Mises à jour de juin, 2016 Activer/désactiver les fils de commentaires | Raccourcis clavier

  • admin9596 9:46 am le June 30, 2016 Permaliens  

    Les Indiens ne mentiront plus sur Meetic 

    Très fréquentés, les sites de rencontres indiens attirent énormément de faux candidats au mariage. Au point que le gouvernement a décidé d’imposer des contrôles d’identité à leurs utilisateurs.

    Lors d’un mariage de tradition hindoue, en Inde, en 2008. Substitut de la famille « arrangeuse » de mariages, Internet permet à un large choix de candidats appartenant à la même caste de se rencontrer.

    C’est la dernière trouvaille de génie de l’administration indienne. Pour protéger le mariage, le gouvernement veut contraindre les sites matrimoniaux à s’assurer que leurs utilisateurs ont vraiment l’intention de convoler en justes noces, pas seulement de butiner, de faire de fausses promesses ou de se désister au dernier moment. Et pour cela, il a recours à son arme favorite : les certificats et les photocopies.

    Selon de nouvelles règles, approuvées le 2 juin par le ministère des technologies de l’information, les sites Web seront désormais tenus de réclamer une copie de la pièce d’identité de leurs utilisateurs (l’administration tolérera les scanners), et une attestation prouvant leur bonne foi. Le site devra également conserver toutes leurs adresses IP. Avec 10 millions d’inscriptions chaque année, les équivalents indiens de Meetic pourraient se transformer en immenses espaces de stockage.

    Internet, nouvel entremetteur matrimonial

    Le mariage arrangé, déjà une valeur sûre dans le pays, a pris une nouvelle dimension depuis que la passion indienne pour l’algorithme s’est mise au service du bonheur conjugal. Auparavant, c’était l’oncle, la tante ou les cousins qui faisaient circuler les photos des jeunes prétendants de leur connaissance, pour trouver la meilleure combinaison possible. Mais avec l’accélération de la mobilité, les castes et communautés ne vivent plus au même endroit, les liens se sont distendus et les parents ont davantage de difficultés à jouer leur rôle d’entremetteurs. Il n’y a guère qu’Internet pour offrir un large choix de candidats appartenant à la même caste.

    Tandis que nos sites de rencontres proposent de mettre en lien, disons, deux amateurs d’opéra et de tartare de saumon bodybuildés, leurs équivalents indiens ont eux aussi toute une série de critères pour trouver l’âme sœur : la couleur de la peau, la communauté d’appartenance, le régime alimentaire ou le niveau de diplôme. Celui ou celle qui remporte le maximum de suffrages a généralement le teint clair, est ingénieur, médecin ou avocat, et vit aux Etats-Unis. En un clic, une rencontre virtuelle entre deux aspirants au mariage séparés de plusieurs milliers de kilomètres est possible.

    L’attrait de la dot

    Sauf que les fraudes sont fréquentes. Les utilisateurs mentent sur leur profession, leur salaire, leur statut marital ou leurs intentions. Certains ont beau recruter des détectives privés pour enquêter sur les déclarations de leur potentiel futur époux (ou épouse), la méthode est coûteuse et pas entièrement fiable. D’où la démarche des autorités indiennes. Peut-être ­feraient-elles mieux de s’interroger sur l’obsession nationale du mariage à tout prix.

    Au Pendjab, dans le nord de l’Inde, une Américaine avait promis de se marier à une dizaine d’hommes. Elle a récolté des acomptes sur les dots à venir, en leur promettant de les épouser quelques semaines plus tard aux Etats-Unis, avant de disparaître. Car, sur le marché matrimonial, une femme a exceptionnellement plus de valeur qu’un homme si elle est née aux Etats-Unis et lui en Inde.

    Rien n’arrête la bureaucratie indienne. Pourtant, les dernières tentatives du gouvernement pour réguler Internet sont mitigées. En 2015, l’administration voulait censurer l’accès à tous les sites pornographiques de la planète. Mais les fonctionnaires chargés du recensement avaient commis quelques ­erreurs d’appréciation, comme d’inclure le site du quotidien régional Le Dauphiné libéré dans la liste des sites classés X. Il avait ­finalement fait marche arrière. D’autres réformes ne seraient-elles pas plus urgentes pour protéger le bonheur conjugal des Indiens ? Les féministes réclament par exemple depuis des années que le viol entre époux soit sanctionné par la loi.

     
  • admin9596 6:34 am le June 29, 2016 Permaliens  

    La nouvelle vie de Marzieh, réfugiée afghane à Berlin 

    L’Afghane Marzieh est arrivée en Allemagne depuis l’Iran – pays qui abrite entre 2 et 3 millions d’Afghans fuyant la guerre et la violence incessantes –, avec son mari et leur fille Hasti, en novembre 2015. Aujourd’hui, elle vivent toutes les deux à Berlin dans un hôtel transformé en camp de réfugiés. Son mari, lui, habite « quelque part en Allemagne, près de la frontière hollandaise », précise-t-elle.

