Mises à jour de décembre, 2015 Activer/désactiver les fils de commentaires | Raccourcis clavier

  • admin9596 3:55 pm le December 31, 2015 Permaliens  

    Les héros fatigués du Walk of Fame 

    Ils appartiennent au Panthéon américain, au même titre que Buffalo Bill, George Washington ou Martin Luther King. Superhéros et stars de cinéma font l’objet d’un véritable culte outre-Atlantique. Leur temple fut longtemps Hollywood Boulevard. Mais la piste aux étoiles a perdu de son lustre d’antan. Pour “M”, le photographe américain Nathanael Turner a saisi ce glamour de pacotille.

     
  • admin9596 11:16 am le December 28, 2015 Permaliens
    Étiquettes : besoin, plaisir   

    Plaisirs simples 

    Trouvez-vous ce temps amusant? Je le trouve, quant à moi, plutôt triste dans son ensemble. Et je crains que mon impression ne soit pas toute personnelle. À regarder vivre mes contemporains, à les écouter parler, je me sens malheureusement confirmé dans le sentiment qu’ils ne s’amusent pas beaucoup. Ce n’est pourtant pas faute d’essayer; mais il faut avouer qu’ils y réussissent médiocrement. À quoi cela peut-il bien tenir? Les uns accusent la politique ou les affaires, d’autres les questions sociales ou le militarisme. On n’a que l’embarras du choix quand on se met à égrener le chapelet de nos gros soucis. Allez donc après vous amuser. Il y a trop de poivre dans notre soupe pour que nous la mangions avec plaisir. Nous avons les bras chargés d’une foule d’embarras, dont chacun suffirait à lui seul pour nous gâter l’humeur. Du matin au soir, où que vous alliez, vous rencontrez des gens pressés, harcelés, préoccupés. Ceux-ci ont laissé tout leur bon sang dans les méchants conflits d’une politique hargneuse; ceux-là sont écœurés des procédés vils, des jalousies qu’ils ont rencontrés dans le monde de la littérature ou des arts. La concurrence commerciale trouble aussi bien des sommeils; les programmes d’études trop exigeants et les carrières trop encombrées gâtent la vie aux jeunes gens; la classe ouvrière subit les conséquences d’une lutte industrielle sans trêve. Il devient désagréable de gouverner parce que le prestige s’en va, d’enseigner parce que le respect diminue: partout où l’on jette les yeux il y a des sujets de mécontentement. Et pourtant l’histoire nous représente certaines époques tourmentées, à qui manquait autant qu’à la nôtre la tranquillité idyllique, et que les plus graves événements n’ont pas empêché de connaître la gaîté. Il semble même que la gravité des temps, l’insécurité du lendemain, la violence des commotions sociales devienne à l’occasion une source nouvelle de vitalité. Il n’est pas rare de voir les soldats chanter entre deux batailles, et je ne crois guère me tromper en disant que la joie humaine a célébré ses plus beaux triomphes dans les temps les plus durs, au milieu des obstacles. Mais on avait alors, pour dormir paisible avant la bataille, ou pour chanter dans la tourmente, des motifs d’ordre intérieur qui nous font peut-être défaut. La joie n’est pas dans les objets, elle est en nous. Et je persiste à croire que les causes de notre malaise présent, de cette mauvaise humeur contagieuse qui nous envahit, sont en nous au moins autant que dans les circonstances extérieures. Pour s’amuser de tout cœur il faut se sentir sur une base solide, il faut croire à la vie et la posséder en soi. Et c’est là ce qui nous manque. Beaucoup d’hommes, même hélas! parmi les jeunes sont aujourd’hui brouillés avec la vie, et je ne parle pas des philosophes seuls. Comment voulez-vous qu’on s’amuse quand on a cette arrière-pensée qu’il vaudrait peut-être mieux, après tout, que rien n’eût jamais existé? Nous observons en outre dans les forces vitales de ce temps une dépression inquiétante qu’il faut attribuer à l’abus que l’homme a fait de ses sensations. Trop d’excès de toute nature ont faussé nos sens et altéré notre faculté d’être heureux. La nature succombe sous les excentricités qu’on lui a infligées. Profondément atteinte dans sa racine, la volonté de vivre, malgré tout persistante, cherche à se satisfaire par des moyens factices. On a recours dans le domaine médical à la respiration artificielle, à l’alimentation artificielle, à la galvanisation. De même nous voyons autour du plaisir expirant une multitude d’êtres empressés à le réveiller, à le ranimer. Les moyens les plus ingénieux ont été inventés: il ne sera pas dit qu’on a lésiné sur les frais. Tout a été tenté, le possible et l’impossible. Mais dans tous ces alambics compliqués on n’est jamais parvenu à distiller une goutte de joie véritable. Il ne faut pas confondre le plaisir et les instruments de plaisir. Suffirait-il de s’armer d’un pinceau pour être peintre, ou de s’acheter à grands frais un stradivarius pour être musicien? De même eussiez-vous pour vous amuser tout l’attirail extérieur le plus perfectionné, le plus ingénieux, vous n’en seriez pas plus avancé. Mais avec un débris de charbon, un grand peintre peut tracer une esquisse immortelle. Il faut du talent ou du génie pour peindre, et pour s’amuser il faut avoir la faculté d’être heureux. Quiconque la possède s’amuse à peu de frais. Cette faculté se détruit dans l’homme par le scepticisme, la vie factice, l’abus; elle s’entretient par la confiance, la modération, les habitudes normales d’activité et de pensée. Ma pensée est notamment issue de la réflexion issue de mon séminaire à Deauville – un moment, une parenthèse qui fait du bien pour se poser. Suivez le lien pour en savoir plus.

