Mises à jour de octobre, 2016 Activer/désactiver les fils de commentaires | Raccourcis clavier

  • admin9596 5:01 pm le October 14, 2016 Permaliens  

    Bons baisers de Londres 

    La marque Moncler organise à l’occasion de la Frieze Art Fair une exposition-vente de cartes postales pour lever des fonds afin de permettre à deux étudiants de financer leurs études au prestigieux Royal College of Art.

    Le Monde | 06.10.2016 à 12h30 |Par Caroline Rousseau

    Une des cartes postales mises en vente dans le cadre de Freeze for Frieze.

    A Londres, chaque année en octobre, la Frieze Art Fair (fameuse foire d’art contemporain qui réunit à Regent’s Park environ 160 galeries) attire un public de connaisseurs et d’amateurs si particulier que beaucoup profitent de sa tenue pour organiser des événements à coloration artistique.

    La marque Moncler organise à cette occasion une exposition-vente de cartes postales qui servira à lever des fonds afin de permettre à deux étudiants de financer deux années de spécialisation mode et textile au prestigieux Royal College of Art (RCA, niveau master).

    L’idée est plutôt amusante : depuis vingt-deux ans, le « College » organise dans ses murs une exposition d’œuvres au format carte postale signées au dos d’artistes connus internationalement, émergents ou d’élèves du RCA. Leur identité n’est dévoilée qu’après l’achat, l’idée étant d’investir dans un objet qui plaît et peut-être de faire l’affaire du siècle en découvrant la personnalité qui se cache derrière.

    « L’aphorisme parfait de la vie »

    Moncler change un tout petit peu les règles cette année en accrochant 400 cartes postales du 7 au 9 octobre dans sa nouvelle boutique du 26 Old Bond Street, donnant ainsi l’opportunité aux élèves auteurs de certaines œuvres d’exposer en dehors du Royal College of Art.

    Offertes par les artistes confirmés ou en herbe, elles sont mises en vente au prix de 60 livres sterling (68 euros) sur place ou pour certaines en ligne, sur le site marchand du spécialiste de la doudoune (Moncler.com).

    Le projet Moncler Freeze for Frieze rassemble des signatures diverses de la mode, de la musique, du design, de l’art, de la joaillerie, de l’architecture mais aussi des comédiens, joueurs de foot ou mannequins, parmi lesquels J. W. Anderson, le directeur artistique de Loewe, coqueluche des podiums, les acteurs Benedict Cumberbatch et Jude Law, le photographe Peter Lindbergh ou encore le présentateur télé Nick Grimshaw.

    Comme s’enthousiasme Tim Blanks, journaliste de mode reconnu et commissaire de Moncler Freeze for Frieze, « c’est l’aphorisme parfait de la vie : tu ne sais jamais ce qui t’attend ! ». Forrest Gump n’aurait pas dit mieux.

    • Caroline Rousseau

      Journaliste au Monde
     
  • admin9596 10:19 am le October 13, 2016 Permaliens  

    Souriez, vous êtes ridicules 

    Complices ou victimes, les politiques se font chasser par les photographes amateurs sur leur terrain de campagne. Leur image devient un objet de dérision. Jusqu’au prochain.

    Le Monde | 05.10.2016 à 10h25 |Par Magali Cartigny

    Mettre un bandana en 2016, c’est un peu comme se balader en bomber à 40 piges en souvenir de feu ses années collège. François Fillon en a fait l’amère expérience récemment. Alors qu’il passait chez les sikhs, LA tuile : plus de turbans. « C’est pas grave, François, j’ai le bandana de mon fils dans la boîte à gants. Mais non, ça t’ira très bien, on dirait Bruce Springsteen. » La « te-hon », comme disent les vieux.

    Certes, il n’est pas le seul. Juppé, qui, il n’y a pas si longtemps, faisait fantasmer les Versaillaises, les cyclistes et ma copine Clara, a vu son sex-appeal se fracasser lamentablement contre la porte battante d’une maison de retraite. Premier commandement du politique en campagne : ne JAMAIS entamer une bourrée auvergnate à l’époque où tout le monde photographie tout le monde. Même si ça fait plaisir à mamie Yvonne. A la rigueur un paso-doble, ou une macaréna.

