la métropole. Au point que la collectivité vient de voter un budget de 234 millions d’euros pour acquérir 61 nouvelles rames de tramways, dont 46 serviront au renouvellement et 16 à densifier le réseau, qui devrait voir la création de deux nouvelles lignes sur l’Ouest de l’île de Nantes à l’horizon 2019, pour desservir le futur CHU. L’investissement comprend également la sécurisation du réseau, la rénovation et l’aménagement de la ligne 1 à l’approche de la nouvelle gare SNCF, ainsi que la création d’un pôle multimodal et d’un nouveau dépôt pour accueillir des tramways de grande longueur… À cela vient s’ajouter l’acquisition de 80 bus articulés, de busways entièrement électriques et l’extension des lignes rapides de Chronobus, allant au-delà du périphérique.

    « Nous sommes dans un cycle. Alors, on anticipe pour obtenir le matériel au bon moment et dessiner la nouvelle métropole à l’horizon 2020-2021 », justifie Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole où les questions de déplacement seront rediscutées à l’occasion de la révision du Plan de déplacement urbain (2018-2027), au cours du second semestre.

    D’ici là, les Nantais sont appelés à donner leur avis et leur vision des mobilités de demain, jusqu’en mai prochain, sur une plateforme numérique dédiée. À l’exception du vélo (+3,4%) et de la marche (+2,6%) dont les parts modales représentent respectivement 3% et 26% en 2015, tous les objectifs affichés lors du précédent PDU auraient été atteints. Si l’utilisation de la voiture a baissé de 6% entre 2002 et 2015, l’automobile demeure encore majoritairement utilisée par six Nantais sur dix. Et notamment sur les courtes distances. Plus de 40% l’empruntent pour parcourir de 1 à 3 kilomètres. Les transports en commun, qui transportent 132 millions de voyageurs par an, voudraient, eux, passer de 15% à 16%.

    « Positionnée sur le sillon de Bretagne, Nantes est moins plate qu’il n’y paraît », lâche un élu qui a abandonné son vélo, lassé d’arriver en sueur à ses réunions.

    La Métropole, qui a aménagé 400 kilomètres de voies cyclables, dont des axes Nord-Sud/Est-Ouest, ces dernières années, entend porter ce réseau à 600 km.

    LA VOITURE EN QUESTION

    Pas question de relâcher les efforts engagés. D’autant que la sixième ville de France s’est engagée à réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre par habitant jusqu’en 2020 et de 50% jusqu’en 2030. Or, en 2015, 88 % de ces émissions provenaient des voitures et 11% des transports en commun. Et pour près de la moitié au motif de se rendre au travail.

    « Implanter des zones 30 et parler de ville apaisée ne suffit pas. Il faudra bien rediscuter de la place de la voiture en ville », affirme Julie Laernoes, Vice-présidente de Nantes Métropole en charge de l’empreinte écologique de la transition énergétique et écologique. Dans l’immédiat pour gagner en visibilité, la collectivité a décidé de confier l’offre de location et de stationnement de vélos à un opérateur unique, au lieu de quatre précédemment, et de proposer un système de location longue durée. Quant à l’argument météorologique…

    « Il n’y a pas de mauvais temps pour faire du vélo, juste de mauvais équipements ! », rétorquent les Danois.

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    L’île de Nantes, connectée pour être « smart »

    Avec la création d’un septième poste source sur la métropole nantaise, Enedis prépare le terrain des nouveaux usages et accompagne le développement de la « smart city » nantaise.

    De la métropole aux quartiers, jusqu’aux rues connectées… Enedis anticipe les nouveaux usages. Il aura fallu cinq années d’études de faisabilité, de développement et d’ingénieries, planter 119 pieux à 35 mètres sous terre, déployer un câble souterrain de 5,5 km entre le transformateur du pont de Cheviré et l’île de Nantes pour implanter un septième poste source sur la métropole nantaise. Un équipement voulu pour sécuriser l’alimentation électrique de 15.450 foyers sur l’île de Nantes, d’anticiper les besoins du futur CHU, du pôle santé, du quartier de la création et plus largement d’accompagner le développement économique de la métropole.

    « En d’autres termes, il s’agit de répondre aux enjeux de la smart city. Pour cela, il faut que ses infrastructures et ses réseaux deviennent intelligents pour s’adapter aux nouveaux usages », explique Olivier Duhagon, directeur régional Pays de la Loire d’Enedis, qui vient d’investir 15 millions d’euros dans cette opération.

    Et ce, dans un contexte de transition énergétique où l’on doit réduire la consommation électrique finale de 50% en 2050 par rapport à 2012. Dans moins de quinze ans, 40 % de la production d’électricité devra provenir des énergies renouvelables.