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  • admin9596 10:41 am le December 28, 2015 Permaliens  

    “Dédiabolisation” 

    Le Monde | 17.12.2015 à 14h59

    Par Julien Guintard

    Au gré de l’actualité, certains mots s’invitent à la “une”. “M” vous propose une plongée dans les archives du “Monde” pour retrouver leur première utilisation.

    Dans Le Monde daté du 2 septembre 1989, Olivier Biffaud, envoyé spécial à La Baule, rapporte que le Front national, réuni pour son université d’été, a décidé d’entreprendre sa « dédiabolisation ». Etonnamment, cette stratégie de normalisation s’accompagne alors d’un discours contre « l’égalitarisme totalitaire » de la Déclaration des droits de l’homme et d’une défense« des “inégalités naturelles” ». S’ensuit une diatribe contre « la pseudo-philosophie des Lumières, inspirée par certaines obédiences maçonniques ». 

    Lire aussi, La première fois que “Le Monde” a écrit : “Kamikaze”

     
  • admin9596 8:29 am le December 26, 2015 Permaliens  

    L’édito vidéo du padawan Barbier 

    Christophe Barbier imitant maître Yoda. Bientôt un mème? CAPTURE D'ECRAN EXTRAITE DE LA VIDEO DE L'EXPRESS

    Christophe Barbier imitant maître Yoda. Bientôt un mème? CAPTURE D’ECRAN EXTRAITE DE LA VIDEO DE L’EXPRESS

    « Pourquoi une telle folie Star Wars? » s’interroge sérieusement le directeur de la rédaction de l’Express. Christophe Barbier évoque tour à tour la puissance du marketing et du storytelling hollywoodien, le sens profond de la saga « qui permet de lier les générations », et la lutte éternelle entre le bien contre le mal, le choc des univers.


    L’édito de Christophe Barbier regarder tu doispar L’EXPRESS

    Mais le clou de la vidéo est à la fin, vers 1’52 ». Une imitation assez remarquable de maître Yoda, à ne pas rater. On attend avec impatience les imitations de l’imitation par les directeurs des autres médias français.