    Par un petit matin du mois d’avril, elles descendent main dans la main la Turmstrasse, à Berlin. Elles se dirigent vers le LaGeSo, l’office d’Etat de la santé et des affaires sociales, où, dans une tente surchauffée réservée aux femmes, elles vont attendre leur tour pour obtenir leur allocation mensuelle.

     
  • admin9596 7:45 am le June 27, 2016 Permaliens  

    Le roi de la jungle 

    La mode d’été (celui qui arrive péniblement) n’est pas réservée aux femmes. Simplement, le sexe dit fort a parfois une conception singulière du vestiaire pour climat ensoleillé. Un exemple ? L’apparition, dès les premières poussées de température, d’un « homme d’été » qui cherche la fraîcheur en costume de lin et mocassins de cuir tressé (pieds nus, évidemment). Parfois, la veste tombe, et il se contente d’un pantalon et d’un tee-shirt, mais la panoplie se décline toujours dans des tons sable, censés orienter l’imaginaire vers le désert, les tropiques, l’aventure.

    Pour le passant lambda, ce look rappelle plutôt les publicités pour après-rasage millésimées 1989-1990, celles où le mâle urbain et néanmoins viril conquiert le monde en quelques giclées de parfum. Les moins indulgents – ou les plus accros à la vie cathodique – verront dans ce choix un attachement mi-nostalgique mi-malsain, à la série américaine « Deux flics à Miami », dans laquelle les héros tombent les filles et les mafieux enfilent des tenues assez semblables à celle qui nous occupe, à ceci près que les leurs sont adaptées au climat.

    Auréolé de mystère

    En 2016, les motivations esthétiques de « l’homme d’été » sont beaucoup plus floues. Il est auréolé de mystère, quand ses congénères en veste de laine sont auréolés de transpiration. Installé à une terrasse, les lunettes de soleil sur le nez ou en équilibre sur la tête, il sirote un café, l’air pénétré. Photographe spécialisé dans la vie sauvage en transit dans la jungle urbaine ? Ecrivain voyageur à la recherche d’inspiration ? Héritier d’une vieille fortune italienne descendu de son voilier ? Impossible de savoir.

    Quoi qu’il en soit, il attire tous les regards, y compris les siens, car il observe intensément son reflet dans la vitre et jette parfois un coup d’œil aux femmes qui le scrutent de loin, moins effarouchées par son aura qu’incommodées par le nuage de parfum qui l’entoure comme une armure olfactive. A mesure que « l’homme d’été » stagne en terrasse, le mythe du personnage viril et solaire s’effrite. Le costume en lin se froisse quasiment à vue d’œil, les miettes et les micro-taches de café s’y agrègent comme un aimant.

    Quand il se lève enfin pour régler au comptoir, il est tout chiffonné et boitille un peu, victime du cuir tressé de ses mocassins qui s’incruste dans la peau de ses pieds fragiles. L’ampoule guette le mâle, fagoté désormais comme un type qui vit mal sa gueule de bois. La réalité l’a rattrapé : ce monsieur est en vérité assureur/démonstrateur en parfumerie/vendeur de vêtements masculins. Sa vie ordinaire le démange, surtout l’été, alors il enfile son costume en lin de Superman des villes. Qui, accordons-lui ce crédit, est toujours moins ridicule que la cape du vrai superhéros.

     
  • admin9596 4:55 am le June 24, 2016 Permaliens  

    Quand Lancôme ménage la chèvre Pékin et le chou Hongkong 

    Le Monde | 15.06.2016 à 09h22 |Par Brice Pedroletti (Pékin, correspondant)

    Face à la pression chinoise, la marque française a annulé le concert d’une chanteuse pro- « mouvement des parapluies ». Ce qui a provoqué l’ire des Hongkongais.

    La chanteuse Denise Ho arrêtée en décembre 2014 lors d’une manifestation pro-démocratie à Hongkong.

    Tout a commencé le 2 juin, par un message sur la page Facebook de la chanteuse hongkongaise Denise Ho. La vedette de Canto-pop annonce qu’elle chantera le 19 juin, à Hongkong, lors d’une campagne de promotion de la marque Lancôme. Le 4 juin, le quotidien chinois Global Times – connu pour son ton ultranationaliste – publie un post vénéneux sur Weibo (le Twitter chinois) pour signaler que Lancôme tout comme Listerine, marque de bains de bouche, ont choisi « l’indépendantiste » Denise Ho comme « porte-parole ».

    Dans les heures qui suivent, des milliers d’internautes chinois déversent leur fiel contre la chanteuse et appellent à boycotter Lancôme et sa maison mère L’Oréal. Car Denise Ho, 39 ans, est une star engagée : lesbienne assumée, elle a soutenu le « mouvement des parapluies » à l’automne 2014. Quand la jeunesse hongkongaise était descendue dans la rue pour réclamer le suffrage universel, Denise Ho avait chanté devant des milliers de manifestants. Et avait été arrêtée lors d’un sit-in. Un engagement qui lui a coûté cher puisque la plupart de ses contrats en Chine ont été annulés.

