Mises à jour de janvier, 2017 Activer/désactiver les fils de commentaires | Raccourcis clavier

  • admin9596 4:07 pm le January 20, 2017 Permaliens  

    Prothèses médicales: les grandes ambitions du français Amplitude aux Etats-Unis 

    C’est une nouvelle majeure pour la société Amplitude, qui fête ses vingt ans. La société valentinoise a reçu vendredi 20 janvier le feu vert de l’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) pour commercialiser aux Etats-Unis sa prothèse totale du genou.

    « C’est une étape fondamentale. Il s’agit du premier produit d’Amplitude lancé aux Etats-Unis. Cette prothèse du genou est la gamme phare de la société, elle représente plus de 60% de notre chiffre d’affaires », assure à La Tribune Olivier Jallabert, fondateur de la société. Cette décision de la FDA ouvre à Amplitude les portes d’un marché à 4 milliards de dollars, en forte croissance, porté par l’accroissement du taux d’obésité et le vieillissement de la population américaine.

    Amplitude face aux géants du secteur

    Pour réussir à mettre la main sur une large part du gâteau, Amplitude devra se mesurer aux poids lourds des prothèses médicales: Zimmer Biomet, Stryker et Johnson & Johnson, bien ancré dans le premier marché mondial.

    Ce qui ne fait pas peur au fondateur d’Amplitude: « En France, on fait face à ces mêmes concurrents, et pourtant, on génère un meilleur chiffre d’affaires que Stryker et Johnson & Johnson. On propose plus de service en prêtant par exemple les appareils pour fixer les implants. »

    Une cotation au Nasdaq est envisagée

    L’objectif d’Amplitude, qui conçoit également des prothèses haut de gamme de la hanche, du tibia, ou encore des implants pour les ligaments, est de continuer à faire croître ses revenus de 15% par an. Mais également d’embaucher 10% de personnel supplémentaire chaque année (300 employés aujourd’hui), dont une grande partie en France, pays où elle développe ses prothèses. In fine, Amplitude vise les 160 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2021, contre « 90 millions d’euros attendus cette année ».

    Pour y parvenir, la société compte réaliser le plus rapidement possible plus de la moitié de son chiffre d’affaires à l’international, actuellement à 35% de ses revenus. Amplitude est présent dans 30 pays, dont douze filiales, mais le marché américain est la priorité est la priorité numéro 1.

    Amplitude, qui avait levé 65 millions d’euros sur le marché obligataire l’année dernière et pèse plus de 200 millions d’euros en Bourse, compte lever beaucoup plus de fonds dans les années à venir. Pour cela, Olivier Jallabertnourrit de grands projets:

    « J’espère qu’Amplitude se cotera au Nasdaq dans moins de cinq ans pour accélérer la croissance aux Etats-Unis afin que le pays devienne notre principal marché. »

     
  • admin9596 9:15 am le January 19, 2017 Permaliens  

    Faire converger les retraites ? Oui mais dans quel sens ? 

    L’harmonisation des retraites revient périodiquement sur le devant de la scène. Mais derrière les arguments insistant sur l’équité, la tentation de mettre tout le monde à la même enseigne au sein d’un régime par répartition unifié n’est pas la solution à tous les enjeux, loin de là.

    Dans sa dernière étude annuelle sur les retraites, l’OCDE pointe l’iniquité que constituent les régimes spéciaux de retraites des fonctionnaires. Elle note que la France fait partie des quatre pays de l’OCDE avec des régimes de retraites spécifiques pour les fonctionnaires et appelle de ses vœux leur alignement avec le privé. Il y a quelques semaines, la Cour des comptes attestait, elle aussi, que la France faisait partie des États « où la séparation s’avère institutionnellement la plus nette » entre retraites des fonctionnaires et retraites du privé, aux côtés de l’Allemagne ou de la Belgique.

    Inégalités significatives

    Il est certain qu’en dépit des réformes mises en œuvre en France depuis 2003, des inégalités significatives subsistent entre public et privé. Selon la Cour des comptes, les progrès accomplis en matière de rapprochement entre le public et le privé « restent fragiles et partiels ». Des différences subsistent en matière d’organisation institutionnelle, de calcul des pensions (assiette des rémunérations prises en compte et taux de liquidation), de droits familiaux et conjugaux ou de prise en compte du temps de travail.