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  • admin9596 1:52 pm le December 25, 2015 Permaliens  

    France Bleu réveille la Force 

    Le Château de la Force. D'après : Pays du Grand Bergeracois/CC BY-SA 3.0

    Le Château de la Force. D’après : Pays du Grand Bergeracois/CC BY-SA 3.0

    France Bleu est allée à La Force, dans le sud de la Dordogne. Un reportage décalé dans ce bourg dans le Bergeracois, « évidemment prêt pour la sortie du septième opus de la saga La Guerre des étoiles, le Réveil de la Force« .

    Dans ce village de 2 300 âmes, « personne ne souhaite pour autant s’afficher. Pas de sabres lasers visibles dans la rue ». Mais les habitants disent « assister tous les matins au réveil de La Force ».

    L’omerta règne, personne ne veut avouer posséder des pouvoirs surnaturels. Un seul signe a été repéré, accroché à la porte de la Poste : une affiche de Dark Vador.

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  • admin9596 11:37 am le December 24, 2015 Permaliens  

    Les enfants totems d’une Afrique en mutation 

    Moderne, complexe, ambiguë, l’Afrique de la photographe helvéto-guinéenne Namsa Leuba échappe à tous les clichés. Dans sa série “Inyakanyaka” (“désordre” en zoulou), elle met en scène des enfants parés de vêtements et d’attributs issus de cérémonies animistes et arborant parfois des symboles de la lutte anti-Apartheid. Ses modèles ne sont pas choisis au hasard : les uns sont des Zulu Kids, des enfants guerriers, les autres viennent de la tribu des Khoisan, l’une des plus photographiées au monde. Ce travail est une façon, pour la photographe, de montrer la difficulté des nouvelles générations à trouver leur place dans une société mêlant Afrique et Occident.

     
  • admin9596 5:25 pm le December 20, 2015 Permaliens  

    La famille d’une disparue réclame 100 millions de dollars à Robert Durst 

    Soupçonné de plusieurs meurtres, ce richissime Américain s’était involontairement « dénoncé » à la télévision. Il attend son procès en prison. Et pourrait avoir à régler d’énormes dommages financiers à la mère de sa première femme, disparue en 1982.

    Robert Durst, ici le 17 mars 2015, est suspecté de deux meurtres. Il a été acquitté pour un troisième, celui de son voisin, pour lequel il a plaidé la légitime défense.

    L’invraisemblable affaire Robert Durst finira-t-elle par trouver un épilogue ? Cet héritier excentrique d’une richissime famille new-yorkaise de l’immobilier est soupçonné d’avoir commis plusieurs meurtres entre 1982 et 2003. Emprisonné depuis neuf mois, le voilà en sus objet de poursuites financières de la part de la mère d’une des victimes.

    Ann McCormack, 101 ans, et trois de ses filles encore en vie, réclament à Robert Durst 100 millions de dollars pour la disparition, en 1982, de sa première épouse, Kathleen McCormack, alors âgée de 29 ans. Bien que la justice n’ait jamais réussi à établir sa culpabilité, les poursuites se fondent sur une loi en vigueur dans l’Etat de New York qui donne le droit à chaque famille de disposer du corps d’un défunt pour procéder à l’inhumation.

    « Au cours des trente-trois dernières années, Durst a soustrait le corps de Kathleen à ses proches, les empêchant de lui réserver une sépulture décente », indique la plainte, déposée le 30 novembre devant la Cour suprême de Mineola, dans l’Etat de New York. « En raison du comportement scandaleux et extrême de M. Durst, les proches de Kathleen ont souffert et continuent de souffrir d’une détresse émotionnelle absolue, d’humiliation, d’angoisse mentale et physique », poursuit le document.

    Il décapite son voisin… en état de légitime défense

    L’histoire de Robert Durst n’en est pas à son premier rebondissement. Outre la disparition, non élucidée, de sa femme, les enquêteurs ne sont pas parvenus, non plus, à prouver sa responsabilité dans le meurtre d’une de ses amies, Susan Berman. Cette écrivaine, fille d’un mafieux de Las Vegas, avait été tuée d’une balle dans la tête en 2000, à Los Angeles. Robert Durst, enfin, a été jugé en 2003 pour l’assassinat de son voisin, Morris Black, dont le corps avait été retrouvé décapité et démembré. Mais l’accusé avait été acquitté, son avocat ayant plaidé avec succès la légitime défense et justifié le comportement de son client par le syndrome d’Asperger, une forme d’autisme.

