Mobilité : Nantes métropole veut mettre un coup de pédale… sur le vélo
Longtemps pionnière des transports publics, l’agglomération renouvelle son offre de transport public et met un coup de pédale sur le vélo, dont la pratique progresse tout en demeurant encore trop timide.
Avec 2,3 millions de déplacements quotidiens, les transports demeurent le point noir de la métropole. Au point que la collectivité vient de voter un budget de 234 millions d’euros pour acquérir 61 nouvelles rames de tramways, dont 46 serviront au renouvellement et 16 à densifier le réseau, qui devrait voir la création de deux nouvelles lignes sur l’Ouest de l’île de Nantes à l’horizon 2019, pour desservir le futur CHU. L’investissement comprend également la sécurisation du réseau, la rénovation et l’aménagement de la ligne 1 à l’approche de la nouvelle gare SNCF, ainsi que la création d’un pôle multimodal et d’un nouveau dépôt pour accueillir des tramways de grande longueur… À cela vient s’ajouter l’acquisition de 80 bus articulés, de busways entièrement électriques et l’extension des lignes rapides de Chronobus, allant au-delà du périphérique.
« Nous sommes dans un cycle. Alors, on anticipe pour obtenir le matériel au bon moment et dessiner la nouvelle métropole à l’horizon 2020-2021 », justifie Johanna Rolland, présidente de Nantes Métropole où les questions de déplacement seront rediscutées à l’occasion de la révision du Plan de déplacement urbain (2018-2027), au cours du second semestre.
D’ici là, les Nantais sont appelés à donner leur avis et leur vision des mobilités de demain, jusqu’en mai prochain, sur une plateforme numérique dédiée. À l’exception du vélo (+3,4%) et de la marche (+2,6%) dont les parts modales représentent respectivement 3% et 26% en 2015, tous les objectifs affichés lors du précédent PDU auraient été atteints. Si l’utilisation de la voiture a baissé de 6% entre 2002 et 2015, l’automobile demeure encore majoritairement utilisée par six Nantais sur dix. Et notamment sur les courtes distances. Plus de 40% l’empruntent pour parcourir de 1 à 3 kilomètres. Les transports en commun, qui transportent 132 millions de voyageurs par an, voudraient, eux, passer de 15% à 16%.
« Positionnée sur le sillon de Bretagne, Nantes est moins plate qu’il n’y paraît », lâche un élu qui a abandonné son vélo, lassé d’arriver en sueur à ses réunions.
La Métropole, qui a aménagé 400 kilomètres de voies cyclables, dont des axes Nord-Sud/Est-Ouest, ces dernières années, entend porter ce réseau à 600 km.
LA VOITURE EN QUESTION
Pas question de relâcher les efforts engagés. D’autant que la sixième ville de France s’est engagée à réduire de 30% les émissions de gaz à effet de serre par habitant jusqu’en 2020 et de 50% jusqu’en 2030. Or, en 2015, 88 % de ces émissions provenaient des voitures et 11% des transports en commun. Et pour près de la moitié au motif de se rendre au travail.
« Implanter des zones 30 et parler de ville apaisée ne suffit pas. Il faudra bien rediscuter de la place de la voiture en ville », affirme Julie Laernoes, Vice-présidente de Nantes Métropole en charge de l’empreinte écologique de la transition énergétique et écologique. Dans l’immédiat pour gagner en visibilité, la collectivité a décidé de confier l’offre de location et de stationnement de vélos à un opérateur unique, au lieu de quatre précédemment, et de proposer un système de location longue durée. Quant à l’argument météorologique…
« Il n’y a pas de mauvais temps pour faire du vélo, juste de mauvais équipements ! », rétorquent les Danois.
L’île de Nantes, connectée pour être « smart »
Avec la création d’un septième poste source sur la métropole nantaise, Enedis prépare le terrain des nouveaux usages et accompagne le développement de la « smart city » nantaise.