    Une partie significative de l’opinion publique considère qu’on ne peut pas se satisfaire de ces différences. L’idée traditionnellement mise en avant par le monde syndical de retraites plus généreuses dans le public pour compenser une faiblesse des rémunérations d’activité porte de moins en moins. D’une part, le salaire moyen à temps plein dans la fonction publique d’État dépasse celui du privé de l’ordre de 10%. D’autre part, troquer une économie à court terme en échange d’un surcoût à long terme relève d’une vision à courte vue. Cela conduit à alléger artificiellement le coût des prestations publiques du moment, en reportant une partie de la prise en charge sur les générations futures.

    Régime de partition unique

    Pour gommer ces différences, certains proposent de créer un régime par répartition unique. Tous les salariés du privé comme du public y cotiseraient et en bénéficieraient, ce qui réduirait à néant les écarts que l’on constate aujourd’hui.

    Cette fusion des régimes de retraite par répartition est-elle une solution ? D’aucuns prétendent que cela permettrait de générer des économies, mais cet argument est à prendre avec des pincettes. L’histoire récente regorge de rapprochements censés générer des synergies mais se soldant par des déceptions (fusion ANPE-UNEDIC, RSI…) voire des surcoûts. Surtout, l’harmonisation des régimes par répartition n’apporte aucune solution à leur difficulté structurelle. L’époque où la répartition, alimentée par une démographie dynamique, contentait un maximum de monde avec des rendements ‘implicites’ proches de ceux en capitalisation est derrière nous. Et il ne faudrait pas que la convergence des régimes de retraite conduise, paradoxalement, à cristalliser des mauvaises pratiques, en faisant reculer le poids de la capitalisation en France.

    Un choix plus économique

    En effet les retraites de la fonction publique ne reposent pas exclusivement sur la répartition contrairement à celles du privé. L’épargne retraite a été rendue obligatoire dans la fonction publique en 2003, avec la création de la Retraite additionnelle de la Fonction publique (RAFP). Ce Fonds de pension verse un complément de retraite aux fonctionnaires de l’État, des collectivités locales et des hôpitaux. Alimenté à partir de cotisations calculées sur les rémunérations accessoires (primes…) de 4,5 millions de fonctionnaires, il a accumulé 26 milliards d’euros en quelques années. Ce mécanisme permettant de provisionner une partie des pensions à distribuer a du sens. C’est un choix plus économique, car le financement des retraites par capitalisation est moins coûteux. Alors qu’en répartition chaque euro distribué en pensions est prélevé sur les actifs, les cotisations sont significativement moindres en capitalisation. Le différentiel est en effet généré par le rendement des placements obligataires et actions, qui rendent la préparation de la retraite moins coûteuse.

    Aussi, au lieu d’échafauder des plans pour faire converger les retraites par répartition sur des bases économiquement instables du fait du vieillissement, l’on devrait s’atteler au vrai sujet. La société française a bien plus à gagner à un recours plus systématique à la capitalisation qu’a une harmonisation des retraites par répartition. L’enjeu est de faire monter en puissance l’épargne retraite, à l’instar de ce qui se fait dans le public depuis 2003. Donc oui à l’équité mais plutôt que de la penser en termes d’égalisation des régimes par répartition, imaginons-là au niveau de la capitalisation.

     
  • admin9596 10:26 am le January 18, 2017 Permaliens  

    Twitter, un « nid » à conflits d’intérêts entre médecins et labos 

    Des médecins feraient-ils de Twitter un outil de promotion de médicaments ? C’est la question épineuse posée dans une étude publiée dans le Journal of the American Medical Association, mardi 17 janvier. Cette dernière s’est intéressée aux contenus des comptes Twitter de plusieurs professionnels de santé américains. Ils utilisent le réseau social pour « communiquer, interpréter, éclairer, engager des discussions », et 60% de leurs posts évoquent des questions de santé. Et 14% des tweets portent sur des produits ou des services commerciaux.

    L’étude, menée du 1er juin au 1er août, s’intéresse en particulier au cas des hématologistes-oncologistes, des professionnels de santé spécialisés dans différents cancers. Les chercheurs se sont focalisés sur 634 de ces professionnels de santé (4% des spécialistes de ce type présents aux Etats-Unis), plutôt actifs sur le réseau social.

