Fake News : quand le Kremlin remet en cause la presse anglo-saxonne

Alors que les « fake news » proviennent logiquement de sites d’information officieux, le gouvernent russe cible des médias traditionnels anglo-saxons.

La semaine passée, le ministère des Affaires étrangères russe a ouvert une section de son site web dédiée aux informations falsifiées. Sur la page, on trouve plusieurs articles tamponnés d’un label rouge, sur lequel est inscrit « fake », suivi de la mention : « Cette article met en avant des informations qui ne correspondent pas à la réalité. » En revanche, aucun texte ne vient donner la version des faits du Kremlin. Le site se contentant de délivrer la mention « fake ».

Le New York Times a repéré que l’une de ses publications faisait partie de la liste, comme celles d’autres médias à l’image de The Telegraph et NBC News. On retrouve également un article de Bloomberg portant sur des déclarations d’Emmanuel Macron. Mi-février, le candidat d’En Marche! à la présidentielle française a demandé à l’Union européenne de rester ferme face à la Russie, indiquant que sa campagne est la cible de hackers.

« Des exemples de propagandes »

Cette nouvelle section du site a été annoncée par Maria Zakharova, directrice de l’information et de la presse du ministère des Affaires étrangères russe :

« Nous publierons des exemples de propagandes de hoaxes provenant de plusieurs médias et donnerons les liens vers les sources », a-t-elle expliqué à la télévision russe, rapporte le New York Times. « L’objectif est de décrire les principales tendances de publications de fake news au sujet de notre pays et de faire tout ce qui est possible pour stopper leur dissémination. »

Le même jour, le ministre de la Défense, Sergei Shoigu, a annoncé devant le Parlement que l’armée a créé une équipe pour mener la guerre de l’information, sans fournir plus de détails, retrace le quotidien américain.