    Une manifestation pour le boycott de Lancôme, le 8 juin 2016 dans un magasin de Hongkong.

    Ce n’est pas un hasard si Global Times a choisi le 4 juin pour envoyer son post : c’est le jour anniversaire du massacre de Tiananmen. Une tactique presque classique de diversion qu’emploient la propagande chinoise et ses « trolls » du Net. Dès le lendemain, Lancôme faisait machine arrière annonçant sur Facebook que Denise Ho n’était pas l’une de ses

    « porte-parole » et annulant le concert pour « raisons de sécurité ».

    A Hongkong, la réponse ne s’est pas fait attendre. Les fans de la chanteuse ont à leur tour appelé au boycottage de la marque française, arguant que Lancôme avait « cédé » aux pressions de Pékin. « Désolé pour la confusion, Lancôme n’a rien à faire à Hongkong, qu’ils retournent en Chine ! », a tweetté un internaute.

    Denise Ho, quant à elle, a publié un communiqué acerbe : « Il n’est pas juste d’être puni pour avoir pris la parole, pour avoir tenu tête, pour s’être mis en quête de ces droits que nous considérons comme des droits de l’homme essentiels. Quand une marque mondiale comme Lancôme en est réduite à s’agenouiller devant un pouvoir intimidant, nous devons affronter le problème en face. » Un casse-tête pour Lancôme. Hongkong est un marché-clé, grâce notamment… aux clients chinois de passage, qui y font des razzias de produits de luxe.

    •  Brice Pedroletti (Pékin, correspondant)

      Journaliste au Monde
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  • admin9596 2:30 pm le June 22, 2016 Permaliens  

    Faute de place, les Pays-Bas logent les réfugiés en prison 

    La pénurie d’hébergements pour les migrants contraint les autorités néerlandaises à ouvrir les établissements pénitentiaires laissés à l’abandon.

    Des Syriens, des Afghans, quelques Libyens, deux ou trois Algériens, un Marocain : tous sont demandeurs d’asile aux Pays-Bas. Et profitent de la liberté que leur offre le royaume… en prison. Confrontées à des difficultés pour accueillir les réfugiés, les autorités néerlandaises ont décidé de loger un bon nombre d’entre eux dans des établissements pénitentiaires à l’abandon, parfois promis à la démolition. Sirattulah, Fadi, Amina et quelques centaines de leurs compatriotes habitent ainsi d’anciennes cellules de la prison De Koepel, à Haarlem, dont les portes sont désormais grandes ouvertes.

    Un couple de réfugiés afghans dans leur chambre-cellule de la prison de Koepel, à Haarlem.

    L’un sirote un café devant sa chambre-cachot, les pieds posés sur la rambarde ; l’autre épile les sourcils de sa compagne. Un troisième observe, depuis sa fenêtre, sa sœur en train d’apprendre à monter à vélo, aidée par une bénévole d’un groupe de soutien local. Dans la grande cour, des jeunes gens de toutes nationalités devisent dans un anglais approximatif.

    « C’est vrai, c’est peut-être un peu bizarre au début, mais après ce que nous avons vécu, l’essentiel, c’est d’être en sécurité… » Ayman, une migrante syrienne

    Et sous l’immense préau, deux équipes multinationales s’affrontent, hilares, dans un match de minifoot. « C’est parfait, non ? Un bel espace, une grande cuisine, des installations modernes », se réjouit un responsable de l’Organe central pour l’accueil des demandeurs d’asile, interrogé sur la dimension, quand même très symbolique, de cet accueil à la néerlandaise. « Oh, vous savez, les symboles… » « C’est vrai, c’est peut-être un peu bizarre au début, mais après ce que nous avons vécu, l’essentiel, c’est d’être en sécurité… », renchérit

    Ayman, qui a fui la Syrie avec deux de ses amis.

    Dans la foulée d’Haarlem, d’autres villes comme Arnhem et Zeist vont aussi se lancer. A Amsterdam, la mairie devrait installer dès juillet, et pour dix-huit mois au moins, plusieurs centaines de demandeurs d’asile dans l’institution pénitentiaire d’outre-Amstel, les Bijlmerbajes. Cet enfilement de bâtisses à l’allure austère devait être rasé pour faire place à un nouveau quartier.

    Lire aussi : Les Pays-Bas allouent 500 millions d’euros pour l’intégration des réfugiés

    Une partie des murs a finalement été détruite et les grilles des fenêtres enlevées. « Un tel bâtiment est parfaitement adapté à l’accueil temporaire », commente la mairie. Une vision pragmatique largement partagée dans le royaume, où l’installation des réfugiés dans des prisons a suscité peu de débats. Grâce à la baisse de la délinquance et au recours massif aux peines alternatives, beaucoup d’établissements pénitentiaires sont vides. D’ailleurs, les Pays-Bas louent déjà une partie de leurs prisons à la Belgique.