    Suspect parmi les plus célèbres des Etats-Unis, la roue a commencé à tourner, pour Durst, il y a neuf mois. Sujet d’un documentaire de la chaîne HBO,il a négligé, en se rendant aux toilettes, le micro sans fil attaché au revers de sa veste. On l’entend murmurer pour lui-même : « Et merde, qu’est-ce que j’ai fait ? Je les ai tous tués, bien sûr. »

    Les “aveux” de Robert Durst à la télévision

    La police l’a arrêté à la Nouvelle-Orléans le 14 mars 2015, veille de la diffusion, à la télévision, de ces aveux involontaires. Ses avocats avaient bien tenté de dissuader le millionnaire de participer au documentaire. Sans succès. Sûr de son fait, Durst avait déclaré lors d’un entretien deux jours auparavant : « Cela fait si longtemps. Il faudrait qu’un procureur entreprenne une enquête considérable et ruineuse. Je ne l’imagine pas. »

    Erreur peut-être fatale : un procureur de Los Angeles a pensé, lui, que rouvrir le dossier en valait la peine. Sans que l’on sache si la gaffe commise par Robert Durst a joué un rôle dans cette décision, un mandat d’arrêt pour meurtre a été lancé, qui a abouti à son arrestation à la Nouvelle-Orléans. Trouvé en possession de faux papiers, d’un masque en latex et de près de 40 000 dollars, il était vraisemblablement en train d’organiser sa fuite des Etats-Unis. Le 17 décembre, l’homme sera jugé une première fois pour port d’arme illégal. Courant 2016, il devrait comparaître à Los Angeles (Californie) pour le meurtre de Susan Berman.

    Ann McCormack (à droite), 101 ans, réclame à Robert Durst (à gauche) 100 millions de dollars pour la disparition, en 1982, de Kathleen McCormack (au centre), sa fille et la première et épouse de Robert.

    La mère et les sœurs de Kathleen McCormack réclament 50 millions de dollars à titre de dommages compensatoires et 50 millions à titre punitif, ce qui représente la quasi-totalité de sa fortune. Celui-ci avait hérité de l’entreprise créée par son père, la Durst Organization, qui gère, entre autres, le One World Trade Center, le building édifié à l’emplacement des tours jumelles détruites lors des attentats du 11-Septembre.

     
  • admin9596 7:39 pm le December 18, 2015 Permaliens  

    Deux Australiens inventent un aspirateur des mers 

    Pete Ceglinski et Andrew Turton partent installer leur Seabin dans un port. Photo Seabin Project.

    Pete Ceglinski et Andrew Turton partent installer leur Seabin dans un port. Photo Seabin Project.

    Voilà un appel lancé aux internautes, dont les initiateurs espèrent qu’il ne restera pas une bouteille à la mer ! Car, justement, il s’agit de financer un projet pour lutter contre l’accumulation des bouteilles, mais aussi des sacs plastiques et autres flaques d’huiles, dans les eaux des ports.

    Deux Australiens, Andrew Turton et Pete Ceglinski, amoureux de voile et de surf, ont lancé une campagne de souscription sur la plateforme collaborative Indiegogo. Baptisé Seabin, leur système consiste en un cylindre équipé d’un sac en toile (en fibre bio, naturellement), qui aspire l’eau de mer, et donc les déchets de surface, grâce à une pompe. Son principal atout : simplicité et mobilité.

    Pour l’instant les deux inventeurs, qui espèrent commercialiser leur Seabin dès 2016, suggèrent d’installer ces pompes dans les recoins abandonnés des ports où s’accumulent les déchets. Mais ils imaginent aussi, à terme, les fixer aux voiliers des plaisanciers et s’attaquer au problème un peu plus au large.

    Le fonctionnement de la Seabin. Photo Seabin Project.