    504 (sur 634) professionnels de santé en situation de conflit d’intérêts

    Elle conclut que 504 d’entre eux ont des conflits d’intérêts avec les laboratoires pharmaceutiques. En clair, ces professionnels de santé ont loué les mérites de certains médicaments, alors qu’ils recevaient de l’argent des industriels. Pour arriver à une telle conclusion, les chercheurs ont épluché les tweets, et vérifié sur le site projects.propublica.org si leurs auteurs percevaient de l’argent des laboratoires pharmaceutiques. Les 504 hématologistes-oncologistes ont perçu directement plus de 100 dollars, et 44% d’entre eux ont reçu 1.000 dollars et plus. Et ce, sans compter les sommes d’argent dédiées à la recherche contre le cancer, provenant souvent des industriels du médicament.

    « Un concentré de conflits d’intérêts chez les cancérologues ».

    L’étude ne donne pas les noms des comptes Twitter concernés, mais elle dépeint le type de messages publiés. Cas typique: l’annonce de l’arrivée d’une nouvelle molécule autorisé par l’Agence américaine des médicaments, saluée vivement par un message tout en superlatifs. Pour le docteur Vinay Prasad, un des auteurs de l’étude qui est lui-même hématologiste-oncologiste, le réseau social à l’oiseau bleu est « un concentré de conflits d’intérêts chez les cancérologues ».

    L’étude ne dit pas non plus si les laboratoires demandent expressément à certains professionnels de santé de promouvoir leurs produits. Mais elle montre un phénomène qui concorde avec l’importance accrue accordés par les patients aux réseaux sociaux. Ces derniers utilisent Twitter à la recherche d’une solution à leur pathologie, ou pour confier et partager leur vécu de la maladie. Ils sont sensibles aux avis des hématologistes-oncologistes actifs sur le réseau social.

    Si Twitter éprouve des difficultés pour augmenter le nombre de ses abonnés, les études soulignent le fait que les patients, leur famille et amis sont de plus en plus nombreux à être actifs sur le réseau social à l’oiseau bleu, et à se regrouper en communautés.

    Ces derniers cherchent par de nombreux biais, y compris via Twitter, des traitements, voire des essais cliniques auxquels ils pourraient participer. Ce thème était par exemple évoqué dans 18% des tweets recensés par la revue Jama Oncology dans le cadre d’une étude de 2016 sur les cancers du poumons.

    Les réseaux sociaux, un outil important pour l’industrie pharmaceutique

    Au vu de la présence accrue des patients sur les réseaux sociaux, les laboratoires pharmaceutiques ont donc tout intérêt à s’y montrer de plus en plus actifs. Pour promouvoir leur produit, tenter de se rapprocher des communautés de patients ou suivre le comportement de ces derniers.

    « Les réseaux sociaux intéressent l’industrie pharmaceutique pour le « social listening ». C’est-à-dire l’analyse de ce qui se dit sur leurs produits, afin de mieux comprendre ce que vivent leurs patients. Cela peut permettre de développer de nouveaux services et plateformes répondant aux besoins de ces derniers. Les plus importants laboratoires pharmaceutiques font de la veille 24 heures sur 24 pour savoir ce qui se dit sur leurs produits. », détaillait à La Tribune Cédric Foray pour le cabinet EY.

    Une présence en progression, mais jugée timide, sur Twitter

    Aujourd’hui, les taux de présence et d’activité sur Twitter des labos sont jugés timide par les analystes. Dans une étude d’avril 2016, McKinsey expliquait pourtant que certains patients réclament une présence accrue et cherchent à contacter directement les laboratoires pour se renseigner sur leurs produits.

    Si le nombre d’abonnés des comptes les plus suivis semblent modestes par rapport à ceux de marques de produits de consommation classiques, l’activité de l’industrie pharmaceutique sur Twitter connaît toutefois une tendance haussière. Une étude de 2016 estimait que le nombre de posts de l’Industrie pharmaceutique avait bondi de 520%, et le nombre d’abonnés de 300% depuis 2013.

    le secteur tente de se rapprocher des patients de plusieurs manières. Avec son compte @AstraZenecaUS, suivi par près de 50.000 personnes le laboratoire britannique informe les patients des traitements disponibles pour les cancers du poumon par exemple. Le compte de GSK, l’un des plus suivis (137.000 abonnés) se veut quant à lui pédagogique, il implique notamment les patients avec des quiz, leur demande leur avis sur certains de ses produits. Le compte le plus suivi est celui de Novartis avec plus de 200.000 abonnés.