    400 projets de réaménagement

    L’association VluchtelingenWerk est l’une des rares à avoir élevé des objections. « Le plus important, pour les réfugiés, est de pouvoiroublier leurs expériences traumatiques, et je ne pense pas qu’on puisse y parvenir en prison », explique sa directrice, Dorine Manson. Elle demande donc au gouvernement de faire au moins enlever, dans les établissements concernés, tout ce qui rappelle un peu trop leur vocation première : grilles, verrous, caméras, etc.

    Le royaume ne compte toutefois pas en rester là pour résoudre ses difficultés d’accueil des demandeurs d’asile. Pragmatiques, les Néerlandais savent aussi faire preuve d’imagination. Et au populiste Pim Fortuyn – assassiné en 2002 – qui avait lancé : « Les Pays-Bas sont pleins », pour demander l’arrêt de toute immigration, l’architecte Floris Alkemade réplique : « Les Pays-Bas sont vides. » Avec un groupe de confrères, il a lancé un appel et reçu 400 projets de réaménagement destinés au logement de nouveaux arrivants en utilisant notamment tous les espaces vacants (écoles, bureaux, magasins). En mai, il est même allé détailler ses idées devant les Nations unies.

     
  • admin9596 3:23 am le June 21, 2016 Permaliens  

    Le grand défilé d’Elizabeth II d’Angleterre 

    [Chronique] Ce week-end, le Royaume-Uni célèbre les 90 ans d’une reine qui n’a jamais manqué de chien. Quoique.

    En 1952 : pliée en quatre

    Au château de Balmoral (Ecosse), le 28 septembre 1952.

    Des morts, un divorce, une abdication, et hop ! A la surprise générale, Elizabeth vient d’être couronnée reine à l’âge de 26 ans. Désormais, c’est donc au château de Balmoral qu’elle promène ses deux chiens, vêtue d’un tailleur vert-de-gris montrant qu’elle prend parfaitement le pli. Mais quel pli exactement ? Pli plat, pli creux, pli accordéon, pli religieuse, pli nervure ? Non, ici, les plis de la jupe royale sont couchés. Et cela tombe bien : « Couchés ! Couchés, les chiens ! »

    En 1975 : le dorgi et les odeurs

    A Badminton (Angleterre), lors d’une course de chevaux, le 14 octobre 1975.

    Vingt-trois ans plus tard, la reine promène-t-elle encore ses chiens ? C’est probable (rappelons qu’Elizabeth est passionnée par la question canine, au point d’avoir créé sa propre race, le « dorgi »). Et pour ce faire, quoi de mieux que porter une veste de type Barbour ? Attention quand même, Elizabeth : les vestes en coton huilé finissent toujours par sentir extrêmement fort. Surtout quand on les porte par temps de chien.

    En 1991 : le sac de nœuds

    Au château de Windsor, le 10 mai 1991.

    Mais bon sang, où sont-ils passés ? Seize ans plus tard, Elizabeth cherche toujours ses chiens, et pour avoir les mains libres, elle a coincé son sac à la saignée du coude. Grave erreur. Des études ont prouvé qu’une telle pratique peut provoquer des tendinites. Au Japon, une campagne de santé publique a même été organisée il y a quelques années pour dissuader les femmes de porter ainsi leur sac. Au risque d’avoir un mal de chien.

    En 1999 : arlequine perdue

    Au Palais de Birmingham (Angleterre), le 29 novembre 1999.

    Malgré la disparition des chiens, il faut bien continuer à vivre. Voici donc Elizabeth en soirée, vêtue d’une toilette à sequins, inspirée du déguisement d’Arlequin, ce personnage de la commedia dell’arte dont le costume aux mille losanges représentait la personnalité aux mille facettes. Classe ? Bien sûr que c’est classe ! Et que c’est mérité. En stakhanoviste de la mode, la reine aura fait défiler quatre stylistes en soixante-quatre ans de règne. Quatre stylistes, et trente chiens aussi.

    En 2016 : rose combat

    A Berkhamsted (Angleterre), le 6 mai 2016.

    Est-ce une laisse qu’elle tient dans sa main droite ? Non, malheureusement, un simple sac. A 90 ans, Elizabeth fait attention à son coude, porte des chapeaux monumentaux (elle en posséderait près de 5 000) et ose la couleur – pour que le petit peuple puisse plus facilement la voir – tout en lestant ses jupes de plomb pour ne pas lui infliger une vue déplaisante. La reine pense à tout, mais il reste encore des Anglais pour demander sa tête et celle de la royauté. Quelle vie de chien !