De la métropole aux quartiers, jusqu’aux rues connectées… Enedis anticipe les nouveaux usages. Il aura fallu cinq années d’études de faisabilité, de développement et d’ingénieries, planter 119 pieux à 35 mètres sous terre, déployer un câble souterrain de 5,5 km entre le transformateur du pont de Cheviré et l’île de Nantes pour implanter un septième poste source sur la métropole nantaise. Un équipement voulu pour sécuriser l’alimentation électrique de 15.450 foyers sur l’île de Nantes, d’anticiper les besoins du futur CHU, du pôle santé, du quartier de la création et plus largement d’accompagner le développement économique de la métropole.
« En d’autres termes, il s’agit de répondre aux enjeux de la smart city. Pour cela, il faut que ses infrastructures et ses réseaux deviennent intelligents pour s’adapter aux nouveaux usages », explique Olivier Duhagon, directeur régional Pays de la Loire d’Enedis, qui vient d’investir 15 millions d’euros dans cette opération.
Et ce, dans un contexte de transition énergétique où l’on doit réduire la consommation électrique finale de 50% en 2050 par rapport à 2012. Dans moins de quinze ans, 40 % de la production d’électricité devra provenir des énergies renouvelables.
UN « RÉSEAU ÉLECTRIQUE INTELLIGENT »
« C’est un vrai changement de paradigme. On quitte un monde pour aller vers une production intermittente », souligne Olivier Duhagon.
Entièrement numérisé, alimenté par les centrales électriques de Chinon et de Cordemais, et pilotable à distance, ce nouveau poste source a la capacité de réguler l’énergie entrante (panneaux photovoltaïques posés sur des parkings, hydroliennes…) et sortante (mobilité des bus électriques, gestion des besoins d’un quartier…). Enedis prévoit de digitaliser progressivement les 34 postes sources implantés sur la Région des Pays de la Loire. Conçu sur 2000 m2 pour mieux s’intégrer dans la ville – au lieu de 6.000 m2 habituellement -, ce dispositif communicant s’inscrit à la fois dans la logique de déploiement des 93.700 compteurs Linky installés sur la métropole depuis 2011 (367.465 à l’horizon 2020) et dans le cadre des réseaux Smart Grid et du projet Smile, lancé en Bretagne et Pays de la Loire, en vue du déploiement d’un grand « réseau électrique intelligent ».Il devrait être étendu au Morbihan, à l’Ille-et-Vilaine, à la Loire-Atlantique et à la Vendée entre 2017 et 2020. Pour Enedis, cela signifie d’intégrer au plus vite trois cents projets de production d’énergie de photovoltaïques, d’éolien et de biogaz.
Expérimenté depuis juin 2013, le Smart grid Vendée, considéré comme un véritable laboratoire à ciel ouvert, associe 150 collectivités, des industriels, startups, chercheurs, ingénieurs… Ce serait le seul projet au monde à tester l’intégralité de la chaîne, du producteur d’énergie éolien ou photovoltaïque au consommateur final (bâtiments et éclairage publics), en passant par les réseaux de distribution. Engagé parallèlement dans le cadre du projet européen mySMARTLife, Enedis teste une plateforme de données numériques de consommation électrique Datalab. Ce projet vise à fournir à la métropole les consommations journalières de 350 bâtiments publics afin de repérer les plus énergivores et déterminer les actions à mener en priorité pour réduire les factures des habitants de cet éco-quartier.
La grande ambition du numérique nantais
Fort de la première croissance numérique en France, l’écosystème nantais de la French Tech cherche à sortir de l’adolescence et à attirer de nouveaux talents de France et de l’étranger pour se muscler.
Et si le Brexit permettait aux Nantais d’attirer de nouveaux talents ?
« Ce qui nous manque aujourd’hui, ce sont des compétences, des diplômés bac +5 ayant déjà une solide expérience, des profils internationaux… pour densifier un écosystème, aujourd’hui, parvenu à l’heure de l’adolescence », résume Francky Trichet, conseiller communautaire en charge du numérique et de l’innovation à la métropole nantaise.