    Deuxième axiome : non, chère NKM, annoncer sa candidature façon « en ­direct du petit coin », ce n’est pas « cool ». Vous imaginez Churchill en visioconférence, assis sur son trône : « Je n’ai rien à offrir que du sang, du labeur, des larmes, de la sueur, et éventuellement du papier toilette. »

    Tout simplement, merci ! https://t.co/r4yW12RWcr

    — nk_m (@N. Kosciusko-Morizet)

    Prenez exemple sur Hollande. Après s’être pris des tombereaux d’eau sur la tête pendant quatre ans, avoir porté des colliers de fleurs hawaïens et des chapkas en poil de zébu, il a trouvé la parade : rester assis derrière son bureau et s’offrir en ­trésor du patrimoine aux ­citoyens venus l’observer dans son milieu naturel. « Tu vois, ça mon chéri, c’était un président socialiste. »

    •  Magali Cartigny

      Journaliste au Monde
      SuivreAller sur la page de ce journaliste
     
  • admin9596 8:26 am le October 11, 2016 Permaliens  

    Dans les coulisses du hip-hop new-yorkais 

    C’est à un voyage dans un univers clinquant, sensuel et factice auquel le photographe new-yorkais Brian Finke nous convie. Depuis plus de deux ans, il arpente les tournages de clips de hip-hop.

    Jeniffer Morel, figurante dans un clip de la chanteuse de hip-hop Rozetta Blanco, New Jersey, juillet 2013.

    Des revolvers postiches, des ongles fluo, du maquillage, des chaussures de strip-teaseuse dorées, des banquettes de velours rose, du strass et du lamé… Dans la série d’images de Brian Finke, tout est faux, clinquant, vulgaire. Du pur artifice. Et pour cause, ces images sont celles de décors et de costumes. Depuis deux ans et demi, ce photographe new-yorkais de 40 ans, installé à Brooklyn, écume les tournages de clips de hip-hop. Intrigué par cet univers et celles qu’on appelle les « hip-hop honeys » – les danseuses de ces vidéos –, il essaie vainement de contacter producteurs, monteurs, directeurs de casting. Un matin, il finit par recevoir un SMS lui donnant rendez-vous le lendemain dans un bar à cigares de Harlem, où se tourne un clip. S’ensuit une trentaine d’autres tournages. Certains sont de très grosses productions, avec des armées de figurants, des studios luxueux loués à la journée, des stylistes et une ribambelle d’habits, comme pour les rappeurs stars Jay-Z ou Busta Rhymes. D’autres se tournent avec seulement quelques centaines de dollars de budget : « On se retrouvait empaquetés dans des chambres d’hôtel minuscules, un coussin roulé contre le bas de la porte pour étouffer le bruit. »

    Des détails et des stéréotypes

    Finke choisit de se concentrer sur les détails : l’étiquette d’une robe de location, le côté un peu peep-show des lieux, le maquillage ou la coiffure qui rendent les danseuses méconnaissables. Sont ainsi révélées les coulisses d’un monde très codifié, où chacun interprète un rôle. Les filles se cambrent ou croisent les jambes avec excès, les garçons exagèrent la posture virile, jouent la carte du macho bourru, du pimp (maquereau), une figure récurrente du rap américain.

    « Il ne faut pas oublier l’essentiel : c’est du divertissement et rien d’autre. » Brian Finke, photographe

    Des stéréotypes qui suscitent de nombreuses critiques à l’encontre du hip-hop. Les femmes y seraient mal traitées, les hommes, grotesques. « D’abord, ce n’est pas le seul milieu où ça se passe comme ça, nuance Brian Finke. Et puis, il ne faut pas oublier l’essentiel : c’est du divertissement et rien d’autre. » Ajoutant : « Il n’y a aucune prétention. Mais tous veulent être vus, sortir du lot. » D’où l’attitude de ces danseuses qui font tout pour être remarquées, ne pas être cantonnées à gesticuler en arrière-fond et avoir droit à un gros plan. Au fond, rien n’a vraiment changé depuis les débuts de Hollywood, quand les aspirantes stars se grimaient en vamps ou en ingénues pour dépasser le statut de figurantes.

    Sur Internet, ces « hip-hop honeys » sont l’objet de toutes les attentions. Des sites les répertorient, suivent leur carrière, l’évolution des tendances (plus ou moins de filles rondes qu’avant, davantage de blondes, laquelle a osé un piercing à tel endroit, telle autre un décolleté aussi échancré, etc.). Le phénomène existe également en France, même s’il est plus confidentiel, avec des jeunes femmes qui dansent dans les clips de Booba ou de Kaaris. Souvent mal payées, les « hip-hop honeys » profitent de cette mini-célébrité pour enregistrer des morceaux ou monnayer des apparitions dénudées dans les boîtes de nuit. Bref, tout pour percer. Sont-elles aussi extravagantes dans la vie qu’à l’écran ? « Pas vraiment. Quand la caméra ne tourne pas, elles sont toutes sur leur téléphone à poster sur Instagram. »