    Le fonctionnement de la Seabin. Photo Seabin Project.

    Le système n’est pas autonome. Il faut vider le sac manuellement régulièrement, mais sa maintenance est moins lourde que celle des navettes équipées de filets, qui sillonnent déjà les côtes. Et surtout il peut aspirer les déchets jour et nuit.

    L’initiative séduisante d’Andrew Turton et Pete Ceglinski, installés à Palma de Majorque, vient s’ajouter à la liste des projets plus ou moins utopiques visant à nettoyer les océans de ces déchets plastiques, qui blessent ou étouffent les animaux marins. Ainsi, en 2013, Boyan Slat, un jeune Néerlandais de 19 ans avait conçu une plateforme destinée à s’attaquer au « septième continent de déchets » à la surface des océans. Depuis, son projet a fait du chemin : il a été sélectionné parmi les 25 meilleures inventions de l’année par le magazine Time.

    Mais comme le rappelait l’océanographe François Galgani, interrogé par le blog Eco(lo) du Monde en 2013, ces opérations sont plus « symboliques » que profitables à l’environnement, puisque l’essentiel de la pollution plastique des océans est constituée de micro-déchets, « d’un diamètre inférieur à 5 mm, en suspension à la surface ou jusqu’à 30 mètres de profondeur, et sur des étenduesimmenses et mouvantes ». Pour cet expert, « ramasser les déchets sur les plages est moins spectaculaire, mais plus facile à réaliser et tout aussi utile ». Le Seabin pourra peut-être y contribuer.

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  • admin9596 8:22 am le December 17, 2015 Permaliens  

    Ce blogueur provocateur qui a pris le “New York Times” pour cible 

    Le Monde | 14.12.2015 à 14h38 |Par Gilles Paris (Washington, correspondant)

    Erick Erickson a tiré avec un 9 mn sur l’éditorial qui militait pour une limitation des armes à feu publié par le quotidien après la fusillade de San Bernardino. Il entendait défendre le deuxième amendement de la Constitution américaine.

    Après la fusillade de San Bernardino, le New York Times a publié un éditorial demandant le contrôle de la vente des fusils d'assaut. En réaction, le blogueur conservateur Erick Erickson a tiré sur le journal avec son 9 mm.

    Dans la Constitution des Etats-Unis, la liberté d’expression arrive juste avant celle de pouvoir posséder une arme. Toucher à la seconde peut cependant parfois conduire à s’attaquer à la première. C’est en tout cas ce qu’illustre la très subtile réaction d’un blogueur conservateur, Erick Erickson, actuel rédacteur en chef du site RedState, à la lecture d’un éditorial du New York Times en faveur d’une limitation de l’accès aux armes. Le texte avait été publié après la fusillade meurtrière de San Bernardino, le 2 décembre en Californie, et une semaine après une attaque contre un centre du Planning familial dans le Colorado.

    Symboliquement, pour la première fois depuis 1920, le quotidien new-yorkais a publié cet éditorial à la « une » de son édition du 5 décembre, sous le titre « L’épidémie des armes ». Tout aussi symboliquement, Erick Erickson a procédé à son exécution en tirant à sept reprises avec un 9 mm sur l’article incriminé.

    Erick Erickson, le blogueur conservateur et rédacteur en chef du site RedState.

    Sur la chaîne conservatrice Fox News qui l’accueille régulièrement, le vaillant tireur d’élite s’est vanté le 7 décembre de n’avoir même pas eu à acheter l’exemplaire utilisé. Il lui a été donné, a-t-il assuré, par un vendeur subjugué par cette idée à la fois courageuse et inspirée. « Quel veinard », a commenté, admiratif, Steve Doocy, l’un des trois animateurs de l’émission matinale « Fox & Friends ».

    Watch the latest video at video.foxnews.com

    Que reproche Erick Erickson au New York Times ? Sans doute la phrase rappelant qu’« aucun droit n’est illimité » et ne peut échapper à « une réglementation raisonnable ». Loin de s’attaquer au principe de la possession d’une arme, l’éditorial se contente en effet de souhaiter que les fusils d’assaut et les munitions afférentes soient interdits de vente aux particuliers. Il ne vise nullement le pistolet automatique dont le blogueur s’est saisi pour régler son compte au journal.

