Un pays qui fait sourire : la France
La semaine dernière, j’ai suivi un séminaire où j’ai assisté à l’intervention d’un économiste allemand commenter la position de la France à l’étranger. J’ai été surpris de voir que nous sommes aujourd’hui regardés comme étant le boulet de l’Europe. Je ne remets pas en cause le fait que le pays profite encore des atouts indiscutables : elle a pour elle ses entreprises renommées, sa forte natalité, sa force de travail fort réputée), elle est jugée, sur le plan international, comme étant souffrant. D’une certaine manière, cette crise est est d’actualité depuis le premier choc pétrolier, mais force est de constater que le pays s’est engagé un mauvais coton lorsqu’on s’attarde sur les indicateurs d’un peu plus près pour s’en apercevoir. L’arrivée de la gauche au gouvernement avait occasionné des espoirs, mais il est criant qu’ils se sont évaporés depuis un moment. Mais si nous jugeons d’un air soupçonneux les actions de notre gouvernement, vous auriez du mal à imaginer le regard que porte les étrangers sur ces mesures. Et pour cause, la décision majeure de Hollande : la fameuse taxe à 75% pour les revenus les plus élevés. Même si ce pourcentage ait (enfin !) été annulé au terme de 2 ans, elle subsiste à l’étranger incrustée dans la mémoire des gens. Car c’est là le symbole à l’international que laisse notre gouvernement. J’ai pu discuter de cette déclaration avec d’autres spectateurs venant d’Inde, et j’ai remarqué qu’ils associaient le gouvernement actuel à cette mesure ! Il est certain qu’elle a été un navrant signalparticulièrement détestable pour les investisseurs potentiels. Si, électoralement, c’était un coup de virtuose de Hollande pour être élu, elle aura par-dessus tout fait en sorte de repousser de deux ans la conclusion de nos difficultés actuelles. Avec malice, l’économiste a énoncé que même les communistes ne seraient pas allés jusque là ! Et je vous assure que toute la salle a ri à n’en plus finir. Je vous promets que ça donne une soudaine envie de disparaître sous terre, lorsqu’on assiste à ça. Je n’oublierai pas de sitôt Ce séminaire s’est avéré assez démoralisant, au final. François Hollande peut bien tout faire pour exporter ses produits à l’étranger (Rafale, Airbus et compagnie), cela n’enlève rien au fait que l’unique promesse qui ait été tenue est cette fameuse taxe et qu’elle sera longue à effacer.