    Le photographe Brian Finke a suivi pendant deux ans les « hip-hop honeys », ces danseuses sexy qui se déhanchent lascivement en arrière plan des clips. Toutes n’aspirent qu’à se faire remarquer pour passer sous les sunlights. Ici, la figurante d’un clip du rappeur 50 Cent, à Brooklyn, en décembre 2013.
    Sur le tournage d’un clip du rappeur Busta Rhymes, au club Pulse 48, à Brooklyn, en juin 2013.
    Dans un hôtel de Park Avenue, à New York, en mars 2013.
    Lors du tournage d’un clip du rappeur Kriz Cappu Ccino, dans le Bronx, en mars 2013.
    Dans cette série d’images tout est faux, clinquant, vulgaire.
    Jeff Janvier, directeur de casting à l’agence de mannequins FaceTime Agency, entouré de deux modèles, à New York, en février 2014.
    Lors du tournage d’un clip de Busta Rhymes, à Brooklyn, en juin 2013.
    Jeniffer Morel, figurante dans un clip de la chanteuse de hip-hop Rozetta Blanco, New Jersey, juillet 2013.
    Lors du tournage d’un clip de Kriz Cappu Ccino, dans le Bronx, en mars 2013.
    Au Gramercy Park Hotel, à New York, en février 2014.
    Dans un hôtel de Park Avenue, à New York, en mars 2013.
    La figurante Wioletta Pawluk dans un studio de Brooklyn avant le tournage du clip Hublot, des rappeurs CB Smooth et Gucci Mane, en octobre 2013.
    Précedent

    1/12

    Suivant

    Le photographe Brian Finke a suivi pendant deux ans les « hip-hop honeys », ces danseuses sexy qui se déhanchent lascivement en arrière plan des clips. Toutes n’aspirent qu’à se faire remarquer pour passer sous les sunlights. Ici, la figurante d’un clip du rappeur 50 Cent, à Brooklyn, en décembre 2013.

    BRIAN FINKE

    › Accéder au portfolio

     
  • admin9596 10:30 am le October 9, 2016 Permaliens  

    Les Tardi sur tous les fronts 

    L’auteur et illustrateur replonge dans la Grande Guerre avec « Le Dernier Assaut », un livre accompagné d’un CD de sa femme, la chanteuse Dominique Grange.

    Dominique Grange et Jacques Tardi, elle chante, lui dessine.

    C’est d’abord une histoire de prénoms. Celui de Jacques Tardi a été gommé par l’usage qui, en bande dessinée, a longtemps fait la part belle aux pseudonymes ou aux patronymes : Hergé, Franquin… Lui se fait appeler Tardi tout court depuis ses débuts dans le métier, il y a quarante-cinq ans. Dominique Grange, elle, a conservé son identité complète – prénom et nom – sur les affiches de ses récitals. Sauf que pour tout le monde, en dehors de la scène, elle est « Dom », tout simplement.

    « Dom » et Tardi forment un couple dans la vie depuis la fin des années 1970. Ils composent également un tandem artistique assez singulier, à la croisée de leurs disciplines respectives. Le duo sort, le 5 octobre, Le Dernier Assaut, un livre-CD composé d’un récit dessiné de 90 pages et d’un disque de 14 textes et chansons. Il s’agit de leur troisième réalisation de ce genre, après 1968-2008… N’effacez pas nos traces ! (Casterman, 2008) et Des lendemains qui saignent (Casterman, 2009).

    Dominique Grange chante « N’effacez pas nos traces ! »

    Depuis deux ans, leur collaboration se décline également sous la forme d’un spectacle intitulé Putain de guerre !,inspiré d’un double album traitant du thème de prédilection du dessinateur : la première guerre mondiale. Il s’agit de l’ultime incursion de Tardi dans cet immense sujet. Ils se retrouvent ainsi côte à côte sur scène : elle pour chanter, en compagnie d’un groupe de cinq musiciens, Accordzéâm ; lui pour dire des textes tirés de sa BD, assis derrière une table.

    Dessinateur à l’ancienne

    Qui aurait cru cela de la part de Tardi ? Dessinateur à l’ancienne enfermé dans la pénombre de son atelier, le Grand Prix d’Angoulême 1985 présente peu de points communs avec les jeunes bédéistes d’aujourd’hui, capables de passer derrière une caméra ou de dessiner pendant un concert rock. « Monter sur scène n’était pas un plan de carrière », assure-t-il, en se souvenant du trac et des balbutiements des débuts. « Mon phrasé reste très monocorde, même s’il m’arrive de m’emporter légèrement en lisant des passages un peu hargneux, poursuit-il. Il n’est pas question pour autant de mettre davantage d’intonations : je ne suis pas comédien. »

    C’est par la BD, et au bien nommé périodique BD que Jacques Tardi et Dominique Grange se sont rencontrés en 1977. Lancé par le Professeur Choron et Charlie Hebdo, cet hebdomadaire grand format en noir et blanc propose cette année-là, à la « une » de son premier numéro, Griffu, une série policière dessinée par Tardi et scénarisée par Jean-Patrick Manchette, qui occupe également la place de rédacteur en chef – un poste que Dominique Grange, embauchée comme secrétaire de rédaction, occupera après le départ du romancier.