    Facebook a lancé de nouveaux services pour attirer l’industrie pharmaceutique

    L’industrie pharmaceutique espère également se rapprocher des patients grâce à Facebook. Le réseau social de Marck Zuckerberg a lancé de nouveaux services en novembre pour séduire l’industrie du médicament. Le réseau social veut encourager la création de « pages communautaires ». Celles-ci ont vocation à regrouper des personnes atteintes d’une même pathologie par exemple, ou suivant un traitement précis. Le réseau social donne la possibilité aux industries pharmaceutiques de sponsoriser ces pages. AstraZeneca, qui vend des produits dédiés à l’asthme ou a des problèmes pulmonaires chroniques, est par exemple partenaire de la page « sauvez votre respiration » (Save your breath).

     
  • admin9596 9:50 am le January 17, 2017 Permaliens  

    Chine : une nouvelle loi pour mieux censurer les applications 

    La « Grande muraille électronique », surnom du système de censure chinois, s’agrandit. Alors que les autorités de Pékin censurent déjà allègrement les sites web, elles veulent désormais s’attaquer aux applications. Une nouvelle loi, entrée en vigueur lundi, oblige les boutiques d’applications à se soumettre à un contrôle accru de leurs contenus en s’enregistrant auprès de The Cyberspace Administration of China, l’organisme de régulation de l’Internet chinois.

    L’objectif affiché est de « promouvoir davantage un développement sain et ordonné de l’industrie des magasins d’applications Internet », assure le communiqué de l’organisme. « Certains distributeurs d’applications n’ont pas strictement analysé les applications avant de les proposer sur leur plateforme, ce qui a eu pour conséquence que certaines applications diffusaient des informations illégales, violaient les droits et intérêts des utilisateurs et entraînaient des risques pour la sécurité », poursuit l’agence de régulation.

    5,4 millions d’appli disponibles en Chine en 2016

    En Chine, la boutique d’applications Google Play pour Android est interdite, alors qu’environ trois quarts des utilisateurs chinois de smartphones sont sous ce système d’exploitation. Conséquence : pour combler le vide, les sites d’applications alternatifs se sont multipliés, précise le New York Times, et le marché est très segmenté. Ce qui complique l’exercice de censure des contenus souhaité par Pékin. « Il est presque impossible pour les régulateurs d’enregistrer et de superviser une à une les millions d’applications créées », estime au Wall Street Journal Zhu Wei, directeur adjoint du Centre de recherche en droit des communications à l’Université chinoise de science politique et de droit. Alors qu’il y avait 1,4 million d’applications disponibles en Chine en 2012, il y en avait 5,4 millions l’année dernière, selon les estimations de Statista.

    Cette décision intervient quelques semaines après la suppression de l’application du New York Times de l’Apple Store chinois, à la demande des autorités locales. En août dernier, la Chine a adopté une première loi pour accroître son contrôle sur le marché des applications. Elle impose notamment aux utilisateurs de smartphones de s’enregistrer avec leur véritable identité afin d’utiliser des applications – à charge de vérifier ces données avec un numéro de portable par exemple, rapporte le South China Morning Post. Les utilisateurs peuvent aussi voir leurs comptes suspendus s’ils partagent des informations jugées illégales par Pékin comme du contenu « violent, terroriste, obscène, pornographique et des rumeurs contre la loi », précisait alors The Cyberspace Administration of China.

     
  • admin9596 5:23 pm le January 16, 2017 Permaliens  

    Votre banque peut fermer votre compte si vous êtes méchant avec le banquier 

    Pour conserver votre compte bancaire, il vous faudra garder vos nerfs. En effet, comme l’a confirmé un arrêt de la Cour de cassation du 13 décembre 2016, tenir des propos agressifs ou menaçants à l’encontre de son banquier peut lui donner le droit de clore votre compte bancaire et même de mettre fin à votre crédit. Ces faits constituent en effet un « comportement gravement répréhensible » qui permet à la banque de cesser toute relation sans préavis.

    Dans le cas précis étudié par la Cour de cassation, la banque avait ouvert un compte et accordé un crédit à un professionnel qui avait remis en cause l’honnêteté de la banque en question. Après plusieurs injures et menaces effectués par le client à l’encontre des employés de la banque, celle-ci a décidé de mettre un terme à leurs relations. Outre la fermeture du compte, cela signifiait également la fin du crédit et donc son remboursement immédiat. La Cour a considéré que le « comportement gravement répréhensible » ne concernait pas uniquement des opérations bancaires anormales mais aussi le comportement social de ce client.