    UN « RÉSEAU ÉLECTRIQUE INTELLIGENT »

    « C’est un vrai changement de paradigme. On quitte un monde pour aller vers une production intermittente », souligne Olivier Duhagon.

    Entièrement numérisé, alimenté par les centrales électriques de Chinon et de Cordemais, et pilotable à distance, ce nouveau poste source a la capacité de réguler l’énergie entrante (panneaux photovoltaïques posés sur des parkings, hydroliennes…) et sortante (mobilité des bus électriques, gestion des besoins d’un quartier…). Enedis prévoit de digitaliser progressivement les 34 postes sources implantés sur la Région des Pays de la Loire. Conçu sur 2000 m2 pour mieux s’intégrer dans la ville – au lieu de 6.000 m2 habituellement -, ce dispositif communicant s’inscrit à la fois dans la logique de déploiement des 93.700 compteurs Linky installés sur la métropole depuis 2011 (367.465 à l’horizon 2020) et dans le cadre des réseaux Smart Grid et du projet Smile, lancé en Bretagne et Pays de la Loire, en vue du déploiement d’un grand « réseau électrique intelligent ».Il devrait être étendu au Morbihan, à l’Ille-et-Vilaine, à la Loire-Atlantique et à la Vendée entre 2017 et 2020. Pour Enedis, cela signifie d’intégrer au plus vite trois cents projets de production d’énergie de photovoltaïques, d’éolien et de biogaz.

    Expérimenté depuis juin 2013, le Smart grid Vendée, considéré comme un véritable laboratoire à ciel ouvert, associe 150 collectivités, des industriels, startups, chercheurs, ingénieurs… Ce serait le seul projet au monde à tester l’intégralité de la chaîne, du producteur d’énergie éolien ou photovoltaïque au consommateur final (bâtiments et éclairage publics), en passant par les réseaux de distribution. Engagé parallèlement dans le cadre du projet européen mySMARTLife, Enedis teste une plateforme de données numériques de consommation électrique Datalab. Ce projet vise à fournir à la métropole les consommations journalières de 350 bâtiments publics afin de repérer les plus énergivores et déterminer les actions à mener en priorité pour réduire les factures des habitants de cet éco-quartier.

    linky

    La grande ambition du numérique nantais

    Fort de la première croissance numérique en France, l’écosystème nantais de la French Tech cherche à sortir de l’adolescence et à attirer de nouveaux talents de France et de l’étranger pour se muscler.

    Et si le Brexit permettait aux Nantais d’attirer de nouveaux talents ?

    « Ce qui nous manque aujourd’hui, ce sont des compétences, des diplômés bac +5 ayant déjà une solide expérience, des profils internationaux… pour densifier un écosystème, aujourd’hui, parvenu à l’heure de l’adolescence », résume Francky Trichet, conseiller communautaire en charge du numérique et de l’innovation à la métropole nantaise.

    En visite à Londres, une délégation emmenée par l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement est donc allée à la rencontre de jeunes startuppeurs français expatriés, déboussolés par les effets du Brexit, et désireux de reprendre pied dans l’Hexagone.

    « Plutôt qu’ils aillent à Paris, nous cherchons à les faire venir à Nantes, à leur montrer qu’il y a ici une dynamiqueprofessionnelle… »

    Et que « l’on peut être au bureau le matin et à la plage le soir », vante la plaquette promotionnelle de « la deuxième ville française la plus accueillante pour les expatriés ». L’opération séduction est en marche. D’autant que les profils recherchés ont aussi des exigences salariales en conséquence. Car, l’objectif de 5.000 emplois dans le numérique à l’horizon 2020 – soit 10.000 en dix ans – est toujours d’actualité. « À mi-mandat, nous en sommes à 2.800… sans compter les 330 promis par Capgemini », assure Francky Trichet, attentif à la courbe de l’emploi et encouragé par une montée des levées de fonds.

    « Elles [privées et déclarées, NDLR] sont passées de 6,4 millions d’euros en 2014, à 30 millions d’euros en 2015 et 50 millions d’euros l’an dernier. »

    D’une poignée hier, les startups sont plus d’une vingtaine à y avoir recours, dont iAdvize, Lengow, Speachme, ou Akeneo qui vient d’annoncer avoir levé 11 millions d’euros pour accompagner son développement à l’international.

    « Des montants qui rendent durables ces boîtes et qui provoquent un effet de traîne sur trois à quatre ans », se félicite l’adjoint au numérique et à l’innovation.

