Racheter Twitter pour en banir Trump
Il n’arrête pas de tweeter et ça énerve. Le Président des États-Unis, Donald Trump, est bien loin de faire l’unanimité et notamment sur son moyen de communication préféré: Twitter. Afin de lui mettre des bâtons dans les roues, une ex-agente de la CIAs’est lancé un défi fou, devenir actionnaire du réseau social à l’oiseau bleu pour en bannir le chef d’État. Ce qui ressemble en tout point à une mission impossible n’effraie pas Valerie Plame Wilson. La très médiatique ancienne agente de la CIA, dont la carrière a été brutalement stoppée par les révélations de son mari sur les mensonges de l’administration Bush (autour de la menace représentée par l’Irak), a lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme GoFundMe. Son objectif? Atteindre le milliard de dollars pour racheter les parts de Twitter et imposer une suspension du compte de l’imprévisible Président. Sur la plateforme de financement, l’intéressée raconte que « Donald Trump a fait beaucoup de choses horribles sur Twitter. Ses tweets, qui encouragent les suprémacistes blancs ou appellent à la violence contre les journalistes, font du mal à ce pays et à ses habitants. » Elle ajoute ensuite: « Mais menacer la Corée du Nord d’une guerre nucléaire nous fait franchir une étape supplémentaire, et dangereuse. Il faut fermer son compte. » « Des solutions militaires sont maintenant en place, verrouillées et chargées, la Corée du Nord devrait agir prudemment. J’espère que Kim Jong Un prendra une autre voie. » Bien qu’original, le plan de l’ancienne agente de la CIA s’annonce irréalisable. Les tweets de Donald Trump ont beau être vivement contestés, réunir la somme serait un exploit. Lancée le 17 août dernier, la campagne a récolté « seulement » 35.026 dollars: on est bien loin du compte. Le richissime Président utilise le compte @realDonaldTrump plutôt que @POTUS, celui officiel, et cela pose problème. En effet, la loi américaine impose que les messages publics du Président soient archivés. De plus, le Président a bloqué des utilisateurs, qui n’ont, de fait, plus accès à ses publications. Ces derniers ont intenté une action en justice, invoquant une atteinte à leur liberté d’expression.