    Une relation clients-employés souvent tendue

    Si à la base le code monétaire et financier n’envisage cette hypothèse que dans ce genre de contexte, ceux des prêts accordés aux professionnels, certains établissements ne font pas cette distinction et affirment que la banque a le droit de rompre sans préavis avec n’importe quel client, professionnel ou non, qui aurait ce « comportement gravement répréhensible« . Sans un tel comportement, la banque est obligée, avant de fermer un compte, de respecter un préavis fixé à l’origine par le contrat.

    La décision de la Cour de cassation intervient quelques jours après la publication d’une enquête intitulée « les Français et les services » réalisée par le cabinet de conseil l’Académie du service. Relayée par le Figaro, cette enquête mettait en exergue le grand nombre d’incivilités vécues par les employés du secteur de l’assurance et de la banque. Ainsi, 71% des employés du secteur bancaire estiment que les équipes au contact des clients sont régulièrement victimes d’agressions verbales.

    Lire aussi :Les Français quittent (encore) très peu souvent leur banque

    (avec AFP)

    In Banque 2017
     
  • admin9596 10:11 am le January 15, 2017 Permaliens  

    Primaire de gauche: les candidats haussent le ton 

    Après un premier débat plutôt mou, le 12 novembre, les sept candidats à la primaire initiée par le PS ont haussé le ton, attaquant particulièrement Manuel Valls, notamment sur le sujet de l’accueil des réfugiés.

    Jeudi 12 novembre, lors d’un débat plutôt mou, les candidats avaient soigneusement évité tout confrontation. Ce dimanche, à une semaine du premier tour de la primaire, les postulants, incités par les présentateurs à en découdre, n’ont pas hésité à s’opposer. Vincent Peillon a ainsi dit son « désaccord profond » avec Manuel Valls sur une question « qui a marqué ce quinquennat », celle de l’accueil des réfugiés.

    « Les Français plus généreux que leurs dirigeants »

    « J’ai le sentiment que les Français étaient plus généreux que leurs dirigeants », a-t-il déclaré en évoquant les « 5.000 » réfugiés accueillis par la France, loin des « 30.000 » promis. Quelques instants plus tôt, Benoît Hamon avait ouvert le feu en disant « à Manuel Valls que c’est l’honneur de la France que de faire vivre ses valeurs, de les faire vivre notamment à l’égard des migrants et des réfugiés ». « L’accueil illimité ça n’est pas possible », a rétorqué M. Valls, en défense de son action. « Ce que j’ai dit (à Munich en février 2016), non seulement je l’assume mais je pense que la France a eu raison de mener cette politique, l’histoire nous a donné raison ».

    Peillon monte au créneau

    Autre sujet sur lequel Manuel Valls a été la cible des critiques de ses concurrents, celle de la pratique du pouvoir. Vincent Peillon n’a pas hésité, une fois de plus, à monter au créneau.

    « Un président de gauche c’est d’abord un président qui va pouvoir rassembler la gauche et d’abord ses propres amis » a-t-il déclaré. Entre ceux qui ont théorisé deux gauches irréconciliables et ceux qui ont cassé des portes et brisé des fenêtres en étant restés plus longtemps que moi au gouvernement, il va falloir rassembler », a-t-il lancé, attaquant à la fois l’ancien Premier ministre et les frondeurs Arnaud Montebourg et Benoît Hamon.

    Arnaud Montebourg récuse ce qualificatif de frondeur, car « il y a une légitimité démocratique à discuter les choix ». Sans nommer Manuel Valls, l’ancien ministre de l’Economie a critiqué « ces dernières années » un pouvoir « trop faible avec les puissants et parfois trop dur avec les faibles ».

    Manuel Valls seul contre tous à propos du cannabis

    Manuel Valls s’est trouvé bien seul par son opposition à la dépénalisation du cannabis, se distinguant de ses rivaux qui défendent un grand débat national comme Vincent Peillon ou une légalisation comme Benoît Hamon.

    « Il faut des interdits dans une société, il faut des règles », a fait valoir Manuel Valls. « Nous connaissons l’effet du cannabis sur les plus jeunes, dès le collège. Si vous légalisez le cannabis, vous aurez un cannabis plus dur, coupé autrement, qui alimentera d’autres trafics, et donc de toute façon les trafics vont continuer, ce sera encore plus difficile en matière de santé publique », a-t-il poursuivi.

    « Quand on veut gouverner, quand on veut présider un pays, il faut aussi s’adresser à son pays, à ses compatriotes, à sa jeunesse en disant: il y a des interdits et donc je ne suis pas d’accord, ni avec la légalisation, ni avec la dépénalisation », a dit Manuel Valls.