    Lire aussi : Le grand défilé d’Angela Merkel

     
  • admin9596 12:41 pm le June 20, 2016 Permaliens  

    A Palerme, le palais du « Guépard » menacé 

    Les propriétaires du palais Gangi ne peuvent plus assumer les frais de restauration.

    La galerie des glaces au sol orné de guépards, où fut tournée la scène du bal du « Guépard » de Luchino Visconti, en 1963.

    La princesse en a ras le bol. Carine Vanni Mantegna, épouse du prince Giuseppe Vanni Calvello Mantegna di Gangi, est sur le point de tout envoyerpromener : la Sicile, Palerme et son beau palais Gangi, 8 000 mètres carrés situés au cœur de la ville. Ce dernier passe pour être un des plus beaux et des plus authentiques témoignages du rococo sicilien. C’était l’avis de Luchino Visconti qui y tourna la plus fameuse scène de bal du cinéma mondial dansLe Guépard (1963). Angelica (Claudia Cardinale) au prince Fabrizio Salina (Burt Lancaster) dans la version française : « J’avais entendu dire que vous étiez un bon danseur, prince. » Lui : « Je suis désolé de t’avoir causé une déception. » Elle : « Vous êtes beaucoup plus qu’un bon danseur, vous êtes un danseur merveilleux… Oui, vraiment merveilleux… »

    Le 26 mai, dans un entretien au Corriere Della Sera, la princesse Carine, une Française d’origine lyonnaise et haut-savoyarde, a en effet menacé de tout vendre : le palais – ses dorures, ses tableaux, ses voûtes ornées de fresques, sa galerie des glaces, son double escalier, ses pavements de céramique – appartient à la famille de son époux depuis sa construction en 1652.

    « Je déteste Palerme et je ne la supporte qu’à cause de cette baraque ! » La princesse Carine Vanni Mantegna

    Le coupable ? L’ancien président du Conseil Mario Monti qui, arrivé au pouvoir en 2011 en pleine crise financière, a rétabli l’impôt sur la résidence principale, qu’elle soit ou non historique. Le couple princier, qui a investi 4 millions d’euros en vingt ans pour maintenir le palais en état, ne bénéficie d’aucune détaxation et encore moins d’aides.

    Contactée au téléphone, la princesse Vanni Mantegna relativise légèrement ses propos. « Si je ne reçois aucune réponse à ma menace, nous vendrons tout dans deux ans. » Mais se montre bien plus virulente sur la Ville : « Je déteste Palerme et je ne la supporte qu’à cause de cette baraque ! » Pourquoi ne pas la louer ? « Je devrais investir 1 million d’euros pour la transformer en Bed & Breakfast de luxe, mais je ne pourrais pas facturer tellement au-delà de 100 euros la nuit. Ce sont les prix ici, surtout que nous sommes dans le centre-ville, qu’il est mal entretenu et peu sûr. » Organiser des visites ? « C’est compliqué. Je ne reçois de visiteurs qu’au compte-gouttes et sur rendez-vous. Les meubles et les objets sont trop précieux. » Oter les plus rares et les remplacer par des copies ? « Cela n’aurait aucun sens de présenter une coquille vide. Il faudrait également engager du personnel. Or, pour l’instant, je ne peux me permettre d’employer que mon majordome. Avec lequel je m’occupe de tout ! Je fais même le secrétariat… »

    Le Palais Gangi, au centre de Palerme, appartient à la princesse et au prince Vanni Calvello Mantegna. Ici la terrasse.

    Au temps de la splendeur de ses propriétaires, le palais Gangi pouvait se permettre le luxe de fairetravailler une vingtaine d’artisans. Le prince et la princesse avaient même créé un atelier de restauration sur place. « Un des conservateurs de Versailles m’a félicitée un jour : “Votre palais et le soin que vous y apportez sont uniques en Europe” », se réjouit Carine Vanni Mantegna. Mais l’Italie, qui recèle de trésors, est parfois indifférente à ses richesses. « Les seuls qui me proposent de me venir en aide sont des Français et des Suisses. On dirait que les Palermitains s’en fichent complètement. » C’est justement le sujet du Guépard : cette indolence, ce consentement au temps qui passe et ce dédain pour un monde sur le point d’être englouti.

    Reste à savoir qui pourrait se porter acquéreur d’une telle demeure. La municipalité est exsangue, la région tout autant, qui préfère employer des milliers de fonctionnaires locaux à ne rien faire pour s’assurer leurs suffrages au moment des élections. « C’est incroyable, reprend Carine Vanni Mantegna, l’Italie tire pourtant une partie importante de ses ressources du tourisme, mais si les grandes demeures sont obligées de fermer, c’est une catastrophe. » Une seule solution à ses yeux : alléger la fiscalité sur les résidences historiques : « Je préfère mettre 30 000 euros dans la réfection d’une gouttière que les donner à une des régions les plus corrompues du monde. »

     
  • admin9596 8:55 am le June 17, 2016 Permaliens  

    Une année à Leros : le journal de bord sur Facebook 

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  • admin9596 10:22 am le June 16, 2016 Permaliens  

    N’Golo Kanté, le Bleu qui monte 

    Le Monde | 08.06.2016 à 08h20 |Par Erwan Bruckert

    Ses performances à Leicester ont décidé Didier Deschamps à l’appeler en équipe de France. Le footballeur franco-malien fait aujourd’hui partie des meilleurs espoirs de l’Euro 2016.

