Jérôme Chartier, l’indéfectible soutien de François Fillon

Le porte-parole de l’ancien premier ministre travaille à son ascension depuis plus de dix ans.

Le Monde | 25.11.2016 à 16h54 • Mis à jour le25.11.2016 à 17h24 |Par Philippe Ridet

Jérôme Chartier aide depuis 20 ans François Fillon à accéder aux plus hautes sphères du pouvoir.

Ami de vingt ans

C’est le grand type qu’on voit sur les photos derrière François Fillon. Au lendemain de la percée de son mentor au premier tour de la primaire de la droite et du centre, Jérôme Chartier, 50 ans, député du Val-d’Oise et porte-parole du candidat, touche au but qu’il poursuit depuis vingt ans : aider l’ancien premier ministre à monter les marches du pouvoir. « Nous sommes comme les deux doigts de la main. Je ne suis pas proche parce que je suis son porte-parole. C’est l’inverse », dit-il.

Dans le sillage de Philippe Séguin

Les deux hommes se sont rencontrés en 1992 par l’intermédiaire de Philippe Séguin, puis séparés quand Fillon devient balladurien alors que Chartier choisit Chirac à la présidentielle de 1995. Mais, en 1998, ils se retrouvent. Fillon, alors secrétaire national du RPR (ancêtre des Républicains) en charge des fédés, nomme son cadet à la tête de celle du Val-d’Oise. « J’avais 30 ans, une sacrée preuve de confiance. » Il ne l’oubliera pas.

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Serviteur zélé

Juin 2005. Jeté du gouvernement Villepin, Fillon confie au Monde : « En me virant du gouvernement, on a fait de moi le directeur de campagne de Nicolas Sarkozy. » En lisant ces lignes, Chartier accourt : « Je veux te rendre l’aide que tu m’as apportée. » À l’Assemblée, il constitue un réseau filloniste fort d’une cinquantaine de parlementaires qui aideront ensuite Fillon, premier ministre, à supporter les humiliations que lui infligera le président de la République.

Échaudé par le flop de 2012

Jérôme Chartier se retrouve tout naturellement porte-parole du sénateur de Paris François Fillon lorsque ce dernier se présente à la présidence de l’UMP en 2012. Un fiasco. « De cette expérience, nous avons tiré deux leçons, se souvient-il. Il ne faut jamais faire confiance aux sondages qui tous nous donnaient largement gagnants face à Copé ; et il faut privilégier le terrain sur les médias. » Une recette appliquée pour l’instant à la lettre.

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  •  Philippe Ridet

    Journaliste au Monde
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