    Montebourg pour une conférence, Hamon veut légaliser

    Arnaud Montebourg est lui aussi contre l’idée de dépénaliser. « J’ai quelques réticences au regard des exigences de santé publique, regardez les milliards qu’on engloutit pour convaincre les gens de cesser de fumer ou de se livrer à l’addiction de l’alcool », a-t-il fait valoir. « Si à chaque fois que les pouvoirs publics sont submergés, il faut autoriser, jusqu’où irons nous? », a-t-il dit. Jugeant « inutile que l’élection présidentielle se déroule autour d’un sujet d’une telle nature », il a toutefois proposé une « conférence de consensus ».

    Pour défendre la légalisation, Benoît Hamon a fait valoir que « la prohibition n’a(vait) jamais été aussi inefficace », proposant de consacrer « 535 millions d’euros à la lutte contre les addictions plutôt qu’à la prohibition ».

    « Si je suis élu président de la République, j’ouvrirai sérieusement ce débat qui mérite une grande conférence nationale », a pour sa part dit M. Peillon.

    Rompant avec des propositions souvent proches de celle de M. Valls, la candidate PRG Sylvia Pinel a aussi défendu la dépénalisation, qui permettrait de « redéployer les forces de l’ordre sur d’autres missions » notamment les autres trafics de stupéfiants ou « la lutte contre le terrorisme ».

    Jean-Luc Bennahmias est lui favorable à une « légalisation contrôlée » tandis que François de Rugy propose d' »expérimenter une légalisation de l’usage et de la commercialisation ».

    AFP

     
  • admin9596 8:02 am le January 14, 2017 Permaliens  

    Sommet de Bamako / Sa présence en Afrique demeure une priorité stratégique pour la France 

    Jusqu’à François Hollande, tous les présidents de la Ve République avaient fait de la présence française en Afrique l’une des priorités de leur politique étrangère. Récemment, un chef d’Etat africain de passage à Paris, déclarait que « la France est en train de perdre l’Afrique ». En 1985, la France représentait 15 % des parts de marché sur le continent et la Chine, 5%. Vingt ans après, les proportions sont les mêmes… mais inversées.

    Pourtant, parmi les grandes nations, la France est, avec l’Angleterre, la plus proche – par l’Histoire, la langue et la géographie – de l’Afrique. Mais aujourd’hui, elle peine à définir une stratégie claire à l’égard du continent, à l’inverse d’autres puissances telles que la Chine, l’Inde, le Japon, voire l’Allemagne. Ces pays ont lancé des projets d’ampleur en Afrique, comme le Japon qui prévoit d’investir 30 milliards de dollars en trois ans.

    Coopérer plus avec les PME et investir dans la formation

    Paris peine à s’adapter à la nouvelle donne de la mondialisation. Pour autant ce déclin n’est pas irrémédiable. Une impulsion nouvelle peut être engagée à la faveur de l’élection présidentielle. Les relations franco-africaines devraient s’inscrire dans le prolongement de la stratégie d’émergence, définie par l’Union africaine dans son Agenda 2063, ainsi que les projets développés par la Banque africaine de développement (BAD).

    Tous nos investissements doivent viser le renforcement de l’intégration régionale, telle que l’OHADA, qui réunit 17 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale. La France devrait soutenir des investissements qui favorisent le décollage des échanges intra-africains (de 7 à 12% contre un taux supérieur à 65 % en Europe). Elle devrait également repenser son modèle économique, marqué par l’empreinte de grands groupes, alors que plus de 90 % des entreprises africaines sont des PME. La France pourrait proposer une offre singulière dans laquelle tous nos projets économiques s’accompagneraient d’un investissement dans l’éducation et la formation professionnelle : les besoins sont énormes alors que 60 % des Africains ont moins de 30 ans.

    Faire émerger un Espace économique francophone

    En 2050, l’Afrique devrait compter plus de 2,5 milliards d’habitants, dont plus de 800 millions de francophones, soit près des trois-quarts des francophones dans le monde. Cette vitalité est aussi une source de dynamisme pour notre langue. Il est temps de dissocier la francophonie de la France et de faire émerger la notion de « bien commun francophone ». Albert Camus disait : « Ma patrie, c’est la langue française ». On pourrait ajouter : « Notre richesse, c’est la francophonie ».