En visite à Londres, une délégation emmenée par l’agence Nantes Saint-Nazaire Développement est donc allée à la rencontre de jeunes startuppeurs français expatriés, déboussolés par les effets du Brexit, et désireux de reprendre pied dans l’Hexagone.
« Plutôt qu’ils aillent à Paris, nous cherchons à les faire venir à Nantes, à leur montrer qu’il y a ici une dynamiqueprofessionnelle… »
Et que « l’on peut être au bureau le matin et à la plage le soir », vante la plaquette promotionnelle de « la deuxième ville française la plus accueillante pour les expatriés ». L’opération séduction est en marche. D’autant que les profils recherchés ont aussi des exigences salariales en conséquence. Car, l’objectif de 5.000 emplois dans le numérique à l’horizon 2020 – soit 10.000 en dix ans – est toujours d’actualité. « À mi-mandat, nous en sommes à 2.800… sans compter les 330 promis par Capgemini », assure Francky Trichet, attentif à la courbe de l’emploi et encouragé par une montée des levées de fonds.
« Elles [privées et déclarées, NDLR] sont passées de 6,4 millions d’euros en 2014, à 30 millions d’euros en 2015 et 50 millions d’euros l’an dernier. »
D’une poignée hier, les startups sont plus d’une vingtaine à y avoir recours, dont iAdvize, Lengow, Speachme, ou Akeneo qui vient d’annoncer avoir levé 11 millions d’euros pour accompagner son développement à l’international.
« Des montants qui rendent durables ces boîtes et qui provoquent un effet de traîne sur trois à quatre ans », se félicite l’adjoint au numérique et à l’innovation.
« LA CANTINE » RENAÎT DE SES CENDRES
Pour iAdvize, qui poursuit son expansion internationale et a embauché une centaine de collaborateurs l’an dernier – dont près d’une trentaine à l’étranger – la question du recrutement est devenue un vrai challenge.
« On a fait venir des collaborateurs d’Espagne, d’Angleterre, d’Allemagne… et des expatriés, issus de grands groupes comme Google, Facebook… habitués aux grandes métropoles et qu’il a fallu convaincre de venir à Nantes. Alors, outre la présentation du dynamisme de l’écosystème, on a beaucoup travaillé sur les questions de logement, de scolarité des enfants, d’un travail pour le conjoint… avec le concours de la Métropole », explique Julien Hervouet, fondateur d’iAdvize qui emploie 200 personnes et où se côtoient douze nationalités.
L’action menée en interne par une équipe de cinq personnes a capitalisé sur une métropole rendue visible à l’international par la labellisation French Tech en 2014, le rendez-vous d’affaires du Web2day qui devrait attirer 4.000 professionnels en juin prochain, ou encore la Digital Week, événement grand public, qui se targue de réunir 270 partenaires et 115.000 visiteurs.
« Cette image a permis de faciliter la venue de speakers internationaux », constate Adrien Poggetti, patron du Web2day et délégué général de la Cantine Numérique, disparue dans un incendie en novembre dernier, et qui vient d’annoncer son rebond et son installation dans un bâtiment de 2.500 m2 sur l’île de Nantes, aux côtés de la startup EP. Un lieu de vie, collectif et collaboratif, ouvert aux jeunes pousses, aux ETI et aux grands groupes, que les acteurs du numérique veulent rendre visible en Europe et depuis l’espace !
L’Habitat social traque les consommations énergétiques
Que ce soit à travers la conception ou la réhabilitation d’un bâtiment, le choix des équipements de contrôle et de mesure, ou le comportement des usagers, Nantes Métropole Habitat, gestionnaire de 25.000 logements sociaux, multiplie les innovations pour faire baisser les charges de ses locataires.