    « LA CANTINE » RENAÎT DE SES CENDRES

    Pour iAdvize, qui poursuit son expansion internationale et a embauché une centaine de collaborateurs l’an dernier – dont près d’une trentaine à l’étranger – la question du recrutement est devenue un vrai challenge.

    « On a fait venir des collaborateurs d’Espagne, d’Angleterre, d’Allemagne… et des expatriés, issus de grands groupes comme Google, Facebook… habitués aux grandes métropoles et qu’il a fallu convaincre de venir à Nantes. Alors, outre la présentation du dynamisme de l’écosystème, on a beaucoup travaillé sur les questions de logement, de scolarité des enfants, d’un travail pour le conjoint… avec le concours de la Métropole », explique Julien Hervouet, fondateur d’iAdvize qui emploie 200 personnes et où se côtoient douze nationalités.

    L’action menée en interne par une équipe de cinq personnes a capitalisé sur une métropole rendue visible à l’international par la labellisation French Tech en 2014, le rendez-vous d’affaires du Web2day qui devrait attirer 4.000 professionnels en juin prochain, ou encore la Digital Week, événement grand public, qui se targue de réunir 270 partenaires et 115.000 visiteurs.

    « Cette image a permis de faciliter la venue de speakers internationaux », constate Adrien Poggetti, patron du Web2day et délégué général de la Cantine Numérique, disparue dans un incendie en novembre dernier, et qui vient d’annoncer son rebond et son installation dans un bâtiment de 2.500 m2 sur l’île de Nantes, aux côtés de la startup EP. Un lieu de vie, collectif et collaboratif, ouvert aux jeunes pousses, aux ETI et aux grands groupes, que les acteurs du numérique veulent rendre visible en Europe et depuis l’espace !

    L’Habitat social traque les consommations énergétiques

    Que ce soit à travers la conception ou la réhabilitation d’un bâtiment, le choix des équipements de contrôle et de mesure, ou le comportement des usagers, Nantes Métropole Habitat, gestionnaire de 25.000 logements sociaux, multiplie les innovations pour faire baisser les charges de ses locataires.

    Ce devrait être l’événement phare de la future Digital Week, en septembre prochain à Nantes. En trois jours, une imprimante 3D devrait faire sortir de terre un logement social de 90 m2, à l’échelle 1. Une première pilotée par les chercheurs de l’IRCCyn (Institut de Recherche en Communications et Cybernétique) et les ingénieurs de la société Capacité SAS, filiale privée de valorisation de la recherche de l’université de Nantes, associés4àunpôle d’entreprises et à Nantes Métropole Habitat, à la tête d’un parc de 25.000 logements sociaux sur la ville.

    « En alternant des couches de polyuréthane et de béton, le temps de construction du grosoeuvre devrait être ramené de quinze à trois jours », explique Luc Stephan, directeur Innovation de NMH, où l’on voudrait, bien entendu, reproduire à plus grande échelle dans une métropole où l’on a l’ambition de construire 2.000 logements sociaux et 1.300 logements abordables par an. C’est l’un de la dizaine de projets innovants lancés par NMH pour améliorer le confort des locataires, réduire leurs charges en accompagnant la transition numérique et énergétique.

    Plus que dans le neuf, c’est dans l’existant, où de nombreux logements sont à réhabiliter, que NMH se concentre. « L’habitat social se caractérise par une population vieillissante où une personne sur deux est seule. 40% vivent au niveau du seuil de pauvreté », affirme le directeur innovation de Nantes Métropole Habitat, qui investit 100 millions d’euros tous les ans dans la rénovation du patrimoine et multiplie les partenariats avec l’université, l’École centrale, l’École d’architecture, de design, etc.

    « ON EXPLORE TOUTES LES PISTES »

    « L’innovation ne doit rien coûter aux locataires et doit favoriser une diminution de leurs charges », dit-il. C’était l’enjeu déjà en 2014, avec le bâtiment du Grand Carcouët, un logement collectif à énergie positive doté d’une pompe à chaleur, de capteurs solaires, d’un système de récupération des calories des descentes d’eaux usées et d’une production d’électricité solaire photovoltaïque qui permet au bâtiment de produire plus d’énergie qu’il n’en consomme. Une initiative auréolée du prix « bas carbone » décerné par EDF (Enedis). « Aujourd’hui, il vit sa vie », témoigne Luc Stephan.

    Dans la même veine, un troisième réseau de chaleur est en construction dans les quartiers nord de la ville. Il portera ainsi de 8.000 à 12.000 le nombre de logements chauffés grâce à de la vapeur produite par l’incinération de déchets. Pas forcément moins coûteuse que le gaz, cette solution a le double avantage d’être décarbonée et d’anticiper l’élévation du coût des combustibles fossiles.