    Les pays francophones, selon le rapport Attali, représentent près de 20% des échanges commerciaux mondiaux. Le potentiel économique de la Francophonie pourrait déboucher sur près de 47 milliards de dollars de surplus d’exportations pour la France dès 2020 et plus de 360 000 emplois créés ou maintenus en France dans les cinq prochaines années.

    La France devrait travailler avec ses partenaires à la création d’un Espace économique francophone (EEF) à l’instar de l’Espace économique européen. Cet EEF pourrait avoir quatre grandes priorités : la création de synergies en développant un cadre juridique et financier ; le développement d’un marché de l’éducation et la mise en place d’un « Erasmus francophone» ; l’investissement dans le numérique et une « Francophonie Tech » ; la promotion d’un modèle d’aménagement du territoire, avec des pôles de compétitivité à vocation mondiale, autour de métropoles francophones interconnectées.

    Promouvoir la verticale Afrique-Méditerranée-Europe

    Enfin, l’Afrique présente une importance capitale pour la France dans sa relation avec l’Europe. L’Europe est en panne de vision face à la crise des réfugiés. L’intégration de la verticale Afrique-Méditerranée-Europe sera un succès si l’Europe articule un Plan Marshall pour le continent autour de quatre piliers fondamentaux : l’industrialisation, la transformation agricole, les infrastructures de transports et l’électrification de l’Afrique. L’électrification est la priorité absolue, car cela conditionne l’accès à l’eau, à l’éducation, à la santé, à l’emploi et à la sécurité.

    L’élection présidentielle de mai 2017 devrait permettre à la France de reprendre un rôle de précurseur en Afrique, dans l’espace francophone et en Europe pour retrouver la maîtrise de sa vocation universelle.

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  • admin9596 2:09 am le January 13, 2017 Permaliens  

    La SOCAMIL pose la 1e pierre de son site logistique à Castelnaudary 

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  • admin9596 8:10 am le January 12, 2017 Permaliens  

    Amazon lance une carte Visa gratuite utilisable partout hors ligne 

    Comme s’il se sentait à l’étroit dans l’immensité du cyberespace, qu’il domine largement, Amazon multiplie les passerelles vers le monde physique. Il y a les librairies en dur : trois ont déjà ouvert aux Etats-Unis, cinq autres le seront bientôt. Et il y a désormais une carte de crédit Visa, utilisable n’importe où, en ligne bien sûr, mais aussi au restaurant, à la station service ou la pharmacie du coin, et à l’international. Une carte haut de gamme qui inclut de nombreuses assurances et récompense la fidélité, sous forme de points convertibles en cash ou en bons d’achat. Le tout gratuitement, sans cotisation annuelle.

    La carte Amazon Prime Rewards Visa Signature, en métal bleu ou graphite, où n’apparaissent que les logos d’Amazon et Visa, pas celui de Chase, la banque émettrice (groupe JPMorgan Chase & co), est réservée aux résidents américains (pour l’instant) et aux abonnés au service Amazon Prime, qui paient déjà une souscription mensuelle (10,99 dollars) ou annuelle (99 dollars) afin de bénéficier de la livraison en un jour gratuite, du streaming illimité de musique, de films, de séries, et du stockage illimité de photos.

    « Les membres Prime profiteront de 5% de gains en retour sur leurs achats sur Amazon, de 2% sur leurs dépenses réglées au restaurant, à la station service, en pharmacie, et 1% sur tous les autres achats – plus des avantages parmi les meilleurs du secteur, dont l’absence de commissions sur les paiements à l’étranger, des assurances voyage et un service de conciergerie disponible 24/7 » détaille Max Bardon, directeur en charge des paiements grand public chez Amazon, dans un communiqué.

    Abonnés à valeur ajoutée et données shopping

    Ce n’est en réalité pas la première carte de crédit lancée par Amazon : une carte Visa similaire existait déjà depuis 2013, ouverte à tous les clients du site, et rapportait 3% en cashback. Une autre carte, Store Card, est réservée aux abonnés Prime mais utilisable uniquement sur le site.

    Aux Etats-Unis, Amazon commence à plafonner et la croissance se ralentit : le nombre d’abonnés à Prime est estimé à 65 millions par Consumer Intelligence Research, soit environ 20% de la population américaine ! Et ces clients fidèles dépenseraient deux fois plus que les autres sur le site : 1.200 dollars par an contre 600 dollars environ en moyenne.