Ce devrait être l’événement phare de la future Digital Week, en septembre prochain à Nantes. En trois jours, une imprimante 3D devrait faire sortir de terre un logement social de 90 m2, à l’échelle 1. Une première pilotée par les chercheurs de l’IRCCyn (Institut de Recherche en Communications et Cybernétique) et les ingénieurs de la société Capacité SAS, filiale privée de valorisation de la recherche de l’université de Nantes, associés4àunpôle d’entreprises et à Nantes Métropole Habitat, à la tête d’un parc de 25.000 logements sociaux sur la ville.
« En alternant des couches de polyuréthane et de béton, le temps de construction du grosoeuvre devrait être ramené de quinze à trois jours », explique Luc Stephan, directeur Innovation de NMH, où l’on voudrait, bien entendu, reproduire à plus grande échelle dans une métropole où l’on a l’ambition de construire 2.000 logements sociaux et 1.300 logements abordables par an. C’est l’un de la dizaine de projets innovants lancés par NMH pour améliorer le confort des locataires, réduire leurs charges en accompagnant la transition numérique et énergétique.
Plus que dans le neuf, c’est dans l’existant, où de nombreux logements sont à réhabiliter, que NMH se concentre. « L’habitat social se caractérise par une population vieillissante où une personne sur deux est seule. 40% vivent au niveau du seuil de pauvreté », affirme le directeur innovation de Nantes Métropole Habitat, qui investit 100 millions d’euros tous les ans dans la rénovation du patrimoine et multiplie les partenariats avec l’université, l’École centrale, l’École d’architecture, de design, etc.
« ON EXPLORE TOUTES LES PISTES »
« L’innovation ne doit rien coûter aux locataires et doit favoriser une diminution de leurs charges », dit-il. C’était l’enjeu déjà en 2014, avec le bâtiment du Grand Carcouët, un logement collectif à énergie positive doté d’une pompe à chaleur, de capteurs solaires, d’un système de récupération des calories des descentes d’eaux usées et d’une production d’électricité solaire photovoltaïque qui permet au bâtiment de produire plus d’énergie qu’il n’en consomme. Une initiative auréolée du prix « bas carbone » décerné par EDF (Enedis). « Aujourd’hui, il vit sa vie », témoigne Luc Stephan.
Dans la même veine, un troisième réseau de chaleur est en construction dans les quartiers nord de la ville. Il portera ainsi de 8.000 à 12.000 le nombre de logements chauffés grâce à de la vapeur produite par l’incinération de déchets. Pas forcément moins coûteuse que le gaz, cette solution a le double avantage d’être décarbonée et d’anticiper l’élévation du coût des combustibles fossiles.
La résidence est reliée à une plateforme numérique de suivi des données qui préfigure le futur carnet de santé numérique des bâtiments. « On explore toutes les pistes », dit Luc Stephan. Comme la modélisation des bâtiments pour affiner les consommations, à l’instar de la pose de thermostats connectés Qivivo qui ont permis d’abaisser les factures d’énergie de 30% dans 72 logements.
Considéré comme un véritable outil d’attractivité du territoire pour la métropole, l’habitat et le logement social ambitionnent de devenir une vitrine architecturale et environnementale, et un démonstrateur de technologies. À l’image des expérimentations visant à utiliser le dégagement calorifique de serveurs informatiques pour chauffer l’eau des sanitaires de 40 logements dans une résidence au nord de Nantes.
D’ici à 2020, deux nouvelles « chaudières numériques » de ce type, mises en oeuvre par la startup grenobloise Stimergy, devraient être déployées sur l’île de Nantes où le bailleur social a entrepris la construction d’un bâtiment de 11 étages, mêlant le bois et le béton, et la pose de panneaux photovoltaïques pour auto-alimenter un bâtiment, et fournir, grâce à un micro-réseau intelligent, de l’énergie à l’école voisine.
À Nantes, les nuits veulent être aussi belles que les jours
Naguère encore négligées, les problématiques soulevées par la vie nocturne commencent à trouver des réponses grâce à la création d’un conseil de la nuit, où l’on veut faire de celle-ci un temps de vie comme les autres.