    La résidence est reliée à une plateforme numérique de suivi des données qui préfigure le futur carnet de santé numérique des bâtiments. « On explore toutes les pistes », dit Luc Stephan. Comme la modélisation des bâtiments pour affiner les consommations, à l’instar de la pose de thermostats connectés Qivivo qui ont permis d’abaisser les factures d’énergie de 30% dans 72 logements.

    Considéré comme un véritable outil d’attractivité du territoire pour la métropole, l’habitat et le logement social ambitionnent de devenir une vitrine architecturale et environnementale, et un démonstrateur de technologies. À l’image des expérimentations visant à utiliser le dégagement calorifique de serveurs informatiques pour chauffer l’eau des sanitaires de 40 logements dans une résidence au nord de Nantes.

    D’ici à 2020, deux nouvelles « chaudières numériques » de ce type, mises en oeuvre par la startup grenobloise Stimergy, devraient être déployées sur l’île de Nantes où le bailleur social a entrepris la construction d’un bâtiment de 11 étages, mêlant le bois et le béton, et la pose de panneaux photovoltaïques pour auto-alimenter un bâtiment, et fournir, grâce à un micro-réseau intelligent, de l’énergie à l’école voisine.

    Nantes et Rennes dans le top 10 des destinations pour les professionnels

    À Nantes, les nuits veulent être aussi belles que les jours

    Naguère encore négligées, les problématiques soulevées par la vie nocturne commencent à trouver des réponses grâce à la création d’un conseil de la nuit, où l’on veut faire de celle-ci un temps de vie comme les autres.

    « On remplit des coquilles vides », s’amuse Benjamin Mauduit, conseiller municipal de la ville de Nantes, chargé du Conseil de la nuit. Si pour 97% des Nantais, la nuit consiste à dormir, pour les autres, elle est synonyme de loisirs, de travail, de divertissements, de rencontres, de déplacements… et avec eux un ensemble d’effets collatéraux cristallisés autour des nuisances sonores, de la propreté, de la sécurité…

    « Or, la nuit, c’est aussi un formidable atout de développement du territoire ; à travers le tourisme, la culture, le développement de la citoyenneté… mais la question de la temporalité est nouvelle pour les politiques publiques », indique Denis Talledec, directeur du collectif Culture Bar-Bars – Fédération nationale des Cafés Cultures.

    Avec le collectif Équinoxe, il fut à l’origine de l’élection de deux maires de nuit pour attirer l’attention des candidates aux élections municipales de 2014 sur les enjeux de la nuit. Avec l’engagement de rendre leur « écharpe » dès que la majorité s’emparerait du sujet. Élue, Johanna Rolland a tenu sa promesse en créant, à la fin de 2015, le conseil nantais de la nuit. Il associe aujourd’hui une quinzaine d’instances associatives.

    « Surtout, il a la singularité d’aborder la nuit de façon transversale à travers la culture, l’urbanisme, la santé, le transport, la sécurité, etc. », se félicite Denis Talledec.

    Ce dispositif innovant, également déployé à Paris, serait aujourd’hui, attentivement regardé par Bordeaux. « On voulait redonner une image positive de la nuit », rappelle Quentin Vallier, musicien et membre du collectif Équinoxe, qui compte 500 adhérents, particuliers et usagers de la nuit.

    DES INFIRMIÈRES AUX ASTRONOMES…

    « Ça a pour le moins permis de rassembler une grande partie des acteurs autour de la table, de se parler, et d’apaiser les clivages », dit-il. Pas superflu.

    « Lors de la première réunion, au bout de cinq minutes, les protagonistes – les riverains et les cafetiers – ont failli en venir aux mains… Deux heures après émergeaient les problématiques de l’espace public. Il était temps de permettre aux gens de se rencontrer », se souvient Benjamin Maudit, conseiller municipal de la ville de Nantes.

    Très vite, l’opposition entre fêtards et dormeurs s’est s’effacée au profit d’une médiation en continu.

    « Avant, la nuit, c’était surtout la tranquillité et la santé publique. Très vite, on a voulu y associer un plus large public. Et on a vu arriver des éclairagistes, des infirmières, des préventionnistes, la société d’astronomie nantaise… Avec, chacun, des attentes propres. Pour nous, l’enjeu, c’était à la fois un décloisonnement des politiques publiques et l’association de la culture pour sortir de la simple question des bars », explique l’animateur du Conseil de la nuit, qui vient de récolter ses premiers fruits avec la refonte du circuit de La Luciole, le bus de nuit pour raccompagner les noctambules, entre 2 heures 30 et 6 heures du matin, ainsi que l’extension du service de nuit au vendredi jusqu’à 2 heures 30 (et non plus seulement le samedi).