    Amazon serait-il le nouveau GAFA à l’assaut des services financiers ? Ce n’est pas sa première incursion dans le paiement : la firme de Seattle avait essayé de concurrencer Square en lançant en 2014 un mini lecteur de carte mobile pour les commerçants, abandonné l’année suivante. L’entreprise de Jeff Bezos ne rêve pas vraiment d’être une banque : elle cherche surtout à convertir plus de clients en abonnés Prime à valeur ajoutée – ce qu’elle tente à chaque fois que vous commandez, en insistant pour vous faire essayer gratuitement ce service pendant un mois. Amazon aimerait que ses clients ne puissent plus se passer de lui et ne réalisent plus jamais son shopping sans lui : il veut aussi multiplier les occasions de revenir faire du shopping sur son site en utilisant les fameux points gagnés à travers les achats réalisés ailleurs.

    Le géant américain de l’e-commerce précise bien qu’il n’est « pas un fournisseur de service financier » et qu’il ne disposera pas d’information sur la situation financière des clients, ni sur leur historique de crédit. En revanche, il n’indique pas s’il recueillera les données, précieuses, sur les achats effectués hors de son site et en particulier hors ligne, tout cet univers qui lui échappe : ces données pourraient lui permettre d’affiner encore son algorithme de recommandation.

    In Banque 2017
     
  • admin9596 7:47 am le January 11, 2017 Permaliens  

    Pollution : Anne Hidalgo met en garde les lobbys 

    Le « défi écologique » devient progressivement la première priorité de la maire de Paris Anne Hidalgo. Face à « l’urgence environnementale » et « le défi de la transition écologique », elle met en œuvre des mesures dans la capitale qui peuvent déplaire à certains : elle veut diviser par deux la place de la voiture individuelle polluante sur certains grands axes parisiens, et prône la reconquête de l’espace public au profit des piétons, cyclistes et des « circulations douces ». Dans son sillage, elle souhaite entraîner d’autres « villes monde », en s’appuyant notamment sur les accords de Paris sur le climat signés en 2015 en guise de ligne de directrice. Un collectif de métropoles est d’ailleurs en train d’agir pour remplir ce mandat : le C40, un « club » présidé par Anne Hidalgo composé de près d’une centaine de maires de grandes métropoles mondiales.

    Pression des lobbys

    Face à cette structuration d’agglomérations internationales qui, si elle fonctionne, aura un impact économique important, les lobbys industriels (automobile, énergie…) commencent à s’organiser pour faire jouer leurs intérêts, a indiqué Anne Hidalgo lors de ses vœux à la presse ce mercredi. Et si elle ne veut pour l’instant pas préciser exactement de qui il s’agit, elle assure que les maires commencent à subir des pressions négatives. « Les lobbys, qui avaient jusqu’ici dans le viseur les pouvoirs nationaux, européens, les parlementaires, les médias, s’attaquent désormais aux maires », a-t-elle indiqué. Ils ont, selon Anne Hidalgo, des stratégies qui consistent à « faire croire que le monde carboné » est l’avenir, que moins de voiture ne fait pas forcément moins de pollution etc. Des arguments qu’Anne Hidalgo rejette et qualifie de « post-vérités ». « Je propose que l’on revienne à la vérité », demande-t-elle, en se basant sur des « fondamentaux » : « Une voiture polluante pollue plus qu’un véhicule non polluant ; moins de voitures, c’est moins de pollution ; et il faut aussi parler des dégâts que les particules fines font sur les poumons, mais aussi sur le cœur et le cerveau », détaille la maire.

    Mise en garde de la mairie de Paris

    Ainsi, Anne Hidalgo ne compte pas laisser les lobbys influencer la politique de la Ville de Paris, comme cela peut être le cas pour d’autres institutions parlementaires: elle n’hésitera pas à rendre publique toute tentative d’ingérence de ces lobbys vis à vis de sa politique environnementale. « Nous diront qui ils sont, comment ils agissent et pour qui ils agissent », avertit sèchement la maire de Paris. De quoi dissuader les grands industriels qui prennent toujours le plus grand soin à ne pas écorner leur image. Mais à l’inverse, Anne Hidalgo assure que la mairie de Paris « valorisera » les industriels qui « font le jeu de la transition énergétique. » Celle qui se qualifie comme une « social-démocrate » convaincue ouvre donc largement la porte aux discussions avec le monde des affaires pour la réalisation de projets à finalité environnementale. Charge à elle, ensuite, de garantir l’intérêt général.

     
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