    « Il aimait mes chansons et m’a dit qu’il y avait une part en moi qui était réprimée, étouffée, et qu’il fallait que je fasse un disque. » Dominique Grange

    « Dom » sort alors d’une période délicate, marquée par la clandestinité et un engagement politique sans concession. Chanteuse « rive gauche » que Guy Béart avait prise sous son aile, elle a décidé de stopper net sa carrière artistique en Mai 68, ne se reconnaissant plus dans le show-business – « un métier qui ne rend pas généreux », dit-elle aujourd’hui. Elle a alors 28 ans et rejoint le Comité révolutionnaire d’action culturelle (CRAC) créé à la Sorbonne, puis les rangs de la Gauche prolétarienne (GP). Le mouvement des « établis » bat son plein : elle part travailler pendant un an et demi dans une usine d’emballage de la banlieue niçoise.

    A son retour à Paris, alors que la GP a été dissoute par les lois Marcellin, elle continue de militer au sein de l’organisation maoïste, mais comme clandestine, pendant trois ans et demi. La chanson dans tout cela ? « Dom » l’a abandonnée en chemin, hormis quelques compositions, comme cet hymne anticapitaliste, Les Nouveaux Partisans. C’est Tardi, peu après le début de leur union, qui va la remettre sur le chemin des studios. « Il m’a presque donné la permission de sortir de mon bunker, se souvient-elle. Il aimait mes chansons et m’a dit qu’il y avait une part en moi qui était réprimée, étouffée, et qu’il fallait que je fasse un disque. Il était même prêt à le financer. » En Tardi, Dominique Grange va trouver plus qu’un compagnon de lutte aux convictions similaires – « tendance libertaire-anar, sans jamais avoir été militant cependant », s’autodéfinit-il.

    Critique sans être castrateur

    Le dessinateur va également devenir son premier conseiller artistique. Et réciproquement. Elle : « Dès que j’ai un embryon de chanson, je le lui montre afin d’avoir son avis. Il est critique, mais jamais castrateur. » Lui : « Il y a beaucoup d’échanges d’idées entre nous. C’est mon côté chiant : dès que je suis engagé sur un projet, j’abrutis mon entourage avec. »

    Extrait du « Dernier Assaut »

    Planche du « Dernier Assaut » (2016).

    Un sujet va les rapprocher plus que tout autre : la première guerre mondiale. Enfant, Tardi a été traumatisé par le récit d’une grand-mère racontant comment son mari, un jour de bombardement, avait malencontreusement plongé ses mains dans les entrailles d’un cadavre sur le champ de bataille. Sans ce souvenir, jamais le créateur d’Adèle Blanc-Sec n’aurait autant écrit et dessiné sur 14-18, donnant corps à une esthétique unique mondialement reconnue. Coïncidence improbable, les deux grands-pères de Dominique Grange ont eux aussi vécu la « grande boucherie » les mains dans les viscères, en tant que médecins mobilisés. Trois décennies plus tard, son propre père sera fait prisonnier au tout début de la seconde guerre mondiale, au Stalag V B. Celui de Tardi le sera également, comme il le raconte dans Moi, René Tardi, prisonnier de guerre au Stalag II B (Casterman, 2 tomes).

    « [Pendant le spectacle] les gens réagissent. Ils crient “Salaud !” quand apparaît le visage du général Nivelle sur l’écran. » Tardi

    De leurs échanges naîtront évidemment des créations communes. Pour un album, Tardi va ainsi emprunter à « Dom » un personnage de « fusillé pour l’exemple », François Paulet, figurant dans l’une de ses chansons. « Dom » va faire de même en mettant en musique le destin du brancardier Broutille, créé par Tardi dans le livre-CD qui vient de sortir. Juste retour des choses, en quelque sorte, c’est elle qui va le convaincre de monter sur scène à ses côtés. Une vingtaine de représentations plus tard (notamment à Craonne et à Ramallah), l’expérience n’est pas pour lui déplaire. « Quand vous faites des bouquins, vous avez peu de relations avec votre public, sauf pendant les signatures, dit-il. Là, les gens réagissent. Ils crient “Salaud !” quand apparaît le visage du général Nivelle sur l’écran [où sont projetés des dessins de Tardi]. On en a vu pleurer dans la salle ou venir nous raconter après le spectacle l’histoire de leurs grands-pères morts sur le front. Ce traumatisme européen a vraiment touché tout le monde. »

    Mari et femme depuis 1983 – ils n’ont pas eu d’autre choix que de s’unir légalement en dépit de leurs convictions libertaires, afin d’adopter quatre enfants au Chili, en pleine dictature –, « les » Tardi n’en ont pas fini avec la création. L’anniversaire des 50 ans de Mai 68 arrive à grands pas. Un projet d’album de bande dessinée – lui au dessin, elle au scénario – est dans les tuyaux. « En même temps, les commémorations, ça m’emmerde, soupire Dominique Grange. Cet album, je le verrais bien sortir en 2017 ou 2019. » Du Tardi dans le texte.

