Immigration et accès à l’emploi
L’interconnexion insuffisante des politiques d’intégration, du marché du travail et de l’éducation contribue à la situation socioéconomique défavorable des personnes issues de l’immigration. Le faible nombre d’enseignants expérimentés dans les écoles des quartiers défavorisés et le soutien insuffisant que la formation continue apporte aux enseignants pour travailler avec des enfants issus de l’immigration sont quelques-uns des obstacles qui empêchent d’offrir davantage de perspectives aux enfants nés en France de parents nés à l’étranger. Pour les personnes qui immigrent en France, une réforme de la politique d’intégration devrait avoir lieu en 2018. L’enseignement de la langue française aux immigrants qui n’en ont aucune connaissance est peu développé (200 heures au maximum pendant un an) par rapport aux dispositifs d’intégration analogues d’autres États membres de l’UE. L’orientation professionnelle à la fin de cette formation linguistique reste limitée et la coordination entre les responsables de cette orientation progresse lentement. Des dispositifs innovants et ciblés visant à favoriser l’intégration des immigrés en France ont été mis en place, mais ils ne profitent qu’à un nombre limité de bénéficiaires. L’écart entre hommes et femmes est resté stable en 2016, se maintenant à un niveau comparativement faible. En 2016, le taux d’emploi des femmes était inférieur de 7,5 points de pourcentage à celui des hommes et l’écart des rémunérations hommes-femmes était de 15,5 points. Les contrats temporaires ainsi que l’emploi à temps partiel sont plus fréquents chez les femmes que chez les hommes (respectivement 0,9 et 22,2 points de pourcentage de plus). Ces chiffres sont supérieurs à la moyenne de l’UE, même si le nombre d’heures travaillées est relativement élevé (22,9 heures par semaine contre 20,7 en moyenne dans l’UE). Depuis 2015, le congé parental peut être partagé entre les conjoints