    Il s’excuse… de ne pas avoir eu cette idée plus tôt

    La profession de foi d’Erick Erickson lui a valu une volée de critiques, mais aussi des soutiens, qui ont rivalisé en vulgarité dans le traitement envisagé pour l’éditorial incriminé. Fier de son fait d’armes et tout à sa joie d’avoir heurté, le conservateur s’est excusé… de ne pas avoir eu cette idée plus tôt.

    Le lendemain, il s’est efforcé de démontrer que le président Barack Obama, loin de se préoccuper de la lutte contre le terrorisme, profitait en fait des circonstances pour s’attaquer au deuxième amendement de conserve avec « la gauche », c’est-à-dire le New York Times. Le droit à posséder une arme est tellement menacé, il est vrai, que ce marché florissant disposera en janvier 2016 d’une chaîne de télévision spécifique. Son nom ? Gun TV.

    • Gilles Paris (Washington, correspondant)

      Journaliste au Monde
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  • admin9596 9:23 am le December 16, 2015 Permaliens  

    Candidate de gauche aux régionales et patronne du Medef, c’est possible 

    Le Monde | 11.12.2015 à 12h36 • Mis à jour le11.12.2015 à 15h21 |Par Vanessa Schneider

    Marie-Thérèse Mercier, représentante du patronat à Montpellier, figure sur la liste d’union de la gauche en Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. Un paradoxe qu’elle justifie par la crédibilité du projet de la socialiste Carole Delga.

    « Le projet de la socialiste Carole Delga était le plus convaincant, elle a une vraie vision pour la grande région », explique Marie-Thérèse Mercier, 51 ans, présidente du Medef à Montpellier.

    C’est l’une des petites curiosités des élections régionales : responsable du Medef à Montpellier, Marie-Thérèse Mercier est sur la liste d’union de la gauche de Carole Delga. Marie-Thérèse Mercier n’a, a priori, rien d’une rebelle. A 51 ans, cette experte-comptable était jusqu’alors bien vue de ses pairs. Mais son engagement au côté de la socialiste Carole Delga pour les élections régionales a mis en transe le petit monde patronal local, traditionnellement à droite.

    Une représentante du Medef sur une liste de gauche, incompréhensible et choquant pour un certain nombre d’acteurs économiques de la ville ! La candidate, qui figure en position éligible sur la liste Delga, bien placée pour l’emporter au second tour dans la région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées, a été sommée de s’expliquer et de mettre entre parenthèses ses activités au Medef.

    Une double casquette qui ne durera pas

    C’est la première fois que cette quinqua s’engage en politique. Son choix a été longuement mûri, explique-t-elle. « Je me suis beaucoup impliquée sur la fusion des deux régions et j’ai eu l’occasion de rencontrer tous les candidats. Le projet de Carole Delga était le plus convaincant et le plus crédible, elle a une vraie vision pour la grande région. » La patronne du Medef avait également été sollicitée par les équipes de Dominique Reynié, tête de liste de la droite.

    Elle a beau répéter que ce n’est pas le Medef qui a choisi la gauche, mais elle, en son nom propre, les attaques ne se sont pas calmées. Face au tollé qu’elle a provoqué, Marie-Thérèse Mercier joue l’apaisement. « Je venais d’être réélue, je comprends que certains s’étonnent que je parte vers un engagement politique. » Ce qui l’a davantage surprise est « la violence de certaines personnes », de celles notamment qui ont demandé sa démission immédiate. Elle n’a pas cédé, mais a promis d’abandonner ses fonctions au Medef le 25 janvier. A cette date, elle sera probablement élue et veut éviter tout conflit d’intérêts. « Si j’étais partie sur une liste de droite, cela aurait sûrement provoqué moins d’émois », glisse-t-elle, pas dupe.

    • Vanessa Schneider

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