    Le Dernier Assaut, de Tardi,

    Dominique Grange, Accordzéâm.

    Livre-CD, 14 textes et chansons,

    Casterman, 132 p., 23 € (à paraître le 5 octobre).

    Spectacle « Putain de guerre »

    en tournée. A Nancy, le 11 novembre.

    A Genève, le 13 janvier.

    Voir aussi des extraits de la BD et du CD « Le Dernier assaut », l’ultime album de Tardi sur la première guerre mondiale

     
  • admin9596 7:53 pm le October 6, 2016 Permaliens  

    Danse avec Pharrell Williams 

    Le Monde | 28.09.2016 à 10h37 • Mis à jour le28.09.2016 à 10h41 |Par Rosita Boisseau

    C’est la première fois que le chanteur américain collabore à une chorégraphie contemporaine. Jonah Bokaer raconte.

    Le chorégraphe américain Jonah Bokaer est un homme heureux. Son nouveau spectacle, Rules of the Game, surfe sur une musique du chanteur Pharrell Williams, le super-héros du tube Happy. C’est la première fois que le compositeur accepte de collaborer à un projet chorégraphique.

    Le spectacle « Rules of the Game » est le fruit de la rencontre entre la danse contemporaine du chorégraphe américain Jonah Bokaer et le son protéiforme de la super-star Pharrell Williams.

    « Il s’agit d’une commande de l’Orchestre symphonique de Dallas, qui organise chaque année le festival Soluna dont la mission est de démocratiser la musique savante auprès du grand public, explique Jonah Bokaer. Pharrell Williams a été invité en 2015, et j’ai eu la chance d’être choisi pour signer la pièce. »

    Spectacle d’envergure

    Evidemment, collaborer avec cette mégastar internationale lorsqu’on joue sur le terrain, plus expérimental, de la danse contemporaine n’est pas une mince entreprise. « Je l’ai vécu comme une opportunité à ne pas rater tout en sachant que je prenais un risque, confie le chorégraphe. Cette création a été une aventure incroyable et Pharrell Williams est un artiste très ouvert. La musique est tout à fait hybride, c’est une rencontre entre vingt-cinq instruments classiques et une mélodie pop. » En studio, toujours épaulé par son ­complice, le plasticien Daniel Arsham, Jonah Bokaer a travaillé d’arrache-pied. « Cela a été un défi pour moi de mettre en forme des phrases chorégraphiques sur une rythmique comme celle de Pharrell », glisse-t-il. En avant donc pour cette production d’envergure dans laquelle Jonah Bokaer affirme ses obsessions autour « du vide, de l’effacement, de l’empreinte du temps » avec cette intensité pressante et douce qui caractérise sa danse ultravisuelle, belle comme une apparition.

    Lire le reportage : A Lyon, la 17e Biennale de la danse monte le son

    « Rules of the Game », de Jonah Bokaer, sur une musique originale de Pharrell Williams. Biennale de la danse de Lyon, TNP Villeurbanne, 8, place Lazare-­Goujon (69). Du 28 au 30 septembre.

    • Rosita Boisseau

      Journaliste au Monde
     
  • admin9596 12:59 pm le October 5, 2016 Permaliens  

    Ces politiques qui surfent sur la vague climatosceptique 

    Le Monde | 27.09.2016 à 11h07 • Mis à jour le29.09.2016 à 16h43

    Après les déclarations de Nicolas Sarkozy, le 14 septembre, petit tour des chefs d’Etat et de gouvernement qui ne croient pas au réchauffement de la planète.

    2016. Nicolas Sarkozy dédouane l’Homme

    Face à des chefs d’entreprise, le 14 septembre, le candidat LR assène : « Il faut être arrogant comme l’homme pour penser que c’est nous qui avons changé le climat », puis : « L’homme n’est pas le seul responsable de ce changement. » Des propos surprenants de la part de l’initiateur du Grenelle de l’environnement en 2007. Mais qui renvoient à 2010, quand Nicolas Sarkozy disait au sujet de l’environnement : « Ça commence à bien faire ! »


    2012. Donald Trump crie au complot chinois

    « Le concept du réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois, pour rendre l’industrie américaine moins compétitive. »Ce Tweet, daté de novembre 2012, est signé du magnat de l’immobilier Donald Trump. Aujourd’hui en course pour la Maison Blanche, le républicain critique notamment l’Agence de protection de l’environnement (EPA), qu’il juge trop contraignante et trop coûteuse pour l’économie américaine.


    2009. Tony Abbott blâme une « connerie absolue »

    Coutumier des déclarations polémiques, le conservateur australien Tony Abbott qualifie, lors d’un meeting en 2009, de « connerie absolue »l’attribution du changement climatique à l’activité humaine. Devenu premier ministre de 2013 à 2015, Abbott multiplie les mesures anti-environnementales : il dissout deux organes de lutte contre le changement climatique et supprime la taxe carbone, qui avait pour objectif de réduire les rejets de CO2.