    N'Golo Kanté lors du match amical France-Ecosse, à Longeville-lès-Metz,le 4 juin 2016.

    Le joueur d’en-bas

    Né en 1991 à Paris, le Franco-Malien a porté pendant dix ans les couleurs de la JS Suresnes, modeste club des Hauts-de-Seine, loin des centres de formation. En 2010, alors qu’il évolue en promotion d’honneur (niveau régional), il est repéré par l’US Boulogne, qui lui offre un contrat amateur pour jouer en CFA2. A 19 ans, il quitte l’Ile-de-France pour le Pas-de-Calais et donne un coup de fouet à sa carrière.

    Le joker de Leicester

    En 2015, après deux années réussies à Caen, le milieu de terrain courtisé notamment par Lyon et Marseille choisit de s’envoler outre-Manche, à Leicester, qui a frôlé la relégation. Pari réussi : en Premier League, il se révèle aux yeux du monde entier comme l’un des principaux artisans du titre de champion décroché par les « Foxe », immense exploit du football anglais.

    Lire aussi : Football : Leicester sacré champion d’Angleterre pour la première fois de son histoire

    L’empereur du milieu

    Pour sa première saison en Angleterre, l’ex-Caennais a affolé les statistiques : il est le joueur du championnat qui, cette année, a réussi le plus de tacles et intercepté le plus de ballons. L’athlète a démontré par les chiffres qu’il était le meilleur milieu récupérateur de la saison, et peut-être même « le meilleur joueur de Premier League », comme l’a affirmé Sir Alex Ferguson, l’ex-entraîneur de Manchester United.

    Le bleu des Bleus

    Il y a trois mois, Didier Deschamps le récompense pour sa brillante saison en l’appelant en équipe de France. Pour sa première titularisation, le 29 mars – jour de son anniversaire –, le Parisien marque dès la huitième minute du match contre la Russie. Il n’y a alors plus de doute : N’Golo a validé son ticket pour l’Euro.

    Lire aussi : Football : Kanté et Payet appelés en équipe de France

    Sa sélection en équipe de France

    • Erwan Bruckert

      Journaliste au Monde
     
  • admin9596 2:24 pm le June 14, 2016 Permaliens  

    Nicolas Winding Refn ou la beauté en horreur 

    Dans « The Neon Demon », le cinéaste danois filme enfin des femmes… pour leur faire vivre un cauchemar.

    Dans la vie, Nicolas Winding Refn obéit à sa femme, la comédienne Liv Corfixen. C’est ainsi qu’il a tourné son nouveau film, The Neon Demon, à Los Angeles, et non à Tokyo, comme il l’envisageait à l’origine. Son épouse lui avait mis le couteau sous la gorge. Après le tournage à Bangkok de son précédent film, Only God Forgives(2013), elle ne lui a laissé le choix qu’entre Copenhague, où ils vivent avec leurs deux filles, et Los Angeles, où la famille séjourne régulièrement.

    Nicolas Winding Refn, le 30 avril, à Paris.

    C’est d’ailleurs là que son mari avait tournéDrive (2011). Placé devant une telle obligation, le réalisateur danois ne tergiverse jamais. Il acquiesce. « Vous me connaissez un peu, je suis le mec plutôt sûr de lui, dépoitraillé, chemise largement ouverte, très à l’aise. C’est l’image publique que je dégage. Une fois rentré chez moi, je ne suis plus le même. Je deviens passif, soumis, sadomasochiste. Le genre toutou, le petit chien qui retourne dans sa niche, le mec aux ordres, le doigt sur la couture, dominé par les femmes. »

    Bande-annonce de « The Neon Demon »

    L’indice de cette soumission se retrouve dans My Life Directed by Nicolas Winding Refn, le documentaire que son épouse a réalisé sur le tournage d’Only God Forgives. Le réalisateur apparaît tourmenté et survolté, régulièrement calmé par Liv Corfixen, préoccupé par la direction à donner à sa carrière et la nécessité de concilier aspirations artistiques et besoin de rester en famille. « Un des films de mon mari, Fear X [Inside Job], a plongé notre foyer dans la banqueroute se souvient Liv Corfixen. J’aimerais que cela ne se reproduise plus. Pour cela, il m’écoute donc. »

    Lire aussi : « The Neon Demon » : sous le gloss et les néons de Nicolas Winding Refn, un néant glacé

