Toshiba : la filiale nucléaire en dépôt de bilan, 8 milliards d’euros de perte

Westinghouse, l’exploitant de centrales nucléaires contrôlé par le groupe japonais Toshiba, a demandé mercredi son placement sous le régime des faillites avec un endettement chiffré à 9,8 milliards de dollars (9,1 milliards d’euros) par sa maison mère. Dans un communiqué, Westinghouse a indiqué avoir demandé à un tribunal de New York son placement sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites.

La société a précisé avoir obtenu un financement de 800 millions de dollars pour poursuivre ses activités pendant sa restructuration. A Tokyo, Toshiba a dit contribuer à hauteur de 200 millions de dollars au financement d’urgence de Westinghouse, mis en difficulté par les dépassements de budget de deux projets en Géorgie et en Caroline du Sud.

La mauvaise santé financière de Westinghouse entrave les efforts de redressement de Toshiba plus d’un an après un scandale comptable au sein du groupe japonais. En se désengageant de sa filiale nucléaire américaine, qui avait été rachetée au prix fort, plus de 4 milliards de dollars, il y a dix ans, Toshiba veut limiter les dégâts, mais il n’est pas pour autant sorti d’affaire. Estimée précédemment à 390 milliards de yens, la perte sur l’exercice en cours terminé fin mars pourrait désormais atteindre 1.000 milliards de yens (8,35 milliards d’euros).

Un acquéreur pour la filiale puces mémoire ?

La dépréciation de 6,3 milliards de dollars (5,8 milliards d’euros) liée à sa filiale nucléaire américaine a poussé Toshiba à mettre en vente sa filiale puces mémoire. Un consortium mené par le fabricant sud-coréen de semi-conducteurs SK Hynix a lancé une offre de plus de 9 milliards de dollars (8,33 milliards d’euros) pour acquérir une participation majoritaire dans cette entreprise, rapporte mercredi le Maeil Business Newspaper, citant des sources non identifiées.

Selon le quotidien économique sud-coréen, SK Hynix s’est associé avec des institutions financières japonaises pour lancer une offre commune sur l’activité mise en vente par Toshiba. L’article ne précise pas les noms de ces investisseurs japonais. Un peu plus tôt, le Korea Economic Daily avait rapporté que SK Hynix discutait avec des investisseurs financiers japonais pour former un consortium.

SK Hynix n’a pas pu être contacté dans l’immédiat pour commenter l’information

(avec Reuters et AFP)