    2003. Vladimir Poutine tempère l’enjeu

    Plaisantin, le chef du Kremlin lance, lors d’une conférence scientifique, en 2003 : « Un réchauffement de 2 à 3 °C ne serait pas grave, et peut-être même bénéfique [en Russie, car] on dépenserait moins pour les manteaux de fourrure et les vêtements chauds. » De l’ironie… qui reflète la place réservée en Russie aux objectifs écologiques, souvent relégués au second plan face aux enjeux économiques liés à l’exploitation des ressources naturelles.


    1979. Ronald Reagan accuse les arbres

    Candidat à l’élection présidentielle américaine, l’ancien acteur fait hurler les écologistes en citant en 1979 une étude selon laquelle « 80 % de la pollution atmosphérique ne provient pas des cheminées ni des pots d’échappement des voitures, mais des plantes et des arbres ». Son mandat est marqué par une réduction des moyens accordés aux agences de protection de l’environnement et une politique jugée complaisante envers les industriels.

    Par Solenn Sugier

     
  • admin9596 3:01 pm le October 4, 2016 Permaliens  

    Frédéric Chau, porte-parole de la communauté asiatique malgré lui 

    Indigné par la mort d’un couturier chinois agressé à Aubervilliers en août, l’acteur franco-vietnamien a décidé de passer à l’action. Avec son clip, « Sécurité pour tous », il porte le drapeau d’une nouvelle génération.

    Frédéric Chau, comédien révélé par le Jamel Comedy Club.

    On l’a vu sur tous les plateaux de télévision ces dernières semaines. Depuis la mort de Chaolin Zhang à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), le comédien franco-vietnamien Frédéric Chau est devenu porte-parole malgré lui de la communauté asiatique. Le 7 août, un couturier chinois de 49 ans, père de deux enfants, est agressé en compagnie de l’un de ses amis. Il meurt quelques jours plus tard d’un « traumatisme crânien grave avec fracture du rocher gauche et hémorragie intracrânienne », selon le rapport d’autopsie. « N’ayant pu être présent pour la marche silencieuse [qui a eu lieu le 14 août à Aubervilliers]. Toutes mes pensées vous accompagnent. Je m’indigne face à la passivité de notre Etat », tweete, le 15 août, Frédéric Chau, révélé au Jamel Comedy Club, et popularisé dans le film à succès Qu’est-ce qu’on a fait au Bon Dieu ? (2014), où il endossait le rôle du gendre chinois.

    Un clip et des artistes

    Touché par ce drame, lui qui a eu tant de mal à trouver sa place en tant que Français d’origine étrangère – « Dès que je rentrais chez moi, j’étais le Frédéric introverti qui correspondait aux us et coutumes de mes parents. Dehors, j’étais le Français qui vanne ses potes, joue au basket, tchatche les meufs » –, il décide de réaliser le spot « Sécurité pour tous », afin d’accompagner la manifestation du 4 septembre contre le racisme anti-asiatique organisée à Paris. « La visibilité était plus importante que d’habitude, mais ce n’était encore qu’une goutte d’eau. C’est pour cela que j’ai fait ce clip », explique-t-il, sans prétention. Il met ainsi à contribution son carnet d’adresses et rameute ses troupes en un temps record. Michel Boujenah, Josiane Balasko, Edouard Montoute, Pascal Sellem ou encore Brahim Asloum se prêtent au jeu dans un studio d’enregistrement que Frédéric Chau loue à ses frais. Face caméra, chacun marque son opposition à la violence.

    Les jours suivant la manifestation parisienne, qui a rassemblé plus de 15 500 personnes, le comédien se retrouve invité à la matinale d’i-Télé et à « C à Vous » sur France 5. Il répète à qui veut l’entendre l’agression dont fut victime sa mère, près de la cité Maurice-Grandcoing, à Villetaneuse (Seine-Saint-Denis), où il a grandi. Bousculée et jetée à terre en rentrant du travail par un agresseur qui lui vole son sac. « J’avais 15 ans. Vingt-cinq ans après, les choses n’ont pas changé », déplore-t-il.

    « C’est à la communauté asiatique de faire un pas vers l’autre, de créer un lien social. Le racisme existe parce qu’on ne connaît pas l’autre. » Frédéric Chau, comédien

    Le 7 septembre, « Le Gros Journal » de Mouloud Achour installe son plateau à Aubervilliers. Ce jour-là, l’émission s’ouvre et s’achève en langue chinoise, et la séquence Carte blanche est confiée à Frédéric Chau. Pendant deux minutes, le comédien en profite pour dénoncer les clichés circulant sur les Asiatiques (ils auraient toujours de l’argent plein les poches, s’exprimeraient toujours avec un accent, se ressembleraient tous…).