    Ou encore l’utilisation de trams « Joker » sur les lignes 2 et 3 qui, en fin de service, rentraient à vide au terminus et que les couche-tard pourront désormais emprunter.

    « Quand on voit le succès des barbecues publics sur l’île de Nantes, le potentiel de la nuit va bien au-delà de la fête », estime Benjamin Mauduit.

    224.000 DEPLACEMENTS NOCTURNES

    Sur l’agglomération nantaise, 97% des habitants se trouveraient à leur domicile la nuit, 2% dans des lieux de divertissement (bars, restaurants, spectacles…) et 1% au travail, représentant pour ces derniers quelque 14.000 personnes. Enfin, 11% des déplacements des habitants de l’agglomération ont lieu entre 22 heures et 8 heures, créneau habituellement retenu pour caractériser la nuit. Ce qui représente 224.000 déplacements nocturnes.

    Smart City Nantes 3
     
  • admin9596 7:17 pm le April 1, 2017 Permaliens  

    RSA, prix du gaz, billet de 50 euros: ce qui change en avril 

    Baisse du prix du gaz, revalorisation de prestations sociales, nouveau billet de 50 euros, obligation d’afficher les contrôles sanitaires dans l’alimentaire… Voici les principaux changements du mois d’avril.

    Tout d’abord, plusieurs prestations familiales et sociales vont légèrement augmenter au 1er avril, en ligne avec l’inflation. A commencer par le Revenu de solidarité active (RSA), actuellement à 535 euros pour une personne seule, qui passera à 536,78 euros. Le gouvernement a par ailleurs annoncé dernièrement que les décrets seraient pris prochainement pour que le RSA puisse bien être revalorisé en septembre, comme prévu dans le plan pluriannuel de lutte contre la pauvreté (2013-2017). Il sera alors de 545,48 euros par mois pour une personne seule (+1,62%).

    En outre, la prime d’activité, aide aux travailleurs modestes, actuellement d’un montant de base pour une personne seule de 524,68 euros va atteindre 526,25 euros.

    De plus, l’Allocation adulte handicapé (AAH), dont le montant mensuel maximum est de 808,46 euros, passera à 810,89 euros.

    Quant à l’Allocation de soutien familial (ASF), qui complète le revenu disponible des parents élevant seuls leurs enfants et qui n’ont pas ou de faibles pensions alimentaires, augmentera au-delà de l’inflation à 146,09 euros à taux plein, et le complément familial, versé aux allocataires modestes ayant au moins trois enfants, à 169,03 euros.

    Enfin, l’allocation de rentrée scolaire, qui sera versée au mois d’août, a été calculée et passera de 363 euros à 364,09 pour les 6-10 ans, de 383 euros à 384,17 euros pour les 11-14 ans, et de 396 euros à 397,46 euros pour les 15-18 ans.

    Baisse des tarifs du gaz

    Concernant les tarifs réglementés du gaz, appliqués par Engie à environ 5,8 millions de consommateurs en France, ils baisseront de 0,73% en moyenne au 1er avril (-0,8% pour les foyers se chauffant au gaz, -0,3% pour un usage réservé à la cuisson, et -0,5% pour un double usage cuisson + eau chaude).

    Le mois d’avril marque également la fin de la trêve hivernale des coupures d’électricité et de gaz.

    Autre changement : désormais, les professionnels intervenant au domicile des particuliers pour des travaux, comme les plombiers ou les serruriers, devront obligatoirement afficher leurs tarifs sur internet s’ils ont un site, selon un arrêté du Journal officiel qui entre en vigueur le 1er avril.

    Contrôles alimentaires

    A compter de lundi, pour la première fois, les résultats des contrôles sanitaires effectués par l’État dans tous les secteurs liés à l’alimentation, depuis les abattoirs jusqu’aux restaurants, en passant par cantines, supermarchés, marchés, industrie de transformation agroalimentaire ou vente à la ferme seront mis en ligne. Ils seront consultables sur le site internet http://www.alim-confiance.gouv.fr et via l’application gratuite alim’confiance.

    Et dès mardi, les nouveaux billets de 50 euros seront mis en circulation en France et dans les autres pays de la zone euro. Comme les précédentes coupures modernisées de 5 euros, 10 euros et 20 euros lancées ces dernières années, ils incluent des dispositifs renforcés anti-contrefaçon. Les anciens billets resteront utilisables en parallèle, aucune date de retrait n’étant pour l’instant programmée.

    (Avec AFP)

     
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