    Il arrive toutefois au réalisateur de désobéir. Quand cela se produit, il finit par le reconnaître. Ou il s’arrange avec la réalité. Il y a quelques années, il a rapporté chez lui un lot de plusieurs centaines d’affiches de films distribués dans une salle de la 42e Rue à New York, essentiellement des films d’horreur ou érotiques. Il savait très bien qu’il brandissait la pomme de la discorde. Il lui a fallu masquer le montant du lot – 10 000 dollars – payé avec une partie du cachet obtenu pour le tournage d’une publicité pour les voitures Lincoln, avec Matthew McConaughey. « Ma femme était épuisée par ma collectionnite que ce soit des affiches de cinéma ou des copies de films 35 mm. J’ai un casier judiciaire chez moi, après plusieurs fautes commises à son encontre. Mon crédit était à sec, et il fallait trouver une issue à ce coup de force. » C’est peu dire qu’il a réussi à en sortir par le haut : sa collection d’affiches a donné naissance à un gigantesque ouvrage, L’Art du regard (publié en France par La Rabbia/Actes Sud), accessoirement le plus beau livre de cinéma jamais assemblé par un metteur en scène.

    Lire aussi : Nicolas Winding Refn, de « Drive » aux affiches de séries B

    L’Art du regard possède une dimension autobiographique. Le livre privilégie ce cinéma souterrain avec lequel a grandi le réalisateur, cinéma qu’il a fait découvrir à sa femme. Même s’il ne figure pas dans le livre, Massacre à la tronçonneuse (1974), de Tobe Hooper, aurait pu y occuper une place de choix, autant par sa sortie, d’abord confidentielle, que sa postérité inattendue, devenu un classique du genre. Cette histoire d’un tueur découpant ses victimes à la tronçonneuse est le film de prédilection de Nicolas Winding Refn.

    « C’est celui qui a eu le plus grand impact sur moi. C’est lié à une scène que je ne peux effacer, les dernières minutes du film où la jeune fille s’échappe et vous voyez le type avec son masque, c’est une scène de pure horreur, déconnectée de toute sexualité, sans logique, c’est la beauté face à la mort. C’est incroyablement dérangeant. » Bien entendu, Massacre à la tronçonneuse est le premier film que le réalisateur est allé voir au cinéma avec sa future femme. Il était clair qu’il ne pourrait continuer son chemin avec une compagne insensible à son film de chevet. « Je ne me souviens même pas avoir trouvé cela bizarre, assure Liv Corfixen. C’était un film intéressant. Je me suis juste dit qu’une fois suffisait, il était hors de question de voir un film pareil toutes les semaines. »

    Elle Fanning incarne une apprentie mannequin qui se frotte à l’étrangeté angoissante du milieu de la mode à Los Angeles.

    Depuis toujours, Nicolas Winding Refn affiche un complexe vis-à-vis de sa compagne et, par extension, de ses filles. Dans la fratrie de Refn, le père est d’un côté, les femmes, à l’exact opposé. « Je ne suis pas né beau. Ma femme, en revanche, est née belle, mes enfants aussi. Je me suis toujours demandé ce que cela faisait d’être beau. Enfant, j’étais jaloux de la beauté des autres, car complexé par ma laideur. » Cette césure entre l’homme et la femme – l’homme, selon lui, placé du côté de la force, la femme de celui de la beauté – est le sujet de The Neon Demon.

    « Je me suis toujours demandé ce que cela fait d’être née belle, d’en être consciente, de naviguer dans un univers, celui de la mode, mettant en valeur cette seule qualité. » Nicolas Winding Refn

    C’est en réalisant une série de spots pour Gucci que Nicolas Winding Refn a découvert le milieu de la mode et ses mannequins avec ces corps immenses, filiformes, décharnés. Un standard de beauté qui le déstabilise encore et fait de The Neon Demon le film le plus baroque et le plus désenchanté jamais consacré à ce milieu. Le point de départ du film est l’arrivée à Los Angeles d’une jeune fille de 16 ans venue faire une carrière de mannequin. Sa beauté suscite rapidement une jalousie farouche chez ses pairs, au point d’en faire un objet de jalousie ultime.

    « Je me suis toujours demandé ce que cela fait d’être née belle, d’en être consciente, de naviguer dans un univers, celui de la mode, mettant en valeur cette seule qualité. La beauté est une valeur qui n’a cessé de grimper au cours de l’Histoire, je pense que la culture de l’Internet, qui est extrêmement narcissique, la place plus haut que jamais. Pourtant, la valeur “beauté” n’a jamais été aussi brève. Ces filles, on le voit bien, dans le monde de la mode, ne restent jamais longtemps au firmament. Leur carrière se révèle de plus en plus courte, comme si leur espérance de vie se réduisait de manière dramatique. »

    La césure entre l’homme et la femme a aussi longtemps infusé le cinéma de Refn. Le cinéaste danois a eu une longue période masculine, qui a pris fin avec Only God Forgives : dix longs-métrages, dont Pusher et Drive, baignant dans un univers érotico-gay, où la femme était quasiment absente. Avec The Neon Demon, il écrit une nouvelle page de son cinéma où les personnages masculins deviennent, à leur tour, des objets décoratifs.