    Cet emballement médiatique n’est pas forcément perçu d’un bon œil par l’acteur, qui craint d’être étiqueté.Il fuyait déjà les rôles « clichés et condescendants de Chinois avec un accent » depuis des années. « Ce que je veux exprimer passe à travers mon spot. Ça m’embête d’aller sur les plateaux télé. Je suis un artiste, apolitique, avec des convictions qui m’appartiennent, confesse Frédéric Chau, les sourcils froncés. Je sens que j’ai un poids sur les épaules, mais c’est à la communauté asiatique de faire un pas vers l’autre, de créer un lien social. Le racisme existe parce qu’on ne connaît pas l’autre. Nous, traditionnellement, nous sommes des gens introvertis et discrets, nous avons l’intelligence, ou pas, de ne pas relever les réflexions. Mais les jeunes générations, dont je fais partie, se sentent françaises. On commence à s’indigner, à répondre. Il nous appartient de faire changer les choses. » Voyant la vague se retirer, Frédéric Chau va retrouver avec bonheur ses rôles préférés : acteur, auteur et réalisateur. A travers eux, il continuera à défendre sa double culture et à mieux faire connaître sa communauté.

    Le clip « Sécurité pour tous » réalisé par Frédéric Chau

    Lire aussi La chronique de Benoît Hopquin : « Colère noich »

    par Julie Hamaïde

     
  • admin9596 6:26 pm le October 3, 2016 Permaliens  

    Anne Hidalgo-Valérie Pécresse : la bataille du trafic parisien 

    Le Monde | 23.09.2016 à 15h16 • Mis à jour le26.09.2016 à 18h21
    Après la piétonnisation des voies sur berges, la maire de Paris réédite la Journée sans voiture. Une pierre de plus dans le jardin des automobilistes défendus par la présidente LR de l’Ile-de-France.

    Par Vanessa Schneider

    Anne Hidalgo et Valérie Pécresse.

    Anne Hidalgo

    Franc-tireuse. Ex-adjointe discrète de Bertrand Delanoë, Anne Hidalgo a sorti les griffes depuis qu’elle a été élue maire de Paris en 2014. Attaques contre la politique de François Hollande, saillies contre Emmanuel Macron, bras-de-fer contre Ségolène Royal sur la circulation alternée… aucun conflit ne semble aujourd’hui l’effrayer.

    Opiniâtre. Pendant sa campagne, elle avait annoncé la piétonnisation des voies sur berge de la rive droite entre le tunnel des Tuileries et le tunnel Henri-IV. La guerre aux voitures est ouverte. Si elle s’est fait beaucoup d’ennemis, la maire de Paris n’a pas l’intention de renoncer.

    Au service des Parisiens. Selon un sondage Ifop, 67 % des Parisiens souhaitent la piétonnisation. Anne Hidalgo met par ailleurs en avant un enjeu de santé publique : en améliorant la qualité de l’air, 7 000 décès pourraient être évités chaque année en Ile-de-France, selon l’Institut national de veille sanitaire.

    A L’attaque. Malgré le tollé, les pétitions venues de toutes parts et les polémiques que provoquent sa mesure, elle ne fléchit pas : « Je n’accepterai pas l’immobilisme. » Preuve de son intention de ne pas plier : une deuxième édition de la Journée sans voiture aura lieu dimanche 25 septembre.

    Lire aussi : Piétonnisation des voies sur berges : Anne Hidalgo ne reculera pas

    Valérie Pécresse

    Disciplinée. Valérie Pécresse a prouvé qu’il fallait compter avec elle à droite en boutant les socialistes hors de la région. Un combat difficile, remporté avec pugnacité. Mais la présidente de la plus puissante région de France n’est pas du genre à batailler contre son camp. Elle réserve ses flèches à son adversaire socialiste.

    Pragmatique. Qui dit moins de circulation dit plus de transports en commun, dont Valérie Pécresse détient les clés en tant que présidente du Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France). Or elle ne semble pas pressée de lâcher le milliard d’euros nécessaire à la prolongation de la ligne 10 du métro voulue par sa rivale ni de mettre en place les « 1 000 bus » promis lors de sa campagne.

    Au service des Franciliens. Si les Parisiens souhaitent majoritairement rendre la capitale aux piétons, Valérie Pécresse entend défendre les Franciliens, qui constituent une grande partie des 43 000 véhicules empruntant cet axe tous les jours pour allertravailler.

    En défense. Valérie Pécresse a annoncé un plan « antibouchons » tout en réhabilitant la voiture : utilisation des bandes d’arrêt d’urgence pour fairecirculer des transports en commun ultrarapides, création de ponts et de nouvelles voies rapides. Son but : ne plus « opposer la route et les transports en commun ». Le coût de ces mesures est estimé à 200 millions d’euros.