« On remplit des coquilles vides », s’amuse Benjamin Mauduit, conseiller municipal de la ville de Nantes, chargé du Conseil de la nuit. Si pour 97% des Nantais, la nuit consiste à dormir, pour les autres, elle est synonyme de loisirs, de travail, de divertissements, de rencontres, de déplacements… et avec eux un ensemble d’effets collatéraux cristallisés autour des nuisances sonores, de la propreté, de la sécurité…
« Or, la nuit, c’est aussi un formidable atout de développement du territoire ; à travers le tourisme, la culture, le développement de la citoyenneté… mais la question de la temporalité est nouvelle pour les politiques publiques », indique Denis Talledec, directeur du collectif Culture Bar-Bars – Fédération nationale des Cafés Cultures.
Avec le collectif Équinoxe, il fut à l’origine de l’élection de deux maires de nuit pour attirer l’attention des candidates aux élections municipales de 2014 sur les enjeux de la nuit. Avec l’engagement de rendre leur « écharpe » dès que la majorité s’emparerait du sujet. Élue, Johanna Rolland a tenu sa promesse en créant, à la fin de 2015, le conseil nantais de la nuit. Il associe aujourd’hui une quinzaine d’instances associatives.
« Surtout, il a la singularité d’aborder la nuit de façon transversale à travers la culture, l’urbanisme, la santé, le transport, la sécurité, etc. », se félicite Denis Talledec.
Ce dispositif innovant, également déployé à Paris, serait aujourd’hui, attentivement regardé par Bordeaux. « On voulait redonner une image positive de la nuit », rappelle Quentin Vallier, musicien et membre du collectif Équinoxe, qui compte 500 adhérents, particuliers et usagers de la nuit.
DES INFIRMIÈRES AUX ASTRONOMES…
« Ça a pour le moins permis de rassembler une grande partie des acteurs autour de la table, de se parler, et d’apaiser les clivages », dit-il. Pas superflu.
« Lors de la première réunion, au bout de cinq minutes, les protagonistes – les riverains et les cafetiers – ont failli en venir aux mains… Deux heures après émergeaient les problématiques de l’espace public. Il était temps de permettre aux gens de se rencontrer », se souvient Benjamin Maudit, conseiller municipal de la ville de Nantes.
Très vite, l’opposition entre fêtards et dormeurs s’est s’effacée au profit d’une médiation en continu.
« Avant, la nuit, c’était surtout la tranquillité et la santé publique. Très vite, on a voulu y associer un plus large public. Et on a vu arriver des éclairagistes, des infirmières, des préventionnistes, la société d’astronomie nantaise… Avec, chacun, des attentes propres. Pour nous, l’enjeu, c’était à la fois un décloisonnement des politiques publiques et l’association de la culture pour sortir de la simple question des bars », explique l’animateur du Conseil de la nuit, qui vient de récolter ses premiers fruits avec la refonte du circuit de La Luciole, le bus de nuit pour raccompagner les noctambules, entre 2 heures 30 et 6 heures du matin, ainsi que l’extension du service de nuit au vendredi jusqu’à 2 heures 30 (et non plus seulement le samedi).
Ou encore l’utilisation de trams « Joker » sur les lignes 2 et 3 qui, en fin de service, rentraient à vide au terminus et que les couche-tard pourront désormais emprunter.
« Quand on voit le succès des barbecues publics sur l’île de Nantes, le potentiel de la nuit va bien au-delà de la fête », estime Benjamin Mauduit.
224.000 DEPLACEMENTS NOCTURNES
Sur l’agglomération nantaise, 97% des habitants se trouveraient à leur domicile la nuit, 2% dans des lieux de divertissement (bars, restaurants, spectacles…) et 1% au travail, représentant pour ces derniers quelque 14.000 personnes. Enfin, 11% des déplacements des habitants de l’agglomération ont lieu entre 22 heures et 8 heures, créneau habituellement retenu pour caractériser la nuit. Ce qui représente 224.000 déplacements nocturnes.