    « Si j’avais fait un film sur l’industrie du luxe, j’aurais tourné à New York ou à Paris. A Los Angeles, vous touchiez à un autre aspect : la transformation des visages. » Nicolas Winding Refn

    Le sommet de l’érotisme homo de Nicolas Winding Refn avait été atteint avec Drive. Cela tenait autant à la rencontre du réalisateur avec Ryan Gosling qu’à son état d’esprit d’alors. « J’ai filmé Ryan Gosling comme une pin-up, le fétichisant à l’extrême : blouson avecun scorpion dessiné dessus, attitude maniérée. Il est regardé comme un dieu et transformé, au fil de ses actions dans le film, en superhéros. » Lorsqu’il évoque sa première rencontre avec le comédien, c’est avec une émotion assumée. Il raconte la nostalgie d’un moment dont il avait saisi l’importance sur l’instant et qu’il tente depuis de garder en mémoire.

    Refn avait une fièvre anormale, liée selon lui aux médicaments américains dont le dosage, très différent de celui qu’il prenait au Danemark, plongeait le réalisateur dans un état second. Son dîner avec Ryan Gosling, qu’il rencontrait pour la première fois, ne s’était pas bien passé. Si mal d’ailleurs, qu’il avait demandé au comédien de le ramener en voiture chez lui, sa fébrilité le rendant incapable de tenir un volant. En allumant la radio, Nicolas Winding Refn est tombé par hasard sur la chanson de REO Speedwagon, Can’t Fight This Feeling, un morceau qui a pour vertu de le bouleverser, à tel point qu’il s’est mis ce soir-là à pleurer. C’est ce moment qu’a choisi Ryan Gosling pour lui dire qu’il tournerait avec lui. « Nous sommes littéralement tombés amoureux ce jour-là », reconnaît le metteur en scène.

    Il a fallu prendre le contre-pied de cet instant ou, du moins, mieux définir les contours de cette histoire d’amour. Si Drive était le fruit du coup de foudre entre un réalisateur et son acteur, leur film suivant, Only God Forgives, mettait en scène le même acteur, le visage recouvert d’ecchymoses, sous la coupe d’une mère abusive. La perspective de détruire l’icône, autrefois fétichisée, plaçait le réalisateur dans un état euphorique, exaltation redoublée par la perspective de déplaire à une partie du public. Ce sentiment, il comptait bien le retrouver avec The Neon Demon, au Festival de Cannes. L’accueil du film, plus que mitigé – une partie de la salle a même sifflé – a certainement répondu à ses attentes…

    Entretien avec Nicolas Winding Refn durant le festival de Cannes

    « Only God est à l’opposé de la masculinité. Mon fétichisme masculin avait atteint un tel point que je pouvais renaître dans la peau d’une fille de 16 ans, le personnage principal de The Neon Demon. » L’improbable identification avec son personnage fut si forte pendant le tournage qu’elle a décontenancé Elle Fanning, la jeune comédienne blonde au visage diaphane, qui incarne le mannequin tout juste arrivé à Los Angeles. « J’en étais restée à un Nicolas Winding Refn spécialiste de l’univers masculin, se souvient l’actrice. Voilà qu’il m’explique que mon personnage, c’est lui. A priori, ça ne va pas de soi. Dans les faits, oui. La grande blonde, c’est lui. »

    Le réalisateur danois avait pensé à Une étoile est née avant d’écrire son film : cette même idée d’une fille qui trace sa route à Hollywood. A cette différence près que la trajectoire est ici balisée par les fondamentaux de la mode. « J’étais fasciné de voir à quel point ce monde était discipliné et mélodramatique, mais aussi particulièrement idiot par certains aspects. Si j’avais fait un film sur l’industrie du luxe, j’aurais tourné à New York ou à Paris. A Los Angeles, vous touchiez à un autre aspect : la transformation des visages. Et l’idée que celui-ci puisse être altéré, ou transformé, par la chirurgie esthétique. La mode met en relief trois notions qui structurent nos existences, la beauté, l’obsession et la longévité. Si vous y pensez, ces notions sont antinomiques. Vous n’aurez jamais la beauté et la longévité. Mais si vous le voulez absolument, on bascule dans l’horreur. Ce que raconte mon film. Moi, je ne souhaite qu’une chose à l’heure actuelle : rester une jeune fille de 16 ans. » Et le réalisateur danois ne sait plus si c’est encore possible.

    « The Neon Demon », de Nicolas Winding Refn. 1 h 57. En salles le 8 juin.

    « My Life directed by Nicolas Winding Refn », de Liv Corfixen. 58 min. Dvd édité par Wild Side/The Jokers.

     
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