    Lire aussi : Piétonnisation des voies sur berge : Pécresse va créer un « comité d’évaluation régional indépendant »

    Lire aussi : Le Conseil de Paris approuve la piétonnisation des berges de Seine, le préfet de police pose des conditions

     
  • admin9596 2:15 pm le October 2, 2016 Permaliens  

    L’Allemagne donne des leçons de séduction aux réfugiés 

    A Essen, le coach Horst Wenzel enseigne l’art du flirt aux migrants. Cette initiative locale répond à une volonté d’éduquer les nouveaux venus à la « sexualité germanique ».

    Sur le flyer, le rendez-vous était fixé au 6 septembre, à 17 heures, dans un quartier un peu excentré d’Essen, une ville de la Ruhr. Le thème :« Tomber amoureux en Allemagne. »

    L’organisateur : Horst Wenzel, présenté comme « un des plus célèbres coachs en matière de flirt ». Au programme : « A partir d’exemples de tous les jours, montrer comment les hommes et les femmes entrent en contact et apprennent à mieux se connaître en Allemagne. » Public visé : pas tout le monde. Sur ce point, le flyer est clair : en haut, il est bien précisé qu’il s’agit d’un « cours de flirt pour les réfugiés ».

    Le « cours » a bien eu lieu. Il y avait là des ­Irakiens, des Syriens, des Libanais… Agés de moins de 20 ans pour la plupart. Une journaliste du quotidien Die Welt était également présente. Elle raconte la séance d’introduction un peu abstraite, où il fut question de « pyramide des besoins » et de « niveaux de communication ».

    Décrypter les petits gestes

    Puis, très vite, les participants sont entrés dans le vif du sujet, avec des conseils sur la façon d’optimiser ses chances de faire des rencontres sur des applications de type Tinder, mais aussi des questions-réponses sur des cas concrets.

    Comment draguer une Allemande si on ne parle pas allemand, par exemple ? « Ce qu’il y a de beau, c’est que la plupart des relations commencent avec un baiser », répond le coach. Oui, mais encore ? A défaut de parler la langue de Goethe, chacun peut comprendre le langage du corps. Un regard, un rire sont des signes qui ne trompent pas. Et puis il y a des petits gestes : un léger contact du pied, c’est courant en Allemagne, explique le coach. Et si la fille ne retire pas le sien, c’est bien parti…

    Ce « cours de flirt » n’est pas le premier du genre. Il s’agit d’une initiative locale originale qui s’inscrit dans un mouvement plus général. En Allemagne, l’équivalent du Planning familial pilote ou parraine depuis déjà plusieurs années des programmes très sérieux d’éducation sexuelle à destination des immigrés.

    Fin février, le gouvernement allemand a ouvert à son tour un portail Internet baptisé « Mon corps en mots et en images », et qui vise prioritairement les réfugiés arrivés en nombre outre-Rhin au cours des mois précédents.

    Informations d’ordre juridique et pratique

    Le site a été lancé après les viols de la nuit de la Saint-Sylvestre, à Cologne, mais l’initiative était antérieure. En treize langues, dont l’arabe, le turc ou le farsi, on y trouve des informations d’ordre juridique mais aussi très pratiques sur l’hygiène du corps, la grossesse et la sexualité, dessins très explicites à l’appui.

    Exemple, le chapitre « Première fois » : « Essayez de vous détendre. Prendre son temps peut aider. (…) Assurez-vous d’être tous les deux excités. Stimulez-vous, par exemple en explorant le corps de l’autre. Parlez entre vous de ce que vous aimez et de ce que vous n’aimez pas. »

    Suivent des explications sur les causes des « douleurs » qui peuvent survenir lors du premier rapport. Et enfin une précision : « Vous n’êtes pas obligés d’avoir un orgasme à chaque fois. »

    Sans douter des intentions fort louables qui les motivent, ces différents programmes posent néanmoins une question de fond : en quoi le rapport des réfugiés à leur corps et à leur sexualité est-il si différent qu’il justifie un traitement spécifique ?

    Vaste question à laquelle notre jeune coach d’Essen n’a pas échappé quand le site WAZ lui a fait remarquer que le « flirt » n’est pas « le fort des Allemands ». Il en convient : « C’est vrai. Les Français sont très en avance sur nous sur ce point. Nous sommes réservés, rigides. C’est aussi un sujet. Naturellement, je parle des tabous et des interdits. C’est pourquoi je m’intéresse au langage du corps. Mais croyez-moi, il y a des signes qui sont les mêmes dans le monde entier, et qu’on comprend dans toutes les cultures. »

    Lire aussi : En Allemagne, un guide destiné aux migrants vire à la caricature

     
c
compose new post
j
next post/next comment
k
previous post/previous comment
r
reply
e
edit
o
show/hide comments
t
go to top
l
go to login
h
show/hide